Un combat de Lemoyne d’Iberville
Le 8 juillet 1697, la petite escadre commandée par Lemoyne d’Iberville a pour mission de chasser les Anglais de la baie d’Hudson. Partie du port de Plaisance, sur la côte de Terre-Neuve, elle se dirige vers les régions du nord. Lemoyne d’Iberville se trouve à bord du Pélican.
Deux mois plus tard, après un voyage mouvementé à travers la brume et les glaces, le Pélican arrive en vue du fort Nelson. M. d’Iberville jette l’ancre à trois lieues et demie de la côte pour attendre les autres navires retardés par des vents peu favorables.
Le 5 septembre 1697, dès la levée du jour, la vigie du Pélican aperçoit trois vaisseaux sous le vent. Lemoyne d’Iberville, mis au courant, se rend compte que ces navires, qui ne répondent pas aux signaux, sont anglais. En effet, il s’agit de l’Hampshire, de 56 canons, du Dering, de 36 canons, et de l’Hudson-bay, de 32 canons.
Outre ses 56 canons, L’Hampshire possède 250 hommes d’équipage alors que le Pélican n’a que 44 canons et 150 combattants. Mais ces chiffres ne font pas peur à M. d’Iberville et le Pélican fonce sur l’Hampshire. Le commandant de ce navire, croyant qu’on veut l’aborder, fait baisser sa grande voile et recule. M. d’Iberville s’occupe alors du Dering et crible ses voiles et ses cordages de mitraille, et il en fait autant avec l’Hudson-bay, venu au secours du Dering.
L’Hampshire revient alors à la charge et pendant trois heures le combat se poursuit. À la fin, une dernière bordée du Pélican entre dans les flancs du Hampshire qui coule, toutes voiles dehors. Le Dering, voyant le sort du Hampshire, prend la fuite. Le Hudson bay, resté seul, est obligé d’amener son pavillon.
C’était la première grande victoire de Lemoyne d’Iberville.
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