
Le chauffage pour cet hiver
Texte paru dans le hle jurnal Le Canada, lundi 4 novembre 1918
Nous croyons devoir corriger une fausse impression qui a pu étre créée par une récente dépêche de Washington, annonçant que le gouvernememt des États-Unis ne craignait plus une disette de charbon pour cet hiver.
L’amélioration de la situation américaine se produit surtout sur le charbon mou ou bitumineux. La situation du charbon dur ou anthracite reste substantiellement la même, du moins en ce qui concerne le Canada.
Il ne faut pas oublier que nous sommes absolument à la discrétion des États-Unis pour notre charbon dur, que nos mines ne produisent pas, et que nous devons tout importer. Or, l’arrangement conclu cet été entre notre gouvernement et le gouvernement américain, en vertu duquel la quantité de charbon dur qui pourrait être éxportée au Canada a été fixée, n’a pas été modifié. Et d’après cet arrangement, nous ne pouvons compter que sur environ soixante-quinze pour cent de la quantité, que nous importons normalement.
Et malgré toutes les discussions, toutes les recherches qui ont eu lieu cet été pour trouver un moyen quelconque d’augmenter notre approvisionnement de combustible, il n’y a encore rien de pratique d’acquis dans cette direction.
Et si l’hiver qui commence est aussi sévère que le dernier, nous crignons que la quantité de charbon qui nous a été allonée par les États-Unis ne soit pas suffisante pour satisfaire à tous les besoins, à moins que nous ne nous décidions à pratiquer énergiquement l’économie du combustible.
Que nos concitoyens veuillent donc bien suivre les indications qui leur ont été données à ce sujet. Il est certain qu’il se produit assez souvent du gaspillage faute de savoir comment chauffer, surtout dans le chauffage domestique. On ne prend pas les dispositions nécessaires pour assurer le chauffage régulier, à un degré soutenu, sans être obligé par moments de trop pousser les feux et à d’autres moments d’ouvrir les fenêtres parce qu’il fait trop chaud. Les leçons de chauffage, si elles ont intelligeamment suivies, donneraient une forte économique de combustible, sans compter qu’elles assurerarient plys de confort.
Il ne faut pas non plus perdre du charbon qui n’a pas été complètement brûlé et pour cela, il est nécessaire de sasser avec soin les cendres.
C’est au début de l’hiver qu’il faut commencer à prendre ces précautions ; si l’on n’y songe que lorsque tout l’approvisionnement sera brûlé, il sera trop tard pour réparer le gaspillage.

Le dur hiver, ça englobe tout le monde. Photographie de GrandQuebec.com.
Pour en apprendre plus :
- L’énergie électrique au Québec
- Centrales électriques Manic
- Statistiques sur la pire tempête du XXe siècle
- Centrale nucléaire Gentelly-2
Facebook
Twitter
RSS