Les barbiers signent un nouveau contrat collectif
Le projet sera probablement publié cette semaine dans la Gazette Officielle – Les prix de la coupe de cheveux portés à 35 et 40 cents – Les salaires sont aussi augmentés
Le nouveau contrat collectif des barbiers de Montréal, signé ces jours derniers par les associations patronales et ouvrières, sera probablement publié samedi prochain, dans la Gazette Officielle de Québec. Ce document a été envoyé au ministère provincial du Travail et on a l’assurance que sa publication ne tardera pas. Le contrat actuel expire le 15 août 1941.
La négociation d’une nouvelle convention pour le métier de barbier est une des conditions qu’il faut remplir pour bénéficier des changements apportés à la loi des conventions collectives, au cours de la dernière session de l’Assemblée législative. La loi ne pouvait légaliser les prix fixés dans le contrat actuel, et il fallait qu’une nouvelle entente fût mise en vigueur pour que le comité paritaire les applique. C’est pourquoi les associations de Montréal se sont immédiatement réunies, à l’instigation du ministère du Travail, pour conclure un nouveau contrat.
Les pourparlers n’ont duré que quelques jours. La seule union que s’est objectée aux changements approuvés par les huit autres groupements de maîtres et d’employés barbiers, a été le syndicat des employés barbiers de Montréal. Ce dernier a prétendu que les salaires n’étaient pas assez élevés. Il avait réclamé un salaire de $20 par semaine, plus une commission de cinquante pour cent sur toutes les recettes brutes hebdomadaires au-dessus de #25. Le syndicat a refusé de signer le nouveau contrat.
Les modifications apportées aux salaires sont les suivantes : au lieu d’un salaire de $16 par semaine, plus une commission de cinquante pour cent sur toutes recettes au-dessus de $25, les employés recevront, à la mise en vigueur de l’entente, un salaire de $16 plus une commission de soixante pour cent sur les recettes au-dessus de $25 par semaine.
Coupe des cheveux
Les prix de la coupe des cheveux son aussi modifiés pour assurer le meilleurs profits aux maîtres barbiers. Ces prix seront, pour les adultes, de 35 cents du lundi au vendredi, et de 40 cents le samedi et les veilles de fêtes ; pour les enfants : de 25 cents et de 25 cents.
Les prix actuels sont les suivants : 25 cents les lundi et mardi, 35 cents les mercredi, jeudi et vendredi, et 40 cents le samedi et les veilles de fêtes ; pour les enfants : 15 et 25 cents.
Les associations signataires du nouveau contrat sont les suivantes : les patrons : l’Association corporative indépendante des maîtres barbiers, la Corporation des barbiers, section des compagnons; le syndicat des maîtres barbiers de Montréal ; le syndicat professionnel des ma^tires barbiers, la Masterès barber Association.
Les employés : l’Association professionnelle des employés barbiers, la Corporation des barbiers, section des employés, le local 455 de l’Union internationale des barbiers.
Le syndicat des employés barbiers
Le syndicat des employés barbiers coiffeurs déclare, dans un communiqué aux journaux, que ses réclamations cette années n’avaient pour but que de permettre aux barbiers de vivre convenablement, eux et leurs familles. Il affirme que son désir était de rendre justice à chacun et d’améliorer les conditions de travail et les salaires des employés.
Voici les suggestions qu’il avait faites au comité de négociation : ouverture des salons:les lundis, mardis, mercredis et jeudis, de 8 heures du matin à 7 heures du soir ; le vendredi, de 8 heures à 8 heures ; le samedi, de 8 heures à 9 heures. Fermeture : le mercredi à 1 heures de l’après-midi.
Les salaires : $20 par semaine plus une commission de cinquante pour cent sur les recettes brutes de la semaine ; les employés surnuméraires : 40 sous de l’heure plus dix pour cent de leurs recettes brutes.
Il recommandait qu’il soit interdit à tout maître-barbier de diminuer le salaire de son employé régulier à cause des fêtes chômées. Il suggérait aussi un prix de 40 cents, tous les jours de la semaine pour la coupe des cheveux des adultes, et les prix suivants pour les enfants au-dessus de 12 ans : du lundi au jeudi, 25 cents ; les vendredis, samedis et veilles de fêtes chômées, 35 cents, la barbe, 25 cents.
Le syndicat recommandait, en dernier lieu, que la carte de compétence et de santé du barbier fût placée à la vue des clients.
(Texte paru le 1er juillet 1941 dans les journaux québécois).
Voir aussi :
