Attentat contre le Parlement
Une récompense de $3,000 promise
Cette somme sera remise à ceux qui fourniront des renseignements permettant de retracer les coupables. – Attentat contre le Parlement ou contre M. Taschereau ?
Ottawa – À onze heures de matin (28 février 1929), M. Charles Lanctôt, assistant procureur général, a convoqué tous les journalistes dans le bureau du secrétaire du premier ministre. Ensuite il leur a fait la déclaration suivante :
« Nous promettons la somme de $3,000 de récompense à celui ou à ceux qui nous fourniront les renseignements qui pourraient nous conduire à l’arrestation de celui ou de ceux qui ont placé, mardi soir, un bâton de dynamite, avec une mèche allumée, dans l’antichambre du bureau du premier ministre. »
L’honorable M. Taschereau a déclaré :
« Comme le criminel a commis l’attentat contre le Parlement, les députés ont le droit d’en être informés. Car je suis convaincu que cet attentat n’était pas dirigé contre moi personnellement. L’auteur savait sûrement que je n’étais pas à mon bureau, en ce moment. En fait il a pu se procurer une clef avec laquelle il a ouvert le bureau de l’antichambre.
« Dans quel but il a commis l’attentat ? Naturellement, je l’ignore complètement. Est-ce l’œuvre d’un fou ? Je l’ignore également. Ce qu’il a de certain, c’est qu’il a placé un bâton de dynamite dans l’antichambre de mon bureau, avec préméditation et avec l’intention de causer une explosion. Le bâton était allumé et il devait éclater, quelques minutes après que je l’eus découvert. »
On se perd en conjectures sur la provenance de ce bâton de dynamite. La police, naturellement fort réticente, craint qu’on ne puisse jamais percer le mystère.
Les indices font complètement défaut. On n’a pu découvrir aucune empreinte digitale sur le bâton de dynamite.
Note : on a trouvé la bombe (ou plutôt le bâton de dynamite allumé), dans la nouvelle aile de l’Hôtel du gouvernement.
(C’est arrivé le 28 février 1929, à Québec).
