Assassinat de Pierre Laporte – Paul Rose n’était pas là
Assassinat de Pierre Laporte : «Est-ce que Pierre Laporte était un otage difficile ?» «Non, non !» «Ce n’est pas vrai qu’il se débattait, qu’il cherchait à s’en sortir ?» «Non, moi, je ne l’ai pas vu en tout cas se débattre.» Cet échange rapide, au cours de l’entrevue télévisée entre Paul Rose et l’auteur de ces lignes, en dit quand même beaucoup. Il tend à prouver la thèse soutenue par le rapport Duchaîne : Paul Rose n’était pas là au moment de la mort de Pierre Laporte.
Car Pierre Laporte, la veille de son décès, a tenté de s’évader en passant par la fenêtre, à travers la vitre , mais fut vite rattrapé par ses ravisseurs .
Paul Rose, le 13 octobre, venait de semer la filature des policiers de la SQ, sur la Rive sud. Il décida de ne pas revenir au 5630 rue Armstrong. S’il avait été là le 16, il aurait vu Pierre Laporte «se débattre».
Paul Rose ne nie pas non plus la thèse de la mort accidentelle. Il rejette simplement la pertinence de cette théorie en affirmant que la mort de Pierre Laporte est la responsabilité collective des membres du FLQ. Il refuse toutefois de livrer des précisions qui lui apparaîtraient implicitement comme une délation envers ses ex-camarades.
Entendons-nous toutefois sur le terme «accident»: il n’implique pas que la mort ait été tout à fait fortuite, excluant toute responsabilité criminelle. Le terme s’oppose plutôt à la thèse de la préméditation, dans la mort de Pierre Laporte.
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