Années de croissance

Années de croissance du Canada 1850 – 1914

La période allant du milieu du XIXe siècle jusqu’à la Première Guerre mondiale est marquée par une forte industrialisation du Québec, notamment à Montréal.

C’est la création du Canada-Uni en 1841 après l’Acte d’Union, et l’entrée en vigueur de l’Acte de l’Amérique du Nord Britannique (en 1867), qui définissent le développement du Québec, car les nouveaux territoires qui se développent dans l’ouest du pays comptent sur « le vieux Canada » pour s’approvisionner.

Les secteurs d’activité économique les plus importants au cours de cette période sont la fabrication des chaussures, la manufacture (le textile), la confection des vêtements, les produits alimentaires et la construction navale. L’industrie lourde, et particulièrement la transformation de l’acier sur laquelle repose le développement du chemin de fer, est en pleine croissance.

Il faut d’ailleurs remarquer que toute cette activité est possible grâce à la création du réseau ferroviaire canadien, dont il est le pivot. En effet, l’invention de la machine à vapeur permet la locomotive et les chemins de fer qui marqueront l’époque. Pionnier au Canada avec son chemin de fer qui relie, dès 1836, La Prairie à Saint-Jean-sur-Richelieu, la province de Québec est vite devancée par l’Ontario…

Au Québec, au total, quatre grands réseaux ferroviaires innervent le Québec, longeant le Saint-Laurent et permettant de bénéficier de plusieurs voies d’accès à ces marchés :

– Le réseau du Grand Tronc, qui relie Rivière-du-Loup, au Québec, à Sarnia en Ontario, et qui dispose d’un tronçon menant à Portland dans l’État américain du Maine. Achevé en 1860, il a un raccordement par la vallée du Richelieu aux lignes américains menant à Boston et à New York.

– Le réseau du chemin de fer du Canadien Pacifique Railway (C.P.R.), qui à partir de 1885 relie Montréal à Vancouver. Ce réseau est terminé en 1890 et connecte le réseau du Québec aux transcontinentaux des États-Unis dans l’Ouest. C’est grâce à ce réseau ferroviaire complexe qu’Arthur Buies a pu faire un voyage en train de Montréal jusqu’en Californie.

– Les chemins de fer Intercolonial qui connecte le Grand Tronc aux provinces canadiennes de l’Atlantique.

– Le réseau qui relie la Vieille capitale et Montréal par la rive nord du fleuve. Cette voie est financée par les hommes d’affaires du Québec.

À ces grandes lignes de chemins de fer régionaux appelés chemins de la colonisation, parce qu’ils relient les zones de colonisation aux centres urbains, s’ajoutent la ligne Montréal-Saint-Jérôme réclamée à cor et à cri par le curé Labelle, apôtre de la colonisation, et la ligne Roberval-Chicoutimi qui arrache la région du Lac-Saint-Jean à son isolement.

Au cours de cette période, Montréal supplante aussi la ville de Québec dans les domaines maritimes et portuaires, alors que l’on creuse dans le fleuve un chenal entre les deux villes de 12 mètres de profondeur. Désormais, les grands navires océaniques peuvent remonter le fleuve jusqu’à Montréal, où un grand port est aménagé.

À cette époque, d’autres travaux seront également effectués pour approfondir le chenal et laisser passer des navires plus imposants, comme ce sera le cas pour le canal Lachine.

chemins de fer
Chemin de fer… toujours important au Québec (Place Montréal Trust). Photo : © GrandQuebec.com.

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