Administrateurs coloniaux

Les administrateurs coloniaux

Les véritables dirigeants de la Nouvelle-France sont le gouverneur et l’intendant. Ils exercent leurs fonctions à Québec où ils sont établis, mais ils séjournent une partie de l’hiver à Montréal afin de régler les affaires relatives à l’affectation des troupes et à l’approvisionnement des postes de l’Ouest.

Au début du XVIe siècle, les gouverneurs nommés par le roi sont affectés à des régions frontalières ou turbulentes, où une présence militaire est requise. À la fin du XVIe siècle, on en trouve dans tout le royaume de France.  Les gouverneurs exercent les prérogatives du roi, à l’exception de la justice. La charge deviendra honorifique sous le règne de Louis XIV. Ce n’est pas le cas en Nouvelle-France où les gouverneurs conservent leurs responsabilités militaires et où on désigne habituellement à ce poste des officiers en fin de carrière.

En général, en France, le Roi Soleil utilise les intendants de provinces pour consolider son autorité à la suite des agitations des grands seigneurs durant la Fronde. Ce sont pour la plupart des administrateurs compétents entièrement dévoués aux intérêts de la monarchie.

Les gouverneurs de la Nouvelle-France sont des hommes dans la force de l’âge et leur séjour à Québec n’est qu’une étape dans leur carrière.

En ce qui concerne les habitants de la colonie, on les dépeint souvent comme des « êtres indociles », mais les manifestations d’opposition sont très rares et se limitent à de simples agitations. Selon l’historienne Louis Dechêne, qui a étudié cette question, le climat d’insécurité qui règne dans la colonie à cause de la menace d’invasion renforce « la figure de l’autorité protectrice ». Nul mieux que le gouverneur Frontenac.

Le gouverneur de la Nouvelle-France réside au château Saint-Louis. Quant à l’intendant, il loge d’abord dans une maison de la haute ville, puis dans un palais aménagé sur les bords de la rivière Saint-Charles.

Jean Talon est le premier intendant de la colonie et aussi le plus illustre. Le dernier gouverneur sera François Bigot, de triste mémoire.

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ouvertures conseil souverain
L’ouverture du Conseil souverain. Œuvre de Charles Huot, cette toile a été placée au-dessus du trône de l’orateur dans la Salle du conseil législatif le 10 octobre 1930. La scène se déroule au château Saint-Louis, le 18 septembre 1863. Elle représente la première séance du conseil. Le gouverneur Saffray de Mézy occupe le fauteuil du président et Mgr de Laval siège à sa droite. À gauche du gouverneur, le greffier Jean-Baptiste Peuvret Demesnu donne lecture de l’édit royal créant le conseil. Il n’y a pas encore d’intendant à l’époque.

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