
Montréal érigée en ville
Montréal est élevée officiellement au rang de ville en 1832. La sanction royale lui reconnaît le droit de s’administrer librement et d’assurer ainsi «son salut dans la concorde».
Jusque-là, après quelques années de régime militaire, la ville était soumise à l’autorité du Conseil de Québec, qui nommait les juges de paix et les responsables de l’administration. Le même Conseil prélevait des taxes et fixait le prix du pain.
En 1832, la Charte de la Ville de Montréal accorde aux résidents le privilège d’élire seize conseillers, à raison de deux par quartier. Ces conseillers sont des bénévoles. Cependant, ils ne pouvaient refuser ce poste sans raison valable, sous peine de payer une amende de vingt-cinq livres.
Au moment de la constitution de la ville, les conseillers élisaient le maire de la ville. Le premier fut Jacques Viger, journaliste, archiviste et soldat. Vingt ans se sont ensuite écoulés avant que l’élection directe du maire par le «peuple conscient et organisé» ne soit établie.
Malheureusement, en 1832, la ville est ravagée par une cruelle épidémie de choléra qui cause des milliers de morts.
Communauté urbaine de Montréal
Avec près de 1 800 000 habitants, la communauté urbaine de Montréal est la plus populeuse des trois communautés urbaines au Québec. Son territoire, d’une superficie 500 kilomètres carrés correspond à celui des municipalités de l’île de Montréal, auquel on ajoute Saint-Raphaël-de-l’Île-Bizard et L’Île-Dorval. Elle se trouve complètement entourée par les eaux du Saint-Laurent, de la rivière des Prairies, du lac des Deux-Montagnes et du lac Saint-Louis. Le point culminant du territoire correspond au sommet du mont Royal.
Existant depuis le 1er janvier 1970 et régie par la Loi sur la Communauté urbaine de Montréal, la seule municipalité de plus de 100 mille habitants, à trois résidents, pour l’Île-Dorval. Les autres municipalités sont, dans l’ordre alphabétique, Anjou, Baie-D’Urfé, Beaconsfield, Côte-Saint-Luc, Dollard-des-Ormeaux, Dorval, Hampstead, Kirkland, Lachine, LaSalle, Montréal-Est, Montréal-Nord, Montréal-Ouest, Mont-Royal, Outremont, Pierrefonds, Pointe-Claire, Roxboro, Saint-Anne-de-Bellevue, Sainte-Geneviève, Saint-Laurent, Saint-Léonard, Saint-Pierre, Saint-Raphaël-de-l’Île-Bizard, Senneville, Verdun et Westmount. La communauté urbaine de Montréal ne constitue par ailleurs qu’une partie de l’agglomération métropolitaine, laquelle regroupe plus de trois millions d’habitants. La forme abrégée CUM est d’usage courant pour désigner la communauté urbaine de Montréal.
Région administrative de Montréal
Depuis 1987, le territoire de cette région administrative, établie en 1966, a vu sa superficie réduite à celle de la communauté urbaine de Montréal, c’est-à-dire, à celle de l’île de Montréal et de l’île Bizard, soit 494 kilomètres carrés. La moins étendue, elle est cependant la plus peuplée des régions administratives québécoises avec plus de 1 800 000 habitants, répartis dans une trentaine de villes et municipalités dont Montréal, qui, à elle seule, représente plus de la moitié de l’effectif total. Il s’agit également de la région la plus importante par le nombre des emplois dans pratiquement tous les secteurs de l’industrie manufacturière et des services.
En raison de sa nette prédominance sur le plan des transports routiers, maritimes et aériens, des télécommunications, des médias et des entreprises financières, son influence s’exerce sur l’ensemble du Québec et sur l’Est du Canada, mais, plus immédiatement, sur les régions administratives qui l’encerclent, soit celles de Laval, des Laurentides, de Lanaudière et de la Montérégie. En partie ou totalement, ces régions relevaient d’ailleurs autrefois de la région économique de Montréal définie au milieu des années 1950.
Mais un autre événement eut lieu le 21 mai 1832. Nous en parlons dans l’article: La tragédie du 21 mai.

Gravure de Robert Sproul : « Montréal en 1830 ». Image libre de droit.
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