Biographie de Pierre de La Vérendrye
Découvreur des Rocheuses
Né à Trois-Rivières en 1685, il est le neuvième et dernier enfant de la famille. Très jeune, il embrasse la carrière des armes et part combattre dans le Maine, le Massachusetts et jusqu’à Terre-Neuve. Ensuite, il va guerroyer en France.
Toutefois, la Nouvelle-France lui manque et il revient en Amérique. Il devient traiteur de fourrures, mais sans grand succès.
En 1712, il épouse à Trois-Rivières, Marie-Anne Dandonneau et ils ont quatre fils et deux filles.
La vie sédentaire ne lui plait guère et il décide d’aller dans l’Ouest afin de découvrir de nouvelles terres.
Le gouverneur Beauharnois et l’intendant Hocquart l’encouragent, sans toutefois lui offrir une aide financière. La nomination au commandement des postes du lac Nipigon est le seule signe de soutien réel de la part des autorités. Il doit donc emprunter pour s’équiper.
Pierre de La Vérendrye organise des expéditions dans l’Ouest, allant de plus en plus loin, et il fonde plusieurs forts et postes. En juin 1731, Pierre Gaultier de Varennes de La Vérendrye crée une petite société financée par l’homme d’affaires montréalais Ignace Gamelin, et inaugure une série de voyages qui vont l’amener à considérer que postes de commerce, fourrures et esclaves représentent des avantages que le Canada aurait intérêt à placer sur le même pied. Accompagné de trois de ses fils, Jean-Baptiste, Louis-Joseph et Pierre, et d’une cinquantaine d’engagés, La Vérendrye part de Montréal et s’enfonce dans les Prairies jusqu’aux montagnes Rocheuses. Avec ses hommes, l’explorateur construira des postes sur l’Assiniboine, visitera les Mandanes du Missouri et établira le fort Bourbon, sur la rive nord-ouest du lac Winnipeg.
Dans la foulée des La Vérendrye, d’autres commerçants de Montréal pénètrent, à la fin des années 1730, dans l’arrière pays de York Factory, le principal poste de la Compagnie de la Baie d’Hudson, du côté ouest de la baie. Cette région produit la majorité des meilleures fourrures et la concurrence entre trafiquants canadiens et anglais y est particulièrement vive (du côté de la Pennsylvanie, les Anglo-Américains poussent vers l’Ouest. Leurs activités commerciales englobent la région comprenant la Virginie occidentale et le Kentucky actuels).
En 1741, il entreprend sa quatrième expédition et arrive jusqu’au Fort–La-Reine.
Son fils Pierre, agissant sous son commandement, fait construire le fort Dauphin. Puis, le père et ses deux fils, Pierre et Louis–Joseph, accompagnés d’un groupe de Français, continuent leur chemin vers l’Ouest.
Le 1er janvier 1743, ses fils Pierre et Louis-Joseph sont les premiers blancs à voir les sommets enneigés des Rocheuses. Le 12 janvier, ils escaladent les falaises.
Le 30 mars 1743, Les Vérendrye prennent possession du territoire de l’actuel État américain du Dakota du Sud.
Pierre de La Vérendrye prépare une nouvelle expédition pour franchir les Rocheuses. Mais il meurt le 7 décembre 1749, son cœur épuisé refusant de continuer son service.
Manifestement, une conclusion s’impose : que ce soit au nord, au sud ou vers l’ouest, le partage européen des grands espaces américains ne suffit plus à contenter l’appétit vorace des découvreurs, explorateurs, colonisateurs et entrepreneurs. Français et Anglais marchent sur les mêmes platebandes.
Notons aussi que pendant que des Anglais cherchent le chemin vers la Chine par le Nord-Ouest, sir Walter Raleigh tente d’établir une colonie anglaise en Virginie, en 1585.
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