Simon Grenet et la rue de Montréal qui porte son nom
Fils de François Grenet, laboureur à bras, et d’Élizabeth Boisset, Simon Grenet est originaire d’Aytré, en France (Aunis). Il déménage en Nouvelle-France. On sait que les cousins Guillaume (22 ans) et Simon (20 ans) Grenet s’engagent, le 11 avril 1656, pour aller travailler durant trois ans à titre de laboureur. Il le font à raison de 75 livres par an (avance de 35 livres). Ils quittent la rade de Saint-Martin-de-Ré le 30 avril 1656 à bord du navire Le Taureau à destination de Québec où ils arrivent le 15 juin.
Le 5 octobre 1659, Simon obtient à bail de Jacques Morin, trois arpents de terre de bois à abattre situés à la Pointe Saint-Charles (Île de Montréal). Le 19 octobre suivant, Grenet cède ces terres à Jacques Beauchamp.
Le 26 mai 1660, Simon Grenet figure parmi les 17 Français (avec Adam Dollard des Ormeaux) tués par les Iroquois lors de la bataille de Long-Sault. On l’inhume le 3 juillet suivant dans l’église Notre-Dame à Montréal. Il était âgé de 25 ans au moment de sa mort.
En France, apprenant le décès de son frère « au pays de Canada », le 16 novembre 1662 (notaire Pierre Teuleron), Marie Grenet et Jean Giron, son époux, s’accordent avec le paternel François Grenet pour nourrir paix et amitié entre eux. Héritière de Simon, Marie réclame la part du défunt dans la communauté qui a été entre François Grenet et Élizabeth Boisset, sa première épouse, leur mère. Le 29 septembre 1662, Jacques Lemoyne afferme à Guillaume Grenet et au flamand Guillaume-Simon Holier, pour quatre ans, 10 arpents de terre du côté de la rivière Saint-Pierre (Grande anse). Il est toujours à Montréal en 1663.
La rue Grenet
Désignée officiellement en 1928, la rue Grenet à Montréal porte le nom de Simon Grenet. Cette dénomination reconnaît sa participation à des événements marquants sous le Régime français. Notamment lors de l’expédition de Long-Sault aux côtés de Dollard des Ormeaux. Sa contribution principale de Simon fut sa participation à la bataille à l’expédition héroïque de Long-Sault en 1660, lors de laquelle un petit groupe de volontaires, mené par Dollard, tenta de stopper l’avancée des Iroquois vers Ville-Marie (Montréal). Ainsi, Simon Grenet incarner le courage et l’esprit de sacrifice associés à cet épisode fondateur, qui a, selon la tradition, contribué à la survie de Ville-Marie à une période critique.
Les plus vieux bâtiments situés sur la rue Grenet à Montréal se trouvent notamment aux adresses suivantes :
- 1855-1859 rue Grenet
- 12120 rue Grenet
- 12254-12256 rue Grenet
- 12284-12294 rue Grenet
- 12296 rue Grenet
Certains de ces édifices datent probablement de la seconde moitié du XIXe siècle, selon la liste des constructions recensées sur cette rue. À partir du numéro civique 12282 et jusqu’à 12500, plusieurs autres bâtiments datent également du début du XXe siècle (1910-1917). Ces adresses constituent donc le noyau patrimonial le plus ancien de la rue Grenet à Montréal.