Champlain, Samuel de

Biographie de Samuel de Champlain

Né vers 1570 à Brouage (Charente-Maritime), en France, fils d’un officier de la marine, il commence à naviguer dès l’adolescence. Plus tard, étant soldat, il fait plusieurs voyages à travers le monde avec les troupes françaises et espagnoles. Il visite Cadix en Espagne et La Nouvelle-Espagne (Mexique).

Après son retour en France, Champlain rencontre à la cour M. Aymar de Chaste, détenteur du monopole du commerce de la Nouvelle-France. Ce dernier invite Champlain à décrire le fleuve Saint-Laurent et à explorer ces terres, ainsi qu’à en étudier les voies fluviales et désigner un site pour l’aménagement d’un comptoir de traite.

À cette époque la France recommence à s’intéresser à l’exploration du Nouveau Monde et plusieurs compagnies françaises acceptent de financer des voyages afin d’établir des colonies. En échange, le roi leur accorde le monopole du commerce colonial.

Champlain – géographe royal

Vers 1602, Henri IV accorde à Samuel de Champlain le titre de géographe royal. En mars 1603, Champlain s’embarque donc sur la Bonne Renommée et part vers la Nouvelle-France. Il participe à l’exploration systématique de la vallée du Saguenay et du Saint-Laurent sous la direction de François Gravé du Pont.

Samuel de Champlain
Portrait supposé d’être le portrait de Samuel de Champlain. Image libre de droit.

C’est le premier des vingt et un voyages qu’il effectuera entre la France et l’Amérique. À Tadoussac, il découvre les Amérindiens pour la première fois, il participe à leurs fêtes et il commence à étudier le pays. Il s’aventure dans les eaux mystérieuses du Saguenay mais les Indigènes refusent de le suivre. Champlain est obstiné et il continue son trajet, découvrant des rapides, des chutes, des lacs et des chaînes montagneuses.

Exploration du Canada

Il remonte le fleuve Saint-Laurent jusqu’à Hochelaga (Île de Montréal). Il découvre que le village d‘Hochelaga, visité par Jacques Cartier quelques dizaines d’années auparavant, a disparu.

Champlain ose descendre en canot les rapides de Lachine où les indiens lui décrivent les Grands Lacs et les chutes Niagara. Il lui suffisait de voir les dessins faits sur le sable par les Amérindiens pour pouvoir saisir les routes à suivre. Mais il renonce à l’idée d’aller vers le Niagara et se dirige vers Gaspé.

De retour en France, il publie Des Sauvages. Se fiant aux témoignages détaillés des Amérindiens, il explore mentalement le système hydrographique des Grands Lacs. Il rapporte aussi des témoignages détaillés sur le réseau des chutes du fleuve Niagara.

De 1604 à 1607, Samuel de Champlain, en compagnie de Pierre Du Gua de Monts, se rend en Acadie afin d’y trouver le fameux passage vers l’Asie et ses mines d’or. Il découvre la baie Française (de Fundy), la vallée de Port-Royal (d’Annapolis) et une grande partie du littoral américain.

Hivernage sur l’île Sainte-Croix

L’expédition hiverne sur l’île de Sainte-Croix. Il fait froid, on manque de nourriture et plusieurs marins meurent du scorbut. Mais les explorateurs ne se découragent pas et le printemps venu ils partent à la recherche de lieux plus cléments.

Cependant, l’incident au port Fortuné où plusieurs Français sont tués par les Amérindiens met fin au projet. Après l’échec de la colonisation acadienne et la tentative ratée d’une implantation plus au sud à Cape Cod, Champlain reçoit de Pierre Du Gua de Monts le titre de lieutenant.

En 1608, Champlain fait construire la première maison à Québec. Il participe aux expéditions contre les Iroquois avec des Hurons et des Algonquins. Cette alliance politique lui permet de découvrir, l’année suivante, la rivière Richelieu et le lac qui porte aujourd’hui son nom.

Ses expéditions et explorations se poursuivent pendant plusieurs années. Il découvre et décrit des rivières et des lacs parmi lesquels le grand lac Huron, une mer d’eau douce.

Blessure de Champlain

Dans un combat contre les Iroquois sur le lac Onondaga, dans l’État actuel de New York, Champlain est blessé. Mais après un court repos, il reprend ses aventures.

À plusieurs reprises Champlain décrit les mœurs et les coutumes des Indiens et nous laisse des témoignages sur leur mode de vie. Ses descriptions des populations sont exceptionnelles et il a ainsi fait les premiers portraits des Amérindiens des terres intérieures du Canada: «Durant le temps de l’hyver qui dura quatre mois, j’eu assez de loisir pour considerer leur pays, mœurs, coustumes et façon de vivre et la forme de leurs assemblées, et autres choses que je desirerois volontiers décrire. Mais auparavant il est necessaire de parler de la situation du pays, et contrées, tant pour ce qui regarde les nations, que pour les distances d’iceux».

Champlain rentre en France et est de retour au Canada

Champlain rentre en France en 1629, puis il revient sur le Nouveau continent en 1633. Il y meurt le 25 décembre 1635, jour de Noël.

On a surnommé Champlain «le père de la Nouvelle-France». Cent cinquante Français se trouvaient dans la colonie au moment de son décès.

L’authenticité du récit de son premier voyage publié sous le titre Brief discours des choses remarquables que Samuel Champlain de Brouage a reconnues aux Indes Occidentales a été mise en doute par des historiens, car le manuscrit est introuvable.

En 1632, il publie les Voyages de la Nouvelle-France. Largement tronquée, cette œuvre est une rétrospective historique et un résumé des voyages effectués de 1603 à 1629. Des gravures de sa main et une carte de la Nouvelle-France qui fait autorité jusqu’au XVIIIe siècle témoignent des multiples dons du célèbre explorateur.

Samuel de Champlain
Samuel de Champlain, sculpture sur un mur du campus de l’Université de Toronto. Photo – GrandQuebec.com.

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