Biographie de Roméo Sabourin, un héro canadien
Roméo Sabourin fut un jeune héros canadien, officier du renseignement pendant la Seconde Guerre mondiale. Né à Montréal le 1er janvier 1923, il s’engage dans l’armée canadienne à seulement 17 ans. En fait, il a menti sur son âge et son prénom pour pouvoir s’enrôler dans les Fusiliers Mont-Royal.
Grâce à sa maîtrise du français et de l’anglais, le recrute alors Special Operations Executive (SOE), un service secret britannique chargé de soutenir la Résistance dans l’Europe occupée par les nazis. Roméo reçoit une formation d’opérateur radio. On le parachute en France occupée dans la nuit du 2 au 3 mars 1944. Il a pour mission d’organiser un réseau de résistance et de transmettre des messages à Londres.
Malheureusement, la Gestapo avait déjà infiltré le réseau grâce à la capture d’autres agents du SOE. Dès son atterrissage, les Allemands repèrent Sabourin. Il est donc blessé lors d’un échange de tirs. Puis l’ennemi le capture avec son camarade Adolphe Rabinovitch. Les Allemands le considèrent comme espion et non comme prisonnier de guerre. Alors, ils l’emprisonnent à Paris, puis ils le transfèrent au camp de concentration de Buchenwald le 27 août 1944, alors que les Alliés approchent de la capitale française.
Roméo Sabourin est exécuté par pendaison au camp de Buchenwald le 14 septembre 1944, à l’âge de 21 ans. Au même temps d’autres agents alliés sont également assassinés, dont les Canadiens Frank Pickersgill et John Macalister.
Plusieurs monuments commémoratifs honorent Roméo Sabourin, notamment au cimetière militaire de Groesbeek aux Pays-Bas et au mémorial SOE de Valençay, en France. C’est en reconnaissance de son courage et de son sacrifice pour la liberté.
La capture de Sabourin
La Grestapo a capturé le jeune homme en France occupée dans la nuit du 2 au 3 mars 1944. Sabourin et le capitaine Adolphe Rabinovitch débarquent en France pour organiser un réseau de résistance. Cependant, la Gestapo les attend sur la zone de largage. Dès qu’ils se libèrent de leur parachute, ils entendent des voix allemandes. Ils se cachent alors dans un boisé. L’ennemi les découvre pourtant rapidement. lors de l’échange de tirs qui s’ensuit, ils réussissent à abattre deux Allemands, mais sont blessés et capturés.
Cette embuscade est le résultat d’une opération de contre-espionnage allemande : l’Abwehr (service de renseignement militaire allemand) avait capturé auparavant deux autres agents canadiens du SOE, Frank Pickersgill et John Macalister. Les Allemands se sont fait passer pour Pickersgill afin de tromper les Alliés. Ainsi ils ont réussi à piéger d’autres agents parachutés, dont Sabourin et Rabinovitch. Ainsi, les Allemands capturent tous les agents envoyés dans ce secteur dès leur arrivée. Les Britanniques n’ont pas découvert le subterfuge qu’après la victoire.
