
Joseph-François Perreault
Le « père de l’éducation »
Joseph-François Perrault, professeur, archiviste, fondateur et directeur d’écoles, didacticien, rédacteur de manuels scolaires, homme politique, naît le 2 juin 1753, dans la ville de Québec. En 1759, sa famille déménage dans la ville de Trois-Rivières, où meurt sa mère. Revenu à Québec en 1763, son père passe en France pour s’occuper des fourrures qu’il avait expédiées à La Rochelle. Les enfants sont alors mis en pension chez les ursulines et au séminaire de Québec, où ils reçoivent l’éducation et l’instruction que dispensent alors ces établissements réputés.
À l’âge de 12 ans, en 1765, Joseph-François étudie donc au Petit Séminaire de Québec. En 1773, il rejoint son père en Louisiane, puis il se rend à Saint-Louis, au Missouri, y diriger les affaires de son père. Il est fait prisonnier par des Amérindiens au service de l’Angleterre et emmené à Détroit, où il travaille notamment comme précepteur jusqu’en mai 1780.
Le 7 janvier 1783 Joseph-Fancois Perrault contracte mariage avec Ursule Macarty, sa cousine âgée de 16 ans, fille d’un commerçant de fourrures qu’il avait rencontrée au pays des Illinois.
À l`âge de 34 ans il décide de consacrer le reste de sa vie à la culture. Il s’occupe de théâtre de société à Montréal. Parmi les quatre spectacles présentés par ce théâtre figurent le Médecin malgré lui de Molière, Colas et Colinette, ou le Bailli dupé de Quesnel et trois pièces de Jean-François Regnard.
Il est ensuite traducteur, professeur, didacticien, rédacteur de manuels scolaires et politicien. Il devient membre de la Société littéraire de Québec.
Sa femme meurt le 23 avril 1800, à l’âge de 33 ans, après 12 maternités à terme, en 17 ans.
Il participe à la création du journal Le Courrier de Québec, en 1806, avec le juge De Bonne et Jacques Labrie. Il œuvre aussi au journal Le Vrai Canadien, dans les années 1810.
Instaurateur de l’instruction publique, Perreault dirige la Société d’éducation du district de Québec (de 1821 à 1825) et la Société de l’école britannique et canadienne du district de Québec (de 1823 à 1828). Philanthrope, il fonde quatre écoles à Québec.
En 1832, il y publie une brochure intitulée Moyens de conserver nos institutions, notre langue et nos lois. Il fait paraître son projet d’organisation scolaire pour le Bas-Canada dans La Gazette de Québec (le journal officiel du gouvernement), le 3 octobre 1833.
En 1796, il est élu député du Comté de Huntingdon à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada. Il est réélu en 1800, mais défait, en 1804, 1808 et 1810. Il appuie tantôt le Parti canadien, tantôt le Parti des bureaucrates (Tory Party), mais il ne prend part à aucun vote. C’est devant la Chambre que Joseph-François Perrault propose pour la première fois son projet d’établissement d’écoles publiques. Ce projet est très avancé pour l’époque. En effet, Perreault prône l’instruction obligatoire, gratuite et non confessionnelle. Il souhaite l’imposition d’une taxe obligatoire pour financer l’enseignement (épisode connu dans l’histoire du Québec comme Guerre des éteignoirs).
Il est franc-maçon et il est élu « second grand surveillant » de la « Provincial Grand Lodge of Lower Canada », en 1812. À titre de « Maître », il fonde avec le notaire Michel Berthelot et Joseph Leblond, une loge à Québec, en 1816, nommée « Les Frères canadiens ». Il accède au rang de « grand maître provincial adjoint », en 1820.
Passionné par la cause de l’éducation, Perreault est l’auteur de manuels scolaires et fait construire à ses frais quatre écoles à Québec. À son domaine de la Grande Allée, l’Asile champêtre, y est un grand jardinier et horticulteur. Il meurt le 5 avril 1844, à l’âge de 90 ans, et est inhumé dans la cathédrale.
Le monument Joseph-François-Perreault, œuvre de Raoul Hunter, a été placé dans les pelouses devant l’école du même nom, chemin Sainte-Foy, près de l’avenue Cartier.

Joseph-François Perrault. Portrait de l’époque. Portrait de l’époque, image libre de droits.
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