Biographie de Patrice Lacombe
Né à la mission du Lac-des-Deux-Montagnes, à Oka, le 20 février 1807, Patrice Truillier, dit Lacombe fait ses études classiques au Collège de Montréal de 1816 à 1825. Il y excelle, par exemple, en composition française, discours latin et obtient des premiers prix en version latine (traduction du latin vers le français). Devenu notaire en 1830, Lacombe entre comme administrateur chez les Sulpiciens deux ans plus tard, où il recense leurs propriétés. Au fait, la gérance des immenses biens des sulpiciens ne l’accapare pas totalement comme en témoigne le volume de ses actes.
En 1835, Patrice Lacombe épouse à Saint-Joseph-de-Maskinongé Léocadie Boucher, veuve de John Dies Nelson, mais il ne laissera aucune descendance.
En 1846, Lacombe fait paraître, sous le couvert de l’anonymat, dans l’Album littéraire et musicale de la Revue canadienne La Terre paternelle, son unique roman.
La Terre paternelle
Le roman, une triste histoire de la famille Chauvin, met donc en cause l’abandon par le père de la terre héritée et travaillée par ses ancêtres. Lacombe se propose de décrire les «mœurs pures et simples» d’un pays où l’on supporte «avec résignation et patience les plus grandes adversités». Sans avoir une plume très alerte, Lacombe écrit alors correctement et il parvient souvent à peindre de petits tableaux non dépourvus de pittoresque.
En 1848, La Terre paternelle est incluse dans le Répertoire national de James Huston, une anthologie de la littérature canadienne de l’époque. Le texte connaîtra plusieurs éditions successives. Le caractère significatif de cette œuvre est d’avoir fondé le genre littéraire dit du roman du terroir, c’est-à-dire le roman agricole ou le roman régionaliste canadien.
Patrice Lacombe est décédé à Montréal, le 6 juillet 1863.
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