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Nelly Arcan

Nelly Arcan

Biographie de Nelly Arcan

L’écrivaine Nelly Arcan (née Isabelle Fortier) naît le 5 mars 1973 à Lac-Mégantic, en Estrie. Cadette d’une famille de deux enfants, elle est issue d’une famille religieuse. Son père, Germain Fortier, travaillait dans divers commerces. Elle fait ses études primaires et secondaires à la polyvalente Montignac. Elle s’intéresse à la littérature dès son enfance, mais selon ses dires, elle était tout d’abord une fervente lectrice des romans de Stephen King, mais au fil du temps, Nelly s’intéresse à des œuvres plus variées.

En 1994, après des études en sciences sociales au Cégep de Sherbrooke, Nelly Arcan déménage à Montréal pour y commencer des études littéraires à l’UQAM. Après son baccalauréat, elle entame une maîtrise sous la direction d’Anne-Élaine Cliche et elle rédige son mémoire sous le titre de Le poids des mots, ou La matérialité du langage dans Les mémoires d’un névropathe de Daniel Paul Schreber.

En 2001, Nelly Arcan publie Putain (éditions du Seuil). En fait, Putain n’est au départ qu’un texte destiné à son psychanalyste et basé sur sa propre expérience. Pourtant, pour marquer une distance avec son récit, Isabelle Fortier emprunte alors le pseudonyme de Nelly Arcan. Ce premier roman lui vaut une nomination pour les prix Médicis et Femina. En 2004, son deuxième roman, Folle, lui vaut également une autre nomination pour le Femina.

En septembre 2007, la jeune écrivaine fait un passage à l’émission de Tout le monde en parle, mais dans sa nouvelle inédite La honte, Arcan raconte qu’elle a vécu cette expérience comme une humiliation.

En 2008, Nelly Arcan collabore avec la chorégraphe Manon Oligny en tant qu’auteure pour la chorégraphie de danse contemporaine intitulée L’écurie. Elle collabore également à la rédaction des dialogues du film Nathalie… de Anne Fontaine et publie des chroniques dans l’hebdomadaire Ici Montréal.

Jeudi après-midi, le 24 septembre 2009, Nelly Arcan est retrouvée sans vie dans son appartement de la rue Saint-Dominique du Plateau Mont-Royal, à Montréal. Elle s’est suicidée par pendaison. Ses amis connaissaient son obsession pour le suicide, un thème qui teinte toute son œuvre, tout comme les thèmes reliés à la fixation sur l’apparence physique, le refus de vieillir et un grand mal de vivre. La souffrance de la jeune femme était sans doute devenue intolérable.

En novembre 2009, son nouveau roman, qu’elle venait d’achever avant sa mort, est paru. Cette fois-ci, il s’agit d’un roman de fiction intitulé Paradis clef en main. Ce roman raconte l’histoire d’une jeune femme devenue paraplégique à la suite d’une tentative de suicide ratée et son désir retrouvé pour la vie. Une chronique publiée par l’écrivaine en mai 2008 dans l’hebdomadaire Ici est évocatrice : «La vie est propre à celui qui la vit. Et s’il est vrai que le suicide est un legs terrible qu’il faut absolument prévenir, c’est aussi vrai que ne pas faire souffrir son entourage ne peut constituer, du moins à long terme, une raison suffisante pour vivre.»

Deux années plus tard, en 2011, les éditions du Seuil publient un recueil post mortem intitulé Burqa de chair. Ce recueil contient deux récits inédits de l’écrivaine, La robe et La honte, une version allongée de L’enfant dans le miroir, les réflexions de l’écrivaine sur le speed dating et sa chronique intitulée Se tuer peut nuire à la santé.

En 2013, la nouvelle bibliothèque municipale de la ville de Lac-Mégantic a été nommée « La Médiathèque municipale Nelly-Arcan ».

Bibliographie de Nelly Arcan

2001 : Putain, Éditions du Seuil (ISBN 978-2020557177)
2004 : Folle (ISBN 978-2020837903)
2007 : L’Enfant dans le miroir (ISBN 978-2922944365)
2007 : À ciel ouvert (ISBN 978-2757817506)
2009 : Paradis, clef en main (ISBN 978-2923603216)
2011 : Burqa de chair (ISBN 978-2021028829), publication posthume – préface de Nancy Huston.

Nelly-Arcan

Nelly Arcan, image du domaine public.

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