Biographie de la bienheureuse Marie-Catherine de Saint-Augustin
Née le 3 mai 1632 et décédée le 8 mai 1668, mère Marie-Catherine de Saint-Augustin, de son vrai nom Catherine de Simon de Longpré est une religieuse française qui consacra sa vie à la charité en Nouvelle-France. Elle est considérée comme une fondatrice de l’Église catholique du Canada.
Le 19 août 1848, arrivait à Québec une petite religieuse douce et aimable, Catherine de Saint-Augustin, qui avait jadis été Catherine de Longpré. Elle était âgée de 16 ans. Marie de l’Incarnation dira d’elle que c’était « la fille du monde la plus charitable aux malades, servant les pauvres avec une ferveur et une vigueur admirable.
Catherine pourtant, n’avait pas toujours été un modèle. Après sa première communion, une fois ses ferveurs d’enfants passées, on raconte « qu’elle apportait un soin exagéré à sa toilette et à la conversation de son teint. Elle était jolie et recherchait de passer pour avoir beaucoup d’esprit d’être belle, de bonne humeur et de bonne conversation ». Vous avez reconnu vos ambitions. De plus, elle se plaisait à la lecture des romands et des chansons d’amour.
Et Dieu l’appelle, mais Catherine n’en semble pas charmée ; elle est plus sensible aux attraits du monde et il lui répugne de le quitter. Tout de même, elle décide d’essayer la vie religieuse, et… elle y restera, et elle viendra à Québec, malgré les protestations de ses parents, qui ne veulent pas la laisser partir si jeune pour ces contrées barbares.
Elle affronte une traversée orageuse au cours de laquelle il y eut épidémie, puis les privations d’ici, les mœurs grossières des sauvages, la carence de saine nourriture, l’isolement; elle soigne des sauvages sales et avec cela, toute sa vie elle sera elle-même malade. Ses écrits révèlent qu’elle était parfois désespérée et avait envie de repartir. Malgré tout, elle fut gaie, aimable toujours de bonne humeur.
En 1651, elle écrit à Monsieur du Bernay: « Je suis toujours fort contente. Les Iroquois continuent leurs guerres. Nous sommes entre la vie et la mort. Cela ne me fait aucune peur. » Mais cela la mina tranquillement puisqu’elle murut très jeune à 46 ans, en 1668, après 20 ans passés à Québec.
Déjà 1668. Nous sommes à l’époque des filles du roi, dont il arriva plusieurs contingents. En 1654, il en vient 59, pour Québec, en 1669, 150.
Choisies en France pour devenir les épouses des colons célibataires, elles acceptèrent des conditions de vie très dures, pour assurer le peuplement de la colonie. Elles devaient se marier dans les 15 jours qui suivaient leur arrivée. Et il était très avantageux pour les colons d’en choisir une, le roi donnant aux jeunes filles une dot et autres cadeaux. De telle sorte qu’en 1666, sur 661 femmes célibataires dans la colonie, on en relève seulement 56 qui ont plus de 15 ans. Car les filles devaient se marier avant 15 ans et les garçons avant 20 ans.
Ces femmes furent nos mères. Elles ont implanté chez nous leur courage, leurs habitudes, leur âme, pour faire de Québec et qu’il est aujourd’hui. De leurs bras et de leurs têtes, par tous les temps, et à travers toutes les difficultés, mamans et éducatrices, elles ont fondé des convents, des hôpitaux, elles ont établi et éduqué des familles qui subsistent encore et par-dessus tout cela, s’il existe une langue, une religion, et des coutumes canadiennes-françaises, c’est en grande partie à ces femmes que nous le devons à ces femmes qui, il y a plus de 400 ans, passèrent les mers pour que vive le Canada français.
