Biographie de Louis Normant Du Faradon
Louis Normant Du Faradon (parfois, on écrit son nom comme Normand) naît le 18 mai 1681, à Châteaubriant, dans le diocèse de Nantes, en France. Il fait ses études secondaires à Nantes, et il étudie la théologie au séminaire sulpicien d’Angers. Il est ordonné prêtre en 1706 et il entre dans l’ordre des Sulpiciens, à Paris.
Normant du Faradon arrive en Canada le 5 juillet 1722. Peu de temps après son arrivée à Montréal, il est nommé procureur et directeur (vice supérieur) de la Compagnie de Saint-Sulpice au Canada.
En 1732, à la mort de Vachon de Belmont, Normant Du Faradon devient supérieur de la maison de Saint-Sulpice à Montréal. Il surveille la construction de plusieurs églises de la région. En 1751, il organise donc la restauration de l’hôpital général de Montréal. Il est également l’instituteur des sœurs hospitalières (les Sœurs grises), qui gouvernèrent l’hôpital.
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Normant Du Faradon, comme représentant du supérieur général de Paris, était responsable de l’administration de tous les domaines que le séminaire de Saint-Sulpice possédait au Canada et qui comprenaient trois seigneuries: la seigneurie de l’île de Montréal, la seigneurie de Saint-Sulpice et la seigneurie du Lac-des-Deux-Montagnes.
En 1735, à la demande de M. Normant, les sulpiciens obtiennent qu’on augmentât de plus de moitié cette dernière seigneurie. Cela dans le but de mettre à la disposition des Indiens du lac des Deux-Montagnes un territoire de chasse plus étendu. La même année, ils agrandissent leur domaine en acceptant la moitié du fief de Saint-Herman. Ils achètent également la moitié du fief de Bourgchemin. Ces fiefs étaient situés au sud de la seigneurie de Sorel, de part et d’autre de la rivière Yamaska. Les guerres de la fin du régime français empêchent l’établissement de colons sur ces terres et sur celles du lac des Deux-Montagnes. Normant Du Faradon réussit par contre à mettre en valeur, dans presque toute leur étendue, la seigneurie de Saint-Sulpice et celle de l’île de Montréal.
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De 1729 à 1752, il préside à la construction de églises suivantes. Notre-Dame-de-Lorette du Lac-des-Deux-Montagnes. Saint-Louis-de-Terrebonne. Saint-Laurent, île de Montréal. Saint-Denis (Saint-Denis-sur-Richelieu). Saint-Joseph-de-Chambly, Pointe-Olivier. Le presbytère – chapelle de Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds, Saint-Vincent-de-Paul et Sainte-Rose (les dernières sur l’île Jésus). Saint-Constant et Saint-Philippe. Saint-Joachim-de-la-Pointe-Claire. La Visitation-du-Sault-au-Récollet. Saint-Pierre-du-Portage-de-L’Assomption et Sainte-Geneviève-de-Pierrefonds. Ces multiples travaux, exécutés sous la haute direction de Louis Normant Du Faradon, suffisent à justifier le titre de constructeur d’églises qu’on lui a attribué.
Homme de science et de vertu, doué d’un jugement solide, il se distingue aussi par l’étendue de ses connaissances en droit civil et en droit ecclésiastique. Ces connaissances lui ont permis de conduire avec une grande habileté les affaires de Saint-Sulpice.
En 1753, le supérieur est atteint d’une maladie grave dont il ne se remet jamais complètement. Elle l’oblige à abandonner une partie de ses occupations. Louis Normant Du Faradon décède à Montréal, le 18 juin 1759, à l’âgé de 78 ans.
À Montréal, la rue Normand rappelle cet homme.
