Dessaulles, Louis-Antoine

Biographie de Louis-Antoine Dessaulles

Louis-Antoine Dessaulles, fils du seigneur Jean Dessaulles et de Marie-Rosalie Papineau (sœur du chef des Patriotes), naît le 31 janvier 1818 à Saint-Hyacinthe.

Il étudie au Petit Séminaire de Montréal, ensuite, à l’automne 1834, il commence ses études de droit. Dessaulles habite chez son oncle Louis-Joseph Papineau qui sera pour lui un véritable père.

En 1839, par ailleurs, il rendra visite à son oncle dans son exil parisien.

Il se lance en journalisme en 1843 avec un article à La Minerve où il attaque le curé de Saint-Hyacinthe. Son anticléricalisme, inspiré de l’œuvre de l’écrivain français Lammenais, fut par la suite d’une constance exemplaire. Toute sa vie, il prêche la séparation claire de l’Église et de l’État, il réclame une école laïque et républicaine, il attaque les congrégations religieuses, ce qui lui vaut quantité de procès, une excommunication, la mise à l’Index par le pouvoir catholique de deux de ses essais et finalement un exil en Belgique et en France de 1875 à son décès en 1895.

Pamphlet

En 1848, il publie le pamphlet Papineau et Nelson, blanc et noir… et la lumière fut faite. En 1852, il participe à la création du journal Le Pays, porte-voix de l’Institut canadien de Montréal (il deviendra membre de l’Institut en 1855).

Toute sa vie Louis-Antoine Dessaulles est un libéral de la tendance radicale du libéralisme canadien-français qui compta dans ses rangs Louis-Joseph Papineau lui-même et, plus tard, Arthur Buies, Olivar Asselin et Jules Fournier, soit quelques-unes des plus belles plumes de la littérature québécoise).

À son époque il est surtout connu pour avoir publié le Petit bréviaire des vices de notre clergé et par sa conférence Galilée, ses travaux scientifiques et sa condamnation (lecture publique faite devant l’Institut canadien, 1856), qui fera sensation. Le célèbre physicien astronome y est présenté comme un martyr de l’Inquisition.

Institut canadien

En 1862, Dessaulles dirige avec brio l’Institut canadien, en guerre ouverte avec Monseigneur Ignace Bourget. L’année suivante, il devient greffier de la Cour des sessions de la paix.

En 1875, accusée de malversations, il quitte le Canada et doit s’expatrier en Belgique et en France. Il est décédé le 4 août 1895 à Paris et inhumé le 6 au cimetière de Pantin.

L’écrivain Adrien Thério a republié ses ouvres. En fait cet écrivain l’admirait. L’historien Yvan Lamonde a publié sa biographie.

Dessaulles était l’oncle de l’écrivaine Henriette Dessaulles, connue sous le pseudonyme de Fadette.

Ouvrages de Louis-Antoine Dessaulles :

  • Papineau et Nelson : blanc et noir… et la lumière fut faite (1848)
  • Six lectures sur l’annexion du Canada aux États-Unis (1851)
  • Galilée, ses travaux scientifiques et sa condamnation (1856)
  • À Messieurs les électeurs de la division de Rougemont (1858)
  • Discours sur l’Institut canadien prononcé à la séance du 23 décembre 1862, à l’occasion du dix-huitième anniversaire de sa fondation (1862)
  • La Guerre américaine, son origine et ses vraies causes (1864)
  • A Sa Grandeur Monseigneur Charles Larocque, évêque de St. Hyacinthe (1868)
  • Discours sur la tolérance (1868)
  • Correspondance entre S.E. le cardinal Barnabo et l’Honorable M. Dessaulles (1871)
  • La Grande guerre ecclésiastique : la comédie infernale et les noces d’or: la suprématie ecclésiastique sur l’ordre temporel (1873)
  • Examen critique de la soi-disant réfutation de la Grande guerre ecclésiastique de l’Honorable L.-A. Dessaulles (1873)
  • Les erreurs de l’Église en droit naturel et canonique sur le mariage et le divorce (1894)
Louis-Antoine Dessaulles
Louis-Antoine Dessaulles. Photo de 1861, retouchée par le Studio Notman & Son, Montréal vers 1920. Image libre de droits.

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