Biographie de Léon Provancher : Le père de l’entomologie québécoise
Léon Provancher naît le 10 mars 1820 à Bécancour. Enfant déjà, il démontre un intérêt certain pour les sciences naturelles.
Cependant, Léon Provancher est ordonné prêtre à Québec, le 12 septembre 1844. Il devient le curé résident de Saint-Victor-de-Tring. En 1852, l’abbé Provancher est chargé de la cure de l’Isle-Verte. C’est dans cette paroisse qu’il commence à collectionner les mollusques.
Plus tard, il est transféré à Portneuf où il écrit de nombreuses œuvres sur la botanique et l’entomologie, dont Le Verger canadien, paru en 1862, et La Flore canadienne, en deux volumes édités l’année suivante. Ces ouvrages furent la principale référence des botanistes canadiens jusqu’aux années 1930. En 1863, paraît son Catalogue des arbres fruitiers.
Léon Provancher a également écrit la Petite faune entomologique du Canada, en trois volumes, où il décrit pour la première fois environ mille espèces d’hyménoptères. Aujourd’hui encore, c’est un ouvrage de référence.
De 1868 à 1891, il fonde et dirige Le Naturaliste canadien, première revue scientifique de langue française en Amérique, qui est toujours publiée au Québec.
En 1872, l’abbé Provancher prend sa retraite et s’établit au Cap-Rouge. Il y étudie les insectes, écrit La Petite faune entomologique, et voyage à travers le monde tout en poursuivant ses recherches. Il publie ses récits de voyage dans les Antilles, en Europe et au Moyen-Orient. Son Histoire du Canada a été choisi comme ouvrage d’étude pour les écoles vers la fin du XIXe siècle.
L’abbé Léon Provancher décède à Cap-Rouge, le 23 mars 1892.
En 1919, des hommes d’affaires fondent la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada qui poursuit des études scientifiques, la vulgarisation des sciences naturelles auprès du grand public et la sauvegarde du milieu naturel du Québec. Cette Société possède des îles et des terrains le long des rives du Saint-Laurent, dont l’Île aux Basques.
L’abbé Léon Provancher, la vie et l’œuvre d’un savant curé de campagne
Né à Bécancour en 1820, Léon Provancher est l’entomologiste canadien-français qui a le plus contribué à l’essor des connaissances sur les insectes au cours du XIXe siècle. Tout au long de sa vie, sa curiosité et sa passion pour les sciences naturelles ne se démentent pas.
Déjà, au Séminaire de Nicolet, ni ses professeurs, ni les ouvrages de la bibliothèque ne peuvent répondre à toutes ses questions. Devenu curé de l’île-Verte en 1850, l’abbé Provancher collectionne les plantes et les mollusques du littoral du Saint-Laurent.
Muté à la paroisse de Saint-Joachim de Montmorency en 1854, il se met alors à l’étude des insectes. A partir de 1862, le curé de Notre-Dame-de-Portneuf ne s’intéresse plus qu’à eux; il y consacrera le reste de sa vie, réunissant une collection de 30 000 insectes, dont un millier d’espèces inconnues jusque-là.
Homme d’une activité incomparable, il fonde en 1868 la première revue scientifique canadienne-française, Le Naturaliste Canadien, dont il rédige la majorité des articles.
De 1874 à 1886, il publie la Petite faune entomologique du Canada, un ouvrage de 2 305 pages d’une valeur surprenante et sans égale au pays. Tout cela à une époque où l’aide gouvernementale et l’intérêt du public francophone pour les sciences sont minimes.
Pour couvrir les frais de publication de ses nombreux ouvrages, il doit vendre une collection de 5 000 insectes au gouvernement du Québec en 1877 et une collection de 6 629 spécimens d’oiseaux et de mollusques au Collège de Lévis en 1889.
À sa mort en 1892, l’abbé Provancher laisse une bibliothèque scientifique de plus de 500 volumes, la plus importante au Canada français, une volumineuse correspondance (4 500 lettres), plusieurs collections d’insectes, une collection de 25 000 mollusques provenant des 4 coins du monde, un herbier de 900 planches et environ 12 500 pages de texte publiées en 35 ans de carrière en entomologie.
Sa mémoire est honorée par la Société Provancher d’histoire naturelle du Canada, qui se consacre à la conservation d’habitats fauniques, et par la décoration Léon-Provancher, remise par la Société d’entomologie du Québec en reconnaissance de l’importante contribution d’un entomologiste à cette discipline scientifique.
(Adapté de textes de Jean- Marie Perron publiés dans le bulletin Antennae de la Société d’entomologie du Québec).
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