Ozias Leduc

Biographie d’Ozias Leduc

Ozias Leduc, l’un des artistes peintres les plus importants du Québec, est né à Mont-Saint-Hilaire (appelé Saint-Hilaire de Rouville à l’époque) le 8 octobre 1864. On le considère comme le grand maître québécois de la nature morte. À cheval sur les XIXe siècle et XXe siècles, Ozias Leduc (1864-1955) occupe une place à part dans la peinture canadienne-française.

Vers 1883, le jeune homme se joint à une entreprise de sculpture de statues de Montréal et devient l’assistant d’Adolphe Rho et de Luigi Cappello. Ces deux artistes l’initient à la peinture murale.

En 1891, Ozias Leduc montre pour la première fois ses œuvres lors de l’exposition annuelle de l’Art Association de Montréal. En 1892 il reçoit un prix pour son tableau Nature morte, livres.

Il peint essentiellement des portraits, des natures mortes et des paysages. Leduc réalise également des œuvres religieuses pour plusieurs églises.

Comme Napoléon Bourassa, il se passionne pour l’art spirituel du Moyen Âge.

Pour décorer les édifices religieux, Ozias Leduc travaille, vers 1880, avec Luigi Cappello, un peintre d’origine italienne. En 1883, il décore une église à Yamachiche avec Adolphe Rho.

En 1897, Leduc se rend à Paris et à Londres. Lors de ce voyage, il est influencé par la peinture impressionniste. En conséquence, on constate que ses œuvres des premières décennies du XXe siècle reflètent cette influence: Cumulus bleu, Fin de journée, Effet gris (neige), Pommes vertes, Neige dorée, L’Heure mauve.

À son retour, il décore l’intérieur de l’église Saint-Paul-l’Ermite et de la cathédrale de Joliette, pour laquelle il peint 23 tableaux religieux. Au total, le maître décore plus de 30 églises et chapelles au Québec, en Nouvelle-Écosse et dans l’est des États-Unis.

Parmi ses œuvres les plus importantes, on peut citer : l’église de Saint-Hilaire, la cathédrale de Saint-Ninian d’Antigonish, l’église de Saint-Romuald à Farnham, celle du Saint-Enfant-Jésus du Mile-End à Montréal, ainsi que la chapelle de l’évêché de Sherbrooke, le baptistère de Notre-Dame à Montréal, l’église des Saints-Anges-Gardiens à Lachine et l’église de Notre-Dame-de-la-Présentation à Shawinigan-Sud.

Les œuvres religieuses de Leduc sont étroitement liées à ses natures mortes et à ses paysages représentant la région de Saint-Hilaire. Ses tableaux ont une dimension à la fois symbolique et spirituelle. Les lignes sont concises et méticuleuses, les couleurs chaudes et sobres, la lumière douce.

En tant que portraitiste et peintre de figures allégoriques et historiques, l’artiste insuffle un grand pouvoir d’évocation à des œuvres de petits formats. Il illustre plusieurs livres, dont Claude Paysan d’Ernest Choquette, Mignonne allons voir si la rose… est sans épines de Guy Delahaye, La Campagne canadienne d’Adélard Dugré. Ses dessins de la série «Imaginations», créés entre 1936-1942, sont considérés comme des chefs-d’œuvre.

En 1938, Ozias Leduc reçoit un doctorat honorifique de l’Université de Montréal.

Leduc a eu parmi ses élèves Paul-Émile Borduas qu’il initie à la peinture sacrée (celui-ci la délaissera au nom de la modernité – liberté de choix du sujet, rejet de l’art régionaliste, etc.) et Gabriel Messier.

Ozias Leduc est mort à Saint-Hyacinthe le 16 juin 1955. Il a laissé de nombreux textes, poèmes et courtes réflexions sur l’art.

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Ozias Leduc
Ozias Leduc. « Mon portrait », 1899. Image libre de droit.

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