Biographie de Lambert Closse : L’homme qui a sauvé Montréal
Personnage héroïque de l’époque de la fondation de Montréal, Lambert Closse naît vers 1618 à Mogues, dans les Ardennes françaises. On ignore tout sur la jeunesse de Lambert Closse, mais il est fort probable qu’il ait étudié chez les Jésuites, puisque ceux-ci, missionnaires en Nouvelle-France, le tenaient en grande estime. Il est presque certain également qu’il ait été militaire en France, car son expérience dans le métier militaire s’avère lorsque il débarque en Nouvelle-France. Il se distingue très rapidement comme un soldat d’une volonté de fer, d’une grande vaillance et d’une capacité sans limites pour surmonter les obstacles.
Quand est-il arrivé ? Nous l’ignorons aussi. En 1648 il signe une pièce notariale à l’étude du notaire provisoire Jean de Saint-Père (M. de Saint-Père a péri plus tard dans un combat contre les Iroquois, il sera remplacé par Bénigne Basset). Mais c’est semble-t-il en 1647 qu’il arrive à Ville-Marie en compagnie de M. de Maisonneuve. Cependant, certaines sources estiment qu’il habite la ville depuis 1643.
En Nouvelle-France, Lambert Closse s’occupe d’abord d’un commerce dont la nature exacte est inconnue. Certes, l’inventaire de ses biens dressé après sa mort en 1662 indique la traite avec les indiens, mais de nombreux résidents le faisaient. Les officiels, les juges, les soldats, et même les communautés religieuses pratiquaient la traite.
Notaire
Puis il devient notaire. Le premier acte du greffe de Lambert Closse date du 6 juillet 1651. De 1651 à 1656, il compose 30 actes, dont treize portent sa signature.
Mais ce sont ses exploits militaires qui lui ont valu l’honneur d’être immortalisé sur la Place d’Armes à Montréal, où le monument à Paul de Maisonneuve montre la figure digne et héroïque de ce soldat qui à maintes reprises a mis sa vie en jeu pour défendre la ville et ses citoyens.
Les résidents lui confèrent le titre de sauveur de Montréal durant les années où les Iroquois menaçaient la ville de disparition. En 1651, il n’y restait que cinquante Français environ, et c’est dans ces circonstances tragiques que Lambert Closse s’est montré un chef efficace. Les rapports et les lettres de l’époque sont unanimes: dans ces documents sont exprimées la gratitude, l’enthousiasme et l’admiration pour le sergent-major de la petite garnison de Ville-Marie.
Une histoire simple et dramatique entoure le mariage de Lambert Closse et d’Élisabeth Moyen, que nous relatons dans un autre article.
Quand M. de Maisonneuve part en France faire son rapport au roi, c’est Lambert Closse qui commande Ville-Marie à titre de gouverneur intérimaire.
