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McCallion, Hazel

McCallion, Hazel

Biographie de Hazel McCallion

Pratiquement inconnue au Québec, Hazel McCallion, née Journeaux, qu’on aime appeler par son prénom ou encore par le tendre sobriquet L’Ouragan Hazel (Hurricaine Hazel) est une super-vedette en Ontario et un peu partout au Canada.

Hazel Journeaux naît le 14 février 1921 à Port-Daniel-Gascons, en Gaspésie. Son père était propriétaire d’une entreprise de pêche.

Elle fait ses études à l’École de Hautes Études de Québec (Quebec High School) et ensuite elle prend des cours à Montréal pour devenir secrétaire. Elle devient secrétaire de la compagnie Canadian Kellog à Montréal avant de déménager à Toronto.

À Toronto, Hazel Journeaux épouse Sam McCallion (décédé en 1997) et devient Hazel McCallion.

En 1967, Madame McCallion est élue député de la petite ville de Streetsville (aujourd’hui fusionnée à Mississauga) et en 1970, elle est élue mairesse de Streetsville.

Le 1er décembre 1978, Madame McCallion a été élue mairesse de la ville de Mississauga, située à l’ouest de Toronto, en Ontario. Mississauga est une banlieue de Toronto et la sixième ville du Canada en termes de population. En octobre 2010, à l’âge de 89, elle a amorcé un 12e mandant  à la tête de sa municipalité avec plus de 76% de voix. Notons que lors des élections de 2006,  L’Ouragan Callion avait obtenu 92 % des voix sans faire campagne activement.

Le coloré et controversé commentateur sportif Don Cherry l’a qualifiée de meilleure mairesse du monde, titre qui partagent un grand nombre d’habitants de Mississauga, de la province de l’Ontario et du Canada.

Une voix grave et posée, Hazel McCallion gouverne avec une main de fer dans un gant de velours.

De son vivant, Mme Andrée Boucher, l’ancienne mairesse de la ville de Québec, citait souvent Hazel McCallion en exemple quand on lui demandait si elle était trop vieille pour diriger une ville. Andrée Boucher est décédée à 70 ans; Mme McCallion en a 90 en 2011.

La toujours jeune, mais moins flamboyante que Mme Boucher dans ses choix vestimentaires, L’Ouragan McCallion se souvient très bien de la mairesse de Québec: «Quand elle a été élue à Québec, je lui ai écrit pour la féliciter. Je savais qu’elle se servait de moi pour justifier le fait qu’elle faisait encore campagne. Je ne la connaissais pas personnellement, mais j’en ai souvent entendu parler. Elle était une vraie bouffée d’air frais!»

Quand on demande à Mme McCallion à quoi elle attribue sa longévité politique, elle répond qu’il faut gérer une ville comme on prend soin de sa maison: Vient un temps où il faut refaire le toit et remplacer le climatiseur…  Elle a fait donc du renouvellement des infrastructures de Mississauga son principal cheval de bataille: Avant, gérer une ville, c’était asphalter des routes et entretenir les réseaux d’égouts. Maintenant, on doit faire du développement économique pour attirer des entreprises dans nos villes afin de générer de nouveaux revenus et des emplois. En plus, il faut prendre en charge les transports publics, un enjeu majeur…

Mississauga a longtemps été la ville-dortoir de Toronto, mais grâce à Mme McCallion la ville a renversé la tendance et y a aujourd’hui plus de gens qui viennent travailler à Mississauga que de travailleurs qui quittent la ville le matin.

En effet, la ville a réussi à établir une base économique solide avec plus de 500 sièges sociaux. On y compte environ 10 mille commerces, des arénas, une grande bibliothèque, des centres commerciaux et des salles de concerts.

D’ailleurs, la présence de l’aéroport international Pearson a permis d’attirer beaucoup de compagnies japonaises, américaines et européennes.

Au cours des décennies, Mississauga a maintenu son taux d’endettement loin sous la moyenne canadienne, soit à zéro, même si la ville projette des emprunter pour financer les nouvelles infrastructures.

Finalement, notons que Mme McCallion a joué comme hockeyeuse professionnelle dans une équipe de Port-Daniel-Gascons et dans une autre de Montréal dans les années 1920 et 1930. Son équipe a gagné trois fois le championnat de la ligue féminine.

En 2005, la légendaire mairesse a été nommée cavalier de l’Ordre du Canada. Une salle de l’Université de Toronto à Mississauga a été nommée en l’honneur de Mme McCallion.

Andrée Boucher

Andrée Boucher en 2007, photo de Claude Boucher, source : https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/c/c1/Andr%C3%A9e_P._Boucher-1.JPG.

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