Biographie de Gustave Francq
Figure marquante du syndicalisme canadien, précurseur de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec, ce typographie et journaliste lutta au sein de syndicats, de partis politiques et de la fonction publique pour améliorer les conditions des travailleurs, instruction gratuite et obligatoire, salaire minimum pour les femmes et réforme de la loi sur les accidents du travail comptaient parmi ses chevaux de bataille. En 1916, il fonda Le Monde ouvrier/The Labor World, qui deviendra le journal de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec.
Élu à des postes stratégiques dans les grandes centrales syndicales de son temps au Québec et au Canada, il est considéré comme une personnalité marquante du syndicalisme international.
(Inscription sur la plaque commémorative devant l’édifice de la FTQ, installée par la Commission des lieux et monuments historiques du Canada et Parcs Canada).
Gustave Francq est né en mars 1871 (la date exacte est inconnue) à Bruxelles, en Belgique. Il débarque à Québec en 1886, où il devient apprenti typographe. En 1891, il épouse Léda Fournier, avec qui il s’établit d’abord aux États-Unis, il rentre ensuite à Bruxelles, et finalement il s’installe à Montréal, en 1900.
En 1982, Gustave Francq fonde l’imprimerie Mercantile et il la dirige jusqu’en 1949. En 1902, il devient membre de l’Union typographique Jacques-Cartier, un syndicat ouvrier et en 1909, il est élu président du Conseil des métiers et du travail de Montréal. La même année il est élu vice-président du Congrès des métiers et du travail du Canada qu’il dirige jusqu’en 1911.
En 1919, Francq fonde le journal Le Monde ouvrier qui prône des réformes du système électoral, qui supporte l’idée de la création de programmes d’assurance-chômage, de réforme scolaire, d’assurance-maladie et de pensions de vieillesse. Pour Gustave Francq, un peuple est fort quand il sait lire, quand il sait lire un peuple est grand. Il s’abreuve des idées sociales défendues par le Parti radical français. Au Québec, il représente les idées de l’aile progressiste du Parti libéral du Canada. Il partage notamment des idées analogues sur la question de la propriété privée et diffère des socialistes qui «veulent s’approprier l’ensemble des moyens de production». Francq juge qu’il ne convient pas de remettre en cause le principe de la propriété individuelle. Il est également favorable au coopératisme de même qu’à un interventionnisme de l’État dans le domaine des relations de travail.
Dans les années 1920 – 1940, il est président de la Commission du salaire minimum des femmes du Québec et vice-président de la Commission du salaire minimum du Québec. Il est l’un des fondateurs de la Fédération provinciale du travail du Québec.
Gustave Francq a défendu des idées anticléricales. Il était membre de la franc-maçonnerie, où il était membre de la loge l’Émancipation et fondateur de la loge Force et courage. Il a été décoré de l’ordre de l’Empire britannique.
Il est décédé le 2 janvier 1952 à Montréal. Une rue de cette ville porte son nom dès 1979 (avenue Gustave-Francq). Le gouvernement du Canada l’a déclaré personne d’importance historique nationale.