Biographie de Frederick George Heriot
Frederick George Heriot naît le 11 janvier 1786, sur l’île de Jersey. Par son père, il descend d’une ancienne famille d’Écosse, les Heriot de Trabroun. Du côté de sa mère, il se rattache à l’aristocratie irlandaise par les Nugent de Westmeath.
Dès l’âge de 15 ans, il entre dans l’armée britannique à titre d’enseigne et en 1802, il arrive au Canada, où il est promu capitaine en 1808. Par la suite, il devient major de brigade sous les ordres du baron Francis de Rottenburg en 1811. Il vit plusieurs années dans la ville de Québec et dans ses loisirs, il s’adonne avec succès aux courses de chevaux.
Au cours de la guerre entre la Grande-Bretagne et les États-Unis (1812-1815), on nomme Heriot au corps des Voltigeurs canadiens le 26 mars 1813 avec le grade de major intérimaire, sous les ordres du lieutenant-colonel Charles-Michel d’Irumberry de Salaberry.
Le 1er avril 1813, il quitte le camp de Saint-Philippe-de-Laprairie et s’installe avec ses troupes à Kingston. À la suite de l’expédition de Sackets Harbor, dans l’état de New York, les 28 et 29 mai 1913, on le cite à l’ordre du jour.
Le 6 novembre 1813, ses compagnies se mettent à la poursuite des Américains qui se dirigent vers Montréal. C’est le 11 novembre que se déroula le combat de Crysler’s Farm, dans le Haut-Canada, au cours duquel la conduite de Frederick George Heriot lui valut une nouvelle citation et une médaille d’or.
Il est nommé commandant des Voltigeurs le 11 avril 1814 et conserve le grade de lieutenant-colonel de milice jusqu’à la fin des hostilités. La guerre finie, on démobilise les Voltigeurs le 1er mars 1815. Il n’a que 29 ans à l’époque.
En ce moment, le gouvernement de la Grande-Bretagne adopte une nouvelle politique de colonisation. Ainsi, la chambre d’Assemblée du Bas-Canada recommande d’accorder des terres non concédées aux soldats démobilisés afin de les aider à s’établir et dans le but de créer une zone de protection contre une possible nouvelle invasion américaine.
C’est ainsi que voit le jour dans la vallée de la rivière Saint-François un établissement semi-militaire. Le 1er mai 1815, Heriot en devient le directeur. Le 8 juin 1815, il sollicite, en qualité de directeur, une concession de 1 200 acres dans les cantons de Grantham et de Wickham afin d’y fonder le village de Drummondville. Dès 1816, il supervise la construction des maisons, d’un hôpital, d’une école et d’une caserne. Tout près, sur un coteau, Heriot aménage sa vaste demeure, Comfort Cottage.
Malgré de sérieuses épreuves et désastres, il réussit, grâce à ses efforts inlassables, à maintenir la petite collectivité qui dépend de lui en tout. En effet, Heriot cumule les fonctions de juge de paix, de commissaire et visiteur des écoles, ainsi que de commissaire chargé de la construction des routes ; attentif aux besoins de ses concitoyens, il venait en aide à tous. Il assure la présence d’une mission catholique et d’une paroisse de l’Église d’Angleterre.
À la subdivision de la circonscription de Buckingham en 1829, il est d’emblée élu député de la circonscription de Drummond le 7 novembre 1829. Son seul adversaire lui avait même accordé son vote. Réélu sans opposition en 1830, il démissionne le 31 janvier 1833. Appelé au Conseil spécial en avril 1840, il prend part à une session seulement.
Ses états de service lui valent la croix de compagnon de l’ordre du Bain en 1822 et, en 1826, le titre d’aide de camp du gouverneur. Le 22 juillet 1830, il est promu colonel et le 23 novembre 1841, il est promu major général. Pendant la rébellion de 1837, il s’est voit confier l’organisation militaire des Cantons-de-l’Est.
Federick George Heriot s’éteint le 30 décembre 1843, peu avant d’avoir 58 ans. Toute la population de la région, sans distinction de croyance, lui fait d’émouvantes funérailles, les cloches des deux églises s’unissant à sonner le glas, le 1er janvier 1844.
Homme de cœur et de devoir, Heriot avait réalisé la devise de sa famille : Fortem posce animum (Maintiens force et courage).
On confond souvent Federick George Heriot avec son cousin George Heriot, qui fut maître général adjoint des Postes au Bas-Canada de 1800 à 1816.

Voir aussi :
- Biographie de Charles-Michel de Salaberry
- La guerre de 1812-1815 entre le Canada et les États-Unis
- Les Voltigeurs canadiens
- La milice canadienne