François Jacquet dit Langevin

Biographie de François Jacquet dit Langevin

François Jacquet dit Langevin était un maître couvreur en ardoise. Il a joué un rôle important dans l’histoire architecturale de la ville de Québec au XVIIe siècle. Voici les principaux éléments concernant sa vie et son héritage :

Origines et profession

François Jacquet dit Langevin était un artisan spécialisé dans la couverture en ardoise. Son expertise dans ce domaine était précieuse à une époque où la construction de bâtiments en pierre se développait dans la Nouvelle-France.

Contribution à l’architecture de Québec

En 1674, les Ursulines lui ont concédé un terrain dans la Haute-Ville de Québec. Sur ce terrain, Jacquet dit Langevin a fait construire une maison en bois en 1675.  Par la suite, on la fait reconstruire en pierre vers 1690. On connaît cette maison aujourd’hui sous le nom de maison François-Jacquet-Dit-Langevin. Il s’agit là d’une des plus anciennes résidences de Québec. En effet, c’est un témoin important de l’expansion urbaine de la ville à la fin du XVIIe siècle.

Importance historique

La construction de la maison de Jacquet dit Langevin s’inscrit dans un contexte d’expansion urbaine de Québec. À cette époque, la majorité de la population vivait en basse-ville. Pourtant l’exiguïté des terrains a poussé les grands propriétaires à concéder des lots en Haute-Ville pour accommoder la population croissante.

Héritage

Bien que François Jacquet dit Langevin soit décédé en 1677, son nom reste associé à l’une des plus anciennes maisons de Québec. Cette résidence, classée monument historique en 1957, témoigne de l’architecture résidentielle urbaine de la Nouvelle-France. Elle témoigne également de l’évolution de l’habitat à Québec du Régime français jusqu’au début du XXe siècle.

La maison François-Jacquet-Dit-Langevin demeure un point d’intérêt historique majeur dans le Vieux-Québec, rappelant le rôle crucial des artisans comme Jacquet dit Langevin dans le développement architectural et urbain de la ville au XVIIe siècle.

En 1674, les Ursulines de Québec lui concèdent un lot. L’année suivante, il engage le maître charpentier Pierre Ménage (1645-1715) pour construire sa demeure. Ce dernier a, entre autres, participé à la réfection du monastère des Ursulines situé à proximité. Aussi à la réalisation de l’Hôtel-Dieu et du château Saint-Louis. Le gendre de Jacquet, François de Lajoüe (vers 1656-vers 1719), habite la maison entre 1689 et 1699. Arpenteur, mesureur et entrepreneur, il a lui aussi grandement contribué à l’édification de ces bâtiments institutionnels et tient un rôle important dans le domaine de la construction à Québec. Il supervisera les travaux d’agrandissement de la maison vers 1690.

Un siècle plus tard, soit en 1795, une annexe est adossée à la maison et peu après, entre 1818 et 1820, apparaît le second corps de logis qui occupe la partie ouest du terrain. Il n’avait qu’un étage et demi à l’origine et sa façade a été reculée en 1898, lors de l’élargissement de la rue Saint-Louis. Il a été, par la même occasion, surhaussé d’un étage et coiffé d’un toit à deux versants de pente moyenne, adoptant ainsi le gabarit des demeures urbaines de la fin du XIXe siècle. L’ensemble de l’aménagement intérieur est aussi remodelé.

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Avant de prendre le toponyme de maison Jacquet dans les années 1950, la demeure a porté le nom de maison Montcalm. Une croyance voulait que le marquis Louis-Joseph de Montcalm (1712-1759), après avoir dirigé les troupes françaises contre les soldats anglais du général James Wolfe (1727-1759) lors de la bataille des plaines d’Abraham survenue le 13 septembre 1759, ait succombé le lendemain dans cette maison. Bien que réfutée, cette croyance a eu cours de la fin du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe siècle. D’abord orale, puis écrite, les guides historiques publiés sur Québec au tournant du XXe siècle, l’ont diffusée.

Parmi les propriétaires les plus célèbres de cette maison figure Philippe Aubert de Gaspé (1786-1871), avocat, seigneur de Saint-Jean-Port-Joli et auteur du roman « Les Anciens Canadiens ». Sans jamais y résider, l’écrivain en devient propriétaire en 1816. C’est année où il reçoit une commission de shérif du district de Québec. Ce n’est cependant qu’en 1863, alors qu’il habite rue des Remparts, qu’il publie son fameux roman inspiré des mœurs et des coutumes de la vie seigneuriale à la fin du Régime français.

En 1957, le gouvernement du Québec classe la maison François-Jacquet-Dit-Langevin comme immeuble patrimonial. L’architecte André Robitaille supervise l’année suivant la restauration complète de cette maison. En fait, il a supervisé de nombreux immeubles patrimoniaux situés dans l’Est-du-Québec. Depuis 1966, le bâtiment loge le restaurant Aux Anciens Canadiens, nommé ainsi en l’honneur du roman d’Aubert de Gaspé.

Voir aussi :

Découvrez François Jacquet dit Langevin, maître couvreur en ardoise et figure clé de l'architecture du XVIIe siècle à Québec.
Une plaque commémorative sur la maison historique dans la Haute-Ville de Québec qui porte le nom de François-Jacquet dit Langevin. Image libre de droits.

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