Explorateurs Simon Fraser et Kootenay Brown

Biographies des explorateurs de l’Ouest canadien Simon Fraser et Kootenay Brown

L’exploreur Simon Fraser est né le 20 mai 1776 dans l’État du Vermont, en Nouvelle-Angleterre, dans une famille originaire d’Écosse.

Son père, combattant lors de la guerre d’indépendance des États-Unis du côté des forces anglaises, meurt des suites de ses blessures. Sa famille, tout comme des milliers d’autres loyalistes britanniques, déménage au Canada en 1784.

Simon Fraser habite alors au Québec, où il étudie et commence à travailler dans une compagnie de traite des fourrures dirigée par ses cousins.

En 1801, il est employé par la compagnie du Nord-Ouest canadien, l’une des deux entreprises les plus puissantes du Canada (la seconde étant la Compagnie de la Baie d’Hudson). En 1805, Fraser est envoyé dans les montagnes Rocheuses, dans l’ouest canadien. Il doit établir des relations commerciales avec les Amérindiens qui habitent sur de vastes territoires, à l’emplacement de l’actuelle Colombie-Britannique.

Au cours de ses voyages à travers la région (qu’il baptise Nouvelle-Calédonie), Fraser fonde une demi douzaines de postes qui se sont développés au fil des ans et qui deviendront des villes importantes, telles que Fort McLeod Lake, Fort St. James, Fort Fraser, Prince George et Hudson’s Hope.

Simon Fraser explore le cours de la plus grande rivière de la région, qui porte aujourd’hui son nom, ainsi que le littoral du Pacifique. C’est le célèbre explorateur David Thompson qui rebaptisera plus tard ce cours d’eau du nom de Fraser River, Simon l’ayant pour sa part appelé Columbia River.

Fraser parcourt le territoire de la future Colombie-Britannique pendant plus de 15 ans, dressant un grand nombre de cartes géographiques et décrivant ses paysages, sa faune et sa flore.

En 1816, Simon Fraser et ses compagnons furent soupçonnés de participation au massacre de Seven Oaks, lors d’un conflit sanglant qui opposa la compagnie du Nord-Ouest et celle de la Baie d’Hudson. 20 personnes, dont le gouverneur de la région, ont été tués pendant ce conflit. Les accusés sont toutefois acquittés en 1818, mais Fraser décide de prendre sa retraite

Simon Fraser meurt le 18 août 1862, à l’âge de 86 ans. Sa femme Catherine Fraser décède le jour suivant et le couple est enterré à St. Andrews West, où la famille a résidé.

Biographie de John George Brown (Kootenay Brown)

John George Brown, homme légendaire de l’Alberta, fut un grand explorateur de l’époque de la colonisation de l’ouest canadien.

Il est né en 1839 à Clare, en Irlande. Il s’engage dans l’armée britannique et est envoyé en Inde, où il combat lors de la rébellion des Indiens. En 1861, il quitte l’armée et émigre en Amérique du Nord.

Au Canada, les aventures remarquables de M. Brown commencent en 1862, lors de la fièvre de l’or du Cariboo, en Colombie-Britannique. Il se rend à Barkerville, centre d’exploitation aurifère, sans un sou en poche.

À cette époque, il fait la connaissance de la tribu des Amérindiens Kootenay. Il prend alors le surnom sous lequel on le connaîtra un peu partout dans l’ouest canadien. Il reste au Cariboo jusqu’en 1864.

Ensuite, il est à tour de rôle policier dans la ville de Wild Horse Creek, facteur des frontières, chasseur de bisons, puis ranger durant la rébellion de Louis Riel, en 1885. Il est blessé par une flèche au cours d’un combat contre les Pieds-Noirs (une nation amérindienne). Puis il est capturé par les guerriers Sioux du célèbre chef Sitting Bull, mais il réussit à s’échapper.

En 1877, Brown est accusé de meurtre par les autorités de la ville de Fort Benton, dans l’État du Montana, mais il est acquitté.

En 1865, Brown avait déjà parcouru la région des lacs Waterton, au sud-ouest d’Alberta. Il y revient en 1877. Il fait différents métiers: chasseur, pêcheur, guide des voyageurs qui traversent les montagnes en route vers l’ouest, cultivateur…

Dans les années 1880, Kootenay Brown prend conscience de la beauté naturelle des lieux qu’il parcourt. En voyant la prolifération des fermes et la disparition de la nature sauvage, il décide de lutter pour la conservation de la nature.

Brown convainc donc les propriétaires de ranchs d’agir. Ses amis adressent une lettre au gouvernement fédéral demandant la création d’un parc national autour des lacs Waterton. Ces efforts sont couronnés de succès et le Parc National de Waterton est fondé en 1911. Kootenay Brown en est nommé superintendant.

Il meurt en 1916, à l’âge de 77 ans. Il est enterré sur le site du parc qui lui doit son existence.

Kootenay Brown est resté dans la mémoire du peuple de la Colombie-Britannique et de l’Alberta comme un homme honnête, aimé par ses amis et respecté par ses ennemis, capable de faire face à tous les dangers, de défendre ses principes et de lutter pour la cause qu’il considérait juste.

Voir aussi :

Nous ne savons quand tous nos troubadours, même quelques-uns des plus grands, seront édités d’une manière critique. Faut-il se résigner jusque-là à les lire dans les recueils. (Joseph Anglade)
Nous ne savons quand tous nos troubadours, même quelques-uns des plus grands, seront édités d’une manière critique. Faut-il se résigner jusque-là à les lire dans les recueils. (Joseph Anglade). Photographie de Megan Jorgensen.

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