Étienne-Paschal Taché, biographie

Biographie d’Étienne-Paschal Taché

Fils de Charles et de Geneviève Michon, Étienne-Paschal Taché vit le jour à Montmagny le 5 septembre 1795. Très jeune, il quitte sa famille pour aller travailler à Québec. À 17 ans, il rejoint son frère en s’engageant comme milicien lors de la guerre de 1812-1815 contre les États-Unis. Il participe alors aux batailles de la Châteauguay et de Plattsburgh. Ainsi, à la fin de la guerre en 1815, il entreprend sa formation en médecine auprès de Marc Fabre Laterrière qui était l’un des chirurgiens de son bataillon. Pendant trois ans, il sera l’apprenti du Dr Laterrière à Québec. À son retour à Québec, il unit sa destinée à Sophie Morency le 18 juillet 1820.

Convaincu de la pertinence d’un mouvement pour la reconnaissance des Canadiens-Français, Taché ne baisse pas les bras à la division du parti Patriote. En 1841, il quitte la médecine et il est élu comme député du Comté de l’Islet, en tant que représentant d’un groupe qui prendra plus tard la désignation de «Parti Réformiste». Cette implication, combinée à l’influence de son voisin et ami Jean-Charles Létourneau, l’amène à prendre une part active au sein du mouvement patriote. Contre la prise des armes, il ne participe pas aux rébellions de 1837-1838.

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À partir de ce moment, et jusqu’à sa mort, Étienne-Paschal Taché consacre ses énergies à la défense et à la sauvegarde des institutions et des intérêts des Canadiens-Français.

Jouissant d’une renommée enviable d’homme sincère, à la fois engagé et déférant, les instances gouvernementales font alors appel à lui pour occuper différentes charges administratives importantes : adjudant-général des milices du Canada-Est, conseiller législatif et exécutif, receveur-général, commissaire des travaux publics.

Enfin, dans un Canada-Uni au bord d’une guerre civile, il occupe, à deux reprises, le poste de premier ministre, soit en 1855-1856 et en 1864-1865.

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Il consacre la dernière année de sa vie à son plus grand et prestigieux projet ; la confédération des provinces de l’Amérique du Nord Britannique.

Malgré ses 69 ans, en plus de ses charges de premier ministre et de ministre de la milice et des finances, il accepte le rôle de président des Conférences de Québec qui jetteront les bases du plan confédératif. Par la suite, à titre de premier ministre, il a à défendre ce projet en chambre. Après une attaque de paralysie, la santé le forcé de se retirer de la vie publique.

Il s’éteint à Montmagny le 30 juillet 1865, sans connaître l’aboutissement du projet pour lequel il s’est battu jusqu’au bout de ses forces.

En 1862, le Souverain Pontife Pie IX le nomme commandeur de l’Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand (classe militaire).

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