David, Laurent-Olivier

Biographie de Laurent-Oliver David

Laurent-Olivier David est un personnage important de l’histoire canadienne-française. Né à Montréal le 24 mars 1840, il a mené une carrière variée en tant qu’avocat, journaliste, homme politique et historien. Il est décédé à Outremont, une municipalité maintenant intégrée à Montréal, le 23 août 1926.

En tant qu’avocat, David a été admis au barreau de Montréal en 1864. Il a exercé le droit pendant plusieurs années avant de se tourner vers le journalisme et la politique.

Comme journaliste, David a travaillé pour plusieurs journaux et publications, dont « La Minerve », un journal conservateur francophone qui a joué un rôle clé dans la politique canadienne-française à l’époque. Il a également fondé et édité « L’Opinion publique », une revue illustrée de Montréal.

Sur le plan politique, David a été député de Montréal-Est à la Chambre des communes du Canada de 1874 à 1878. Il a été membre du Parti conservateur du Canada.

En tant qu’historien, David est surtout connu pour ses biographies de figures historiques canadiennes-françaises. Il a notamment écrit sur Louis-Joseph Papineau, un leader du mouvement patriote au Bas-Canada, et sur Sir Wilfrid Laurier, le premier premier ministre canadien-français.

Il convient de noter que, bien que David ait contribué à de nombreux aspects de la vie publique canadienne-française, ses vues et ses écrits reflètent les attitudes de son époque. Par exemple, il avait des opinions controversées sur les femmes et leur rôle dans la société, ce qui a été critiqué par certains historiens modernes.

Le centenaire de L. – O. David

Il y a eu cent ans le 24 mars que naissait au Sault-au-Récollet celui qui devait devenir le sénateur L. – O. David et prendre rang parmi les principaux historiens du Canada. Mais c’est dimanche prochain, lendemain du quatorzième anniversaire de sa mort, que sera célèbre ce centenaire ; car on a cru que cette date serait plus favorable que celle du 24 mars à un pèlerinage au cimetière.

Celui dont la Société Saint-Jean-Baptiste prend l’initiative d’honorer la mémoire fut un homme d’une grande distinction. Gentilhomme racé, il avait su se faire aimer des foules tout en restant un aristocrate au meilleur sens du terme. C’est une figure caractéristique de sa génération, celle de Laurier, qui grandit à une époque où l’on aimait l’éloquence fleurie, où les hommes politiques faisaient des vers et en citaient dans leurs discours électoraux, où l’on savait se gagner l’affection du peuple sans se croire obligé de soulever les pussions les plus violentes.

L’œuvre historique de L. – O. David a un peu fait oublier sa carrière politique qui fut active, sa collaboration aux journaux de l’époque qui fut brillante, sa contribution à la vie nationale des Canadiens-Français qui fut bienfaisante.

On sait généralement, grâce à une plaque apposée dans le hall d’entrée, que c’est sous sa présidence que la Société Saint-Jean-Baptiste fit construire l’immeuble du Monument national, aujourd’hui démodé mais alors impressionnant ; on sait moins que c’est sous son initiative que la même Société inaugura les cours publics et gratuits qui se poursuivent toujours au Monument.

L. – O. David reste surtout connu comme écrivain et historien. Pout tant son œuvre historique n’a pas l’envergure de celle d’un Garneau ou d’un abbé Ferland, pour ne mentionner que des morts. Elle n’a pas la rigueur des ouvrages à prétention scientifique. Il a écrit l’histoire comme l’écrivaient de son temps un Benjamin Suite et quelques autres, en voyant surtout le côté humain et en cultivant l’anecdote, sans avoir la prétention de brosser de vastes synthèses ni d’élever des monuments. Il l’écrivait tout simplement, au fil de sa plume facile, puisant abondamment dans ses nombreux souvenirs, se faisant plutôt l’historien de son temps et des contemporains. Il rendait ainsi l’histoire accessible à tous et la fit aimer davantage. Son histoire des Patriotes de 1837-1938 et celle de Laurier et son temps sont bien caractéristiques de sa manière, la dernière surtout où l’homme se révélé sans détour derrière l’auteur dans ses évocations du chef qu’il admirait et dont il fut le collaborateur intime et fidèle. L. – O. David avait bien mérité que son centenaire ne passât pas inaperçu.

Voir aussi :

L'honorable Laurent-Oliver David. Peinture de Georges Delfosse, huile sur toile, 1933. Collection du Musée national des beaux-arts du Québec.
L’honorable Laurent-Oliver David. Peinture de Georges Delfosse, huile sur toile, 1933. Collection du Musée national des beaux-arts du Québec.

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