Biographie d’Henri Bergeron, premier animateur de télévision au Canada
Originaire de la municipalité de Saint-Lupicin, une petite communauté francophone du Manitoba, où Henri Bergeron est né le 17 mai 1925 et où il fait ses études secondaires au Collèges des Jésuites de Saint-Boniface, il grandit dans une nombreuse famille qui a treize enfants. Son père est un agriculteur canadien-français et sa mère est une Amérindienne Cévenole. Il obtient son baccalauréat en arts et sciences à l’Université du Manitoba (ville de Winnipeg) en 1945.
Déjà dès 1943, il joue au théâtre du Cercle Molière, la plus vieille troupe de théâtre au Canada.
En 1944, Henri Bergeron épouse Yvonne Mercier, et le couple aura cinq enfants.
Il devient annonceur du premier poste de radio en langue française à la station CKSB de Saint-Boniface dès 1946, puis il devient animateur directeur des émissions à la station CKCH-Hull (1949-1952).
En septembre 1952, il devient le premier animateur de télévision au Canada. Homme parfaitement bilingue, il anime des transmissions en deux langues.Par la suite, pendant 33 années de sa carrière fructueuse à Radio-Canada, il est présentateur et animateur d’émissions les plus célèbres e l’époque, dont « L’Heure du concert », « Concert pour la jeunesse », « Les Beaux Dimanches », « La poule aux œufs d’Or »entre autres. Il anime plusieurs émissions sur la langue française à la radio et à la télévision canadienne. Il est professeur de communication à l’Université de Montréal et l’un des narrateurs les plus connus à l’Office national de Film.
En 1978, Henri Bergeron est fait Officier de l’Ordre du Canada. En juillet 1980, il est élu membre de la Compagnie des Cent Associés francophones. En 1989, le Conseil de langue française le nomme membre de l’Ordre des francophones d’Amérique. La même année, paraît son livre « Un bavard se tait… pour écrire », un récit émouvant de son enfance au Manitoba.
En 1994, il est fait chevalier de l’ordre de la Pléiade et l’année suivant on lui décerne l’Ordre national du Québec.
Dès la fin des années 1980, Henri Bergeron troque le microphone contre la plume En 1992, il publie « La Communication, c’est tout! », une sorte de guide pratique pour les jeunes qui s’intéressent au monde des communications. En 1995, paraît une suite de son premier livre – « Le cœur de l’arbre : Le bavard récidive » qui raconte son expérience de travail à Radio-Canada. En 1998, il publie « L’Amazone », une biographie romanesque d’une infirmière qui au XIXe siècle part avec un groupe de colons du Québec pour s’établir au Manitoba écrite en hommage à son épouse et aux pionniers de l’Ouest canadien
Au cours de son longue carrière, le célèbre animateur de télévision et homme de médias a répété à maintes reprises une phrase de l’écrivain français d’Antoine de Saint-Exupéry : Le plus beau métier des hommes, c’est d’unir les hommes.
Henri Bergeron meurt le 10 juillet 2000 à Montréal. Le prix Georges-Émile-Lapalme, remis par le gouvernement du Québec lui est octroyé en 2000 à titre posthume. Ce prix est accordé annuellement à une personne ayant contribué de façon exceptionnelle, tout au cours de sa carrière, à la qualité et au rayonnement de la langue française parlée ou écrite au Québec.
Curieusement, la sœur de Henri Bergeron, Liliane est également devenue une femme de médias et elle a été l’une des premières animatrices de la radio féminine au Canada.
