Biographie de Charles de Menou d’Aulnay

Biographie de Charles de Menou d’Aulnay et son rôle dans le développement de l’Acadie

L’Acadie doit sans aucun doute une fière chandelle à Charles de Menou d’Aulnay, qui a fortement aidé au développement économique et démographique de cette colonie française, devenue une région de la province canadienne de la Nouvelle-Écosse, dans la première moitié du XVIIe siècle. Né vers 1604, Charles de Menou doit son deuxième nom à la seigneurie d’Aulnay, qui lui légua sa mère Nicole de Jousserand. Aujourd’hui commune du département de la Vienne, Aulnay se situe à quelque 10 kilomètres au sud de Loudun et à une quarantaine de kilomètres au nord-ouest de Poitiers, préfecture du département.

Le toponyme aurait été formé pendant le haut Moyen Âge pour désigner un lieu naturellement planté d’aulnes. D’abord officier de marine française, Menou d’Aulnay suivit, en 1632, son cousin Isaac de Razilly, nommé gouverneur de l’Acadie. Avant de lui succéder, en 1636, il assuma de nombreuses tâches, notamment celles de recruter des colons et d’emprunter l’argent nécessaire à la location de bateaux ou au maintient de la petite communauté acadienne. Il dut ainsi retourner souvent en France, presque annuellement, avec des produits locaux, surtout des fourrures, pour en rapporter des vivres. Il poursuivit toujours dans cette voie, autant comme lieutenant du gouverneur que comme gouverneur en titre.

Le seigneur du Poitou à l’époque encouragea, entre autres, l’émigration vers la Nouvelle-France, notamment en Acadie d’un certain nombre de familles françaises venant de ses possessions saintogeaises, surtout des villages de Martaizé, La Chaussée et Aulnay. Ce dernier correspond aujourd’hui à une autre commune française d’Aulnay, située à une quarantaine de kilomètres à l’est de Rochefort, en Charente-Maritime.

Charles de Menou d’Aulnay mourut tragiquement, noyé, le 24 mai 1650, après avoir triomphé de Claude et de Charles de Sainte-Étienne de La Tour, ses concurrents dans l’administration et l’exploitation des ressources du territoire acadien. Il est responsable du développement agricole de Port-Royal, la ville capitale de l’Acadie à l’époque, avant la conquête de ces terres par les Britanniques.

Sa contribution à l’histoire canadienne, les lettres patentes de février 1647 ayant fait d’Aulnay le lieutenant général pour tout le pays, depuis le golfe du Saint-Laurent jusqu’aux Virginies, amena, en 1955, les autorités toponymiques québécoises à baptiser un canton en son honneur. Proclamé en 1966, e canton d’Aulnay se situe en Témiscamingue, dans la région administrative de l’Abitibi-Témiscamingue, dans la réserve faunique La Vérendrye, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de l’établissement amérindien de Grand-Lac-Victoria et à environ 60 kilomètres su sud de la ville de Val-d’Or.

Sur le Territoire non organisé de Rivière-Kipawa Inhabité, ce territoire peut toutefois recevoir la visite de bon nombre de pêcheurs puisque ses plans d’eau, des lacs de fromes tentaculaires, dont le lac Cawasachouane, le lac Hautcourt, le lac Poiré et le lac des Cinq Portages et le lac Romain, contiennent différentes espèces de poissons, particulièrement le doré et le brochet. Ce canton est d’ailleurs arrosé par le réseau hydrographique de la rivière des Outaouais. Marécageux à l’ouest, son territoire peu accidenté varie entre 375 et 437 mètres d’altitude.

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Aulnay
Paysage bucolique du Québec. Photographie de GrandQuebec.com.

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