
Biographie de Barthélemy Vimont, prêtre, jésuite, missionnaire, troisième supérieur de la mission du Canada.
Né le 17 janvier 1594 à Lisieux (Normandie), il est décédé en France, le 13 juillet 1667.
Il entre chez les Jésuites de Rouen le 16 novembre 1613. Après son noviciat, il fait sa philosophie au collège de La Flèche (1615-1618), puis enseigne un an à Rennes et trois ans à Eu. De 1622 à 1626, il étudia la théologie au collège de Clermont, à Paris; enfin, il retourna à Eu comme procureur (1626=1629); c’est de là qu’il partit pour le Canada, le 26 juin 1629, sur un des navires du capitaine Charles Daniel; ce convoi transportait également les pères Philibert Noyrot et Alexandre de Vieuxpont. Jeté par la tempête sur la côte du Cap-Breton vers la fin d’août, le capitaine construisit un fort à l’entrée du Grand Cibou (St. Ann’s), où il laissa le père Vimont comme chapelain avec une garnison.
Rescapé de ce naufrage où avait péri Noyrot, Vieuxpont rejoignit Vimont. Tous deux amorcèrent l’évangélisation des sauvages de la région. Mais ils furent rappelés en France l’année suivante, la colonie étant tombée au pouvoir des frères Kirke.
Après huit ans dans divers offices au collège de Vannes et un an de supériorité à la résidence de Dieppe, le père Vimont arrivait à Québec, le 1er août 1639, en compagnie des pères Chaumont et Poncet, pour succéder au père Paul Le Jeune comme supérieur de la mission du Canada. Il était sur le même navire que les Ursulines – dont Marie de l’Incarnation Guyart -, es hospitalières et Mme Chauvigny de la Peltrie, qu’on avait confiées à sa garde; il fut avec elles l’objet d’une réception solennelle dont il signa le procès-verbal.
Vimont demeura supérieur pendant six ans. Au début, il paraît avoir résidé surtout à Sillery, s’occupant avec succès des sauvages de cette réserve. C’est de là qu’il partit pour aller assister à la fondation de Montréal. Il en fit lui-même le récit (Relation de 1642), car le supérieur de Québec avait charge de faire rapport tous les ans au provincial de la compagnie en France. C’est ainsi que le père Vimont prépara les quatre Relations des années 1642 à 1645; Jérôme Lallement lui succéda dans cette tâche.
En 1542, sous Vimont, on ferma le séminaire des Hurons établi à la résidence Notre-Dame-des-Anges, près de Québec. La même année, soutenu par les dirigeants de la Compagnie des Cent Associés, Vimont eut à disculper les Jésuites du Canada, accusés de faire la traite des fourrures.
En 1654, lors des pourparlers de paix avec les Iroquois (dont l’orateur Kiotseaeton), les conseils du père Vimont furent requis par le gouverneur Huault de Montmagny.
À la même époque, les pères desservaient la paroisse de Québec à tour de rôle. Vimont eut ainsi l’occasion de baptiser, le 21 septembre 1645, Louis Jolliet. Le 21 octobre, il partait pour la France, délégué des pères pour faire élucider certains points de juridiction. Il rentra à Québec le 19 août 1648 et continua encore pendant 11 ans de remplir un ministère actif auprès des communautés religieuses et des fidèles des environs de Québec, notamment de Beauport. Il servait ainsi de conseiller au supérieur. Il bénit, le 23 octobre 1651, le mariage du sénéchal Jean de Lauson, fils du gouverneur du même nom. Enfin, le 22 octobre 1659, il laissait le pays; il mourut à Vantes le 13 juillet 1667.
(Par Honorius Provost, Dictionnaire biographique du Canada).
Sources :
- ASQ, Documents Faribault, 23, 25 Champlain, Œuvres (Laverdière), II : 1283 – 1287.
- JJ (Laverdière et Casgrain).
- JR (Thwaites, XXII : 9-296; XXIII : 255-316; XXIII : 255-318; XXV : 9-78, 88-280; XXVIIL 123-304; et passim.
- Auguste Gosselin, La Mission du Canada avant Mgr de Laval (1615-1659) (Évreux, 1909), 55 et passim.

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