Biographie de Jean-Baptiste Arthur Angrignon
Par Guy Angrignon (la biographie est publiée avec l’autorisation de l’auteur)
ANGRIGNON est un patronyme bien connu du sud-ouest de la ville de Montréal (Ville-Émard, Côte-Saint-Paul et Saint-Henri).
Dans ce coin de Montréal, on y retrouve le parc Angrignon, la station de métro Angrignon, terminus ouest de la ligne verte, le centre d’achat : Carrefour Angrignon, le boulevard Angrignon et maintenant le Centre hospitalier portant le nom d’Angrignon, fusion des hôpitaux de Verdun et LaSalle.
Mais qui est donc cet Angrignon dont le nom de famille est associé à l’histoire de ce quartier de Montréal ? Et bien, cet Angrignon, est Jean-Baptiste Arthur, mon grand-père, homme d’affaires, négociant et échevin à la Ville de Montréal. Originaire de Deux-Montagnes, il est né le 2 mars 1875 à St-Placide et il est mort à Montréal en 1948. Il était le fils de Delphis Angrignon, cultivateur et maire de St-Placide, et de Flavie Dufresne, fille d’Étienne Dufresne. La famille Angrignon était une des familles respectables de cette région.
Il fit ses études à l’école paroissiale et se plaisait à dire qu’il était allé à l’école deux semaines durant, mais que la maîtresse fut malade et absente pendant une semaine. Il est même allé au Collège de Montréal … comme garçon de ferme. Déjà il avait le sens des affaires car il échangeait aux Messieurs de Saint-Sulpice son travail pour que ces derniers lui apprennent à lire et à écrire (plus tard, mon père et moi sommes passés au même collège).
Très jeune, il s’initie aux affaires et débute dans le commerce dès l’âge de 19 ans, rue Albert à Sainte-Cunégonde, nous sommes en 1894. Dix ans plus tard, il se construisit un établissement, rue Green, à St-Henri, non loin du Marché Atwater, qu’il vendit ensuite pour s’établir rue Notre-Dame et par la suite rue Iberville non loin de Notre-Dame. Il céda son commerce à son frère Joseph pour devenir représentant de la maison Castonguay, un abattoir à St-Henri, puis de la maison Laing Packing Company. En 1907, il acheta la maison Castonguay en s’associant avec son frère Joseph et le céda sept ans plus tard à ce qui allait devenir la Canada Packers. De St-Henri, il alla s’installer à Ville-Émard.
C’est donc en 1914, année de la première grande guerre que nous retrouvons Jean-Baptiste-Arthur propriétaire de la Salaison Angrignon sur le boulevard Monk, la rue commerçante de Ville-Émard. Il dirigea avec succès cet établissement qui porta son nom pendant près de 30 ans (1914-1942). Bellevue (aujourd’hui Ville de Léry) au bord du lac St-Louis était son endroit de prédilection pour se reposer et aller à la pêche.
Élu échevin du quartier Émard, aux élections municipales d’octobre 1921, avec une forte majorité (une majorité comme on les aimait dans le temps), Jean-Baptiste-Arthur Angrignon siégea au Conseil Municipal de Montréal pendant treize ans soit de 1921 à 1934. Entre 1928 à 1930 il fut au comité exécutif de la Ville de Montréal. Il était fier de représenter ce quartier du sud-ouest de Montréal. Mon père Germain quant à lui, entra à l’hôtel de ville de Montréal comme échevin en 1957, on lui doit l’aménagement du parc Angrignon tel qu’on le connaît aujourd’hui, le boulevard des Trinitaires qui se nomme le boulevard Angrignon non loin du Centre commercial du même nom.
En 1926, les notables et les marchands du quartier signent une requête au maire et échevins de Montréal, leur demandant : … «de bien vouloir nommer à l’avenir le Parc Crawford, le Parc Angrignon». Suite à cette requête reçue par le greffier de la ville le 1er juin 1926, une résolution est votée le 17 janvier 1927 et le parc Angrignon naissait. Les terrains où il y avait une érablière avaient été acquis des familles Crawford et Aubertin ainsi que de la Greater Montreal Land Co. Encore aujourd’hui il existe un quartier de la Municipalité de Verdun que l’on nomme Parc Crawford situé face au parc Angrignon de l’autre côté du canal de l’aqueduc.
Entre temps Jean-Baptiste-Arthur en avait profité pour se marier en 1902 avec Mary-Elizabeth Skelly, fille de Patrick Skelly, un immigrant irlandais probablement chassé de son pays par les famines qui sévissaient au 19e siècle. Mary et JBA eurent 14 enfants dont 10 vivants ; Jean, Bruno, Julia, Noëlla, Antoinette, Irène, Roger, Alexandre, Germain et Madeleine. De ce nombre, seule Madeleine est encore vivante.
- Jean Angrignon s’est marié en 1931 à Henriette Larivière et eurent 1 enfant : ma cousine Maryse.
- Bruno Angrignon s’est marié en 1948 à Laura Brodeur et n’ont pas eu d’enfant.
- Julia Angrignon s’est mariée en 1924 à Alfred Fontaine et eurent 1 enfant : ma cousine Gisèle.
- Noëlla Angrignon s’est mariée en 1929 à Alex (dit Arthur) April et ont eu un enfant mort en bas âge.
- Antoinette ne s’est jamais mariée.
- Irène ne s’est jamais mariée.
- Roger Angrignon s’est marié en 1946 à Rolande Jutras et eurent 3 enfants : mes cousins Bertrand, François et Maxime.
- Alexandre ne s’est jamais marié.
- Germain s’est marié en 1951 à Janine Leroux et eurent 2 enfants : Guy (moi-même) et mon frère Sylvain. Il s’est remarié à Pierrette Savignac, mère d’une fille : Claude.
- Madeleine s’est mariée en 1943 à Roger Morin et eurent 5 enfants : mon cousin Claude et mes cousines Francine, Camille, Louise et Lynne.