Montagnes Chic-Chocs

Montagnes de Chic-Chocs

Les montagnes des Chic-Chocs, un éden sauvage, sont renommées pour sa grande quantité de neige qu’il y tombe même si tout le Québec se demande, où sont passés les hivers d’antan.

Alors, bon temps, mauvais temps, si vous voulez profiter de la bonne neige, trois trajets faciles pour les gens sans aucune préparation spéciale, en forme moyenne, sont offerts dans le Parc national de la Gaspésie.

  • Mont Olivine

D’abord, c’est le mont Olivine qui avec ses 670 mètres d’altitude est la montagne la plus accessible des Chic-Chocs en saison hivernale.

Il faut deux heures pour atteindre son sommet en raquettes. Si l’on veut faire une boucle de 12 kilomètres, cela ne prendra qu’environ cinq heures. Le premier kilomètre de randonnée est très facile et insipide, mais puis, on entre dans la forêt. Il faut emprunter un chemin forestier menant au mont Albert, puis, le sentier se rétrécit et l’on doit remonter les pentes du mont Olivine. À ce moment, le paysage devient fabuleux, avec les épinettes ensevelies sous le poids de la neige.

Près du sommet, le vent est assez fort. Il faut suivre le long d’une crête, d’où une vue à 360 degrés s’offre, présentant le mont Albert au nord, les monts McGerrigle à l’est et la vallée de la rivière Sainte-Anne. On redescend vers le lac du Diable, situé entre les monts Olivine et Albert, on longe un beau ruisseau et arrive à l’abri de la Serpentine, où une collation bien méritée attend. Le retour vers le gîte du Mont-Albert et le centre d’interprétation est sur un large sentier.

  • Le lac aux Américains

Le Parc national de la Gaspésie est réputé surtout pour des randonnées en ski nordique. Cependant, le parc offre quelque vingt kilomètres de sentiers tracés, accessibles pour tout le monde.

Les paysages les plus intéressants sont observés en partant du centre d’interprétation jusqu’au lac aux Américains. Ce sentier est de 18 km avec une dénivellation de 350 mètres. Au départ, il faut monter pendant longtemps. Bon, on perd du poids et ça fait du bien. Enfin, su bout de trois heures, on arrive au lac aux Américains, creusé dans une ancienne vallée glaciaire.

Le lac est complètement gelé et on ne part pas sans faire un grand nombre de photos, avant de profiter du relais chauffé, le Pergélisol.

Après un repas, au retour, on redescend à les neuve kilomètres très vite.

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Les monts Chic-Chocs. Photo : © Skichicchocs.com.
  • Le mont Hog’s Back

Le mont Hog’s Back, de 830 mètres d’altitude, est situé à une douzaine de kilomètres du mont Albert et cet endroit est toujours fréquenté par les mordus de la glisse, car les descentes sont vraiment superbes. Pour la montée, c’est une autre chose. La dénivellation est de 350 kilomètres sur 3 kilomètres de distance. La vue sur les Chic-Chocs est exceptionnelle. Il faut trois heures à peu près pour monter au sommet.

Le sommet du mont Hog’s Back est couvert d’une petite forêt des conifères. La vue panoramique est parfaite, à condition de l’absence des nuages ou du brouillard.

  • Mont Xalibu

Mont du parc de la Gaspésie, haut de 1112 mètres, situé à 40 kilomètres au sud-est de Sainte-Anne-des-Monts, dans les monts de McGerrigle. Son flanc sud-ouest surplombe le lac aux Américains. Ce relief porte un nom micmac, Xalibu, ou Galipu selon une autre transcription, qui signifie le trépigneur, la bête qui pioche, c’est-à-dire, le caribou. Ce mammifère a en effet l’habitude de creuser avec ses pattes pour se nourrir. Il est abondant dans ce secteur du parc. La présence du caribou à cet endroit – le seul troupeau vivant au sud du Saint-Laurent depuis 1930 – représente un vestige faunique précieux, car on retrouvait autrefois cet animal partout au Québec et même dans les États du Maine et du New Hampshire. Le nom Mont Xalibu, proposé par les autorités du parc de la Gaspésie pour désigner une élévation jusqu’ici innomée, vient rappeler dans la toponymie ce phénomène d’exception. La Commission de toponymie a adopté cette désignation en 1989.

Canton de Boisbuisson

Au nord-ouest de Murdochville, ce canton, proclamé en 1936, inhabité et situé dans la réserve faunique des Chic-Chocs rappelle la mémoire de Louis-Marin Boucher dit Boisbuisson, né vers 1630, à Mortagne, dans la Perche, et décédé à Québec le 28 décembre 1700. Nommé arpenteur en 1672, il a exécuté quelques bornages dans la région de Trois-Rivières, à Lauzon et à Montréal. Cependant aucun de ces procès-verbaux ne nous est parvenu et il semble qu’il ait abandonné sa profession pour devenir marchand après 1681.

Canton Dunière

Ce grand canton, orienté du nord-ouest au sud-est et situé dans les monts Chic-Chocs, est occupé sur plus de la moitié nord de sa superficie par une partie des réserves fauniques de Matane et de Dunière. Irrigué par la branche du Lac, dans laquelle se déversent les ruisseaux des Mineurs, de l’Inlet et de l’échouement, son relief varie approximativement de 198 mètres d’altitude au niveau de la branche du Lac jusqu’à 655 mètres, au sud et sur la rive droite de ce cours d’eau.

Ce territoire géographique inhabité avec quelques routes secondaires le serpentant, rappelle la mémoire de Louis Dunière (1723-1806), député de Herford à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, de 1792 à 1796. Après avoir fait l’acquisition de terres à Saint-Thomas-de-la-Pointe-à-la-Caille (aujourd’hui Montmagny) en 1754 et 1757, il est devenu régisseur de la seigneurie de Bellechasse en 1762 et a été nommé capitaine dans la milice canadienne lors de l’invasion américaine en 1775. Il établira un poste de pêche sédentaire et de chasse au loup marin sur la côte du Labrador en 1786. Ce marchand prospère, qui s’était intéressé aussi à la construction des navires, a fait l’acquisition de la seigneurie de Bellechasse et d’un domaine à Berthier, cinq ans avant que la mort ne l’emporte. Proclamé en 1921.

Canton de La Vérendrye

Le canton de La Vérendrye, nommé et proclamé en 1940, se retrouve au sud de la réserve faunique de Dunière, dans les monts Chic-Chocs. Le zec Casault recoupe une partie de son territoire, arrosé par le ruisseau de La Vérendrye et la rivière Causapscal. Son nom évoque l’explorateur Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye (1685-1749), originaire de Trois-Rivières, chargé en 1731 par le gouverneur Charles de Beauharnois de découvrir la mer de l’Ouest. Il obtient alors les moyens d’établir au lac Winnipeg un poste de traite et de monopoliser la traite des fourrures dans l’Ouest. De 1731 à 1743, La Vérendrye et ses trois fils explorent et font la traite (Manitoba et Saskatchewan actuels). Le père abandonne l’entreprise en 1743 et, cette même année, ses fils Louis-Joseph et François atteignent les Rocheuses dans le Wyoming actuel. Cette découverte permettait d’accroître le territoire de la Nouvelle-France, d’augmenter le commerce des fourrures et d’améliorer la concurrence faite aux Anglais établis à la baie d’Hudson.

Canton Lemieux

Cette division territoriale, dénommée en 1916, s’étend à 30 km au sud-est de Sainte-Anne-des-Monts, entre les réserves fauniques de Baldwin, des Chic-Chocs et le parc de la Gaspésie. Son territoire est notamment baigné par le lac Sainte-Anne et les petits lacs Perez, Lacheu, Moylan et Mimault. Le nom souligne la carrière gaspésienne de Rodolphe-Toussaint Lemieux (1866-1937), ancien député libéral fédéral de la circonscription de Gaspé. Proclamé en 1917.

Table à Moïse

Plateau gaspésien des monts Chic-Chocs correspondant au sommet du mont Albert, il couvre l’espace compris entre le sommet Albert Nord et le sommet Albert Sud. Le plateau épouse grossièrement la forme d’une graine de haricot dont les extrémités seraient distantes de quelque 5,5 km. Son altitude absolue moyenne est de 1086 m.

La géologie de la table à Moïse consiste en un plateau de serpentine à bords escarpés et encerclé par un anneau d’amphibolite. On y retrouve des tourbières qui se développement dans des cuvettes et un réseau de petits lacs reliés par de minuscules cours d’eau. En pleine zone de végétation boréale, la table à Moïse forme un îlot de toundra. Dans l’Annuaire du Québec de 1974, l’écologiste Pierre Dansereau décrivait les lieux en ces termes :  » Les pavés secs de la serpentine ont leurs interstices comblés par une fluoration abondante d’arméries, lychnis, stellaires, saxifrages, cependant que les arbustes rampants, rhododendrons, saules et bouleaux nains, tendent à disloquer davantage les pierres.

Ce milieu s’enrichit là où le sol est plus profond, tant et si bien que des bleuets nains dominent et forment une toundra assez dense, souvent revêtue d’un tapis de mousse brune et laineuse. La végétation la plus luxuriante toutefois est représentée par une pelouse de laîches, très verdoyante, constellée de fleurs à couleurs claires (arnica, véronique, campanule). Les éboulis rocheux et les affleurements abritent des fougères, des lycopodes, des bruyères dans leurs interstices.

Le nom Table à Moïse apparaît dans un article du quotidien « Le Soleil » de Québec en juin 1971, dans les propos d’un guide rapportés par le journaliste. L’origine est inconnue. Rien ne nous laisse supposer que ce toponyme a un rapport avec les Tables de la Loi que Iahvé a dictées à Moïse. La Commission de géographie a officialisé le nom en 1975. Le terme « table » employé dans son acception géographique de sommet aplati, mentionnée dans les dictionnaires de la langue française, est rare dans la nomenclature géographique du Québec. Outre ce plateau, on connaît notamment la Table à Roland, nom qui désigne le sommet tabulaire du mont Saint-Anne à Percé.

Canton de Richard

Situé au sud des monts Chic-Chocs, en Gaspésie, le canton de Richard se trouve à 35 km au sud de la ville de Cap-Chat. La limite sud du territoire est occupée en partie par le mont Noble (540 m) et la rivière Cascapédia en entier du nord au sud. Éduard Richard (1844-1904), avocat, député et archiviste, né et mort à Princeville, a été un associé de Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada (1896-1911), à Arthabaska (1868-1875), ville aujourd’hui fusionnée à Victoriaville. Élu député fédéral de Mégantic (1872-1878), il fut nommé shérif des Territoires du Nord-Ouest (1878-1883). Archiviste du Canada à Paris (1897-1903), cet Acadien d’ascendance est l’auteur d’une « Histoire de l’Acadie », publie par Henri d’Arles, pseudonyme de l’abbé Henri Beaudé (1870-1930), en trois volumes, entre 1916 et 1921. Proclamé en 1940.

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Vue panoramique des montagnes. Photo : © Skichicchocs.com.

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