Village de Barachois (secteur de la Ville de Percé)
Le village de Barachois, aujourd’hui secteur de la ville de Percé, se trouve à l’extrémité nord d’un banc de sable long de 10 kilomètres. Le barachois s’est formé en raison de l’accumulation de sédiments provenant du courant des rivières Malbaie, Beattie, Portage et Murphy face au courant de la mer en direction contraire.
Quant au nom du village, l’attestation la plus ancienne du toponyme se trouve sur la carte du pilote basque Detcheverry en 1689. Il existe aussi une indication encore plus ancienne du nom, citée dans un rapport de voyage de 1676, rédigé par le sieur Courcelle (s), lieutenant de vaisseau français. Le terme Barachois (du basque barratxoa. Notons que la croyance populaire, selon laquelle le mot vient de “barre à choir” n’a aucune valeur historique) désigne un petit port situé derrière un long banc de sable émergé (Beauchemin, Louis-Alexandre Bélisle, Dictionnaire nord-américain de la langue française, 1979). Il existe, pourtant, une autre explication du terme: un banc de sable qui s’avance dans la mer à l’embouchure d’une rivière, créant ainsi des baies ou des lagons pouvant servir d’abri à de petites embarcations (Larousse, Gaston Dulong, Dictionnaire des canadianismes, 1989). Une autre version encore dit que barachois désigne une sorte de lagune ou étang voisin de la mer dont il n’est séparé que par une barre ou une chaussée de sable et de gravier parfois percée d’ouvertures (Dictionnaire illustré des noms et lieux du Québec, Les Publications du Québec, Commission de toponymie, 1994).
Le village de Barachois fut constitué canoniquement sous le nom de Saint Pierre de la Malbaie, en 1860. C’est en 1953 que la municipalité change de nom et devient Barachois. Le 1er janvier 1971, les municipalités de Barachois, Bridge ville, Cap-d’Espoir, Saint-Georges-de-la-Malbaie, Saint-Pierre-de-la-Malbaie-No 2, Val-d’Espoir et Percé se fusionnent sous le nom de Percé.
À Barachois, les visiteurs peuvent emprunter le rang du Coteau, juste à côté du pont ferroviaire. Ils y verront de fort jolies demeures ainsi qu’une très belle vue sur la baie et le barachois. On y trouve centre d’information ornithologique qui accueille, tout au long de l’été, la population locale et les visiteurs intéressés à l’observation de la nature.
Une Galerie d’art Gilles Côté, située en bordure de mer à Barachois, vaut votre détour. Vous pouvez y admirer la vision de ce peintre réaliste et soucieux du détail.
Notons finalement que six entités géographiques sont associées à ce toponyme du canton de Malbaie, à l’extrémité de la péninsule gaspésienne, soit une ancienne municipalité, fusionnée à Percé en 1971, un village, deux hameaux (Barachois-Nord et Barachois-Ouest), une station de chemin de fer et un bureau de poste (Barachois-de-Malbaie). Barachoa, l’attestation la plus ancienne, semble-t-il, de ce toponyme, se trouve sur la carte du pilote basque Detcheverry en 1689. Toutefois, la plus ancienne attestation connue de ce mot qui identifie également d’autres sites provient d’un rapport de voyage à Terre-Neuve rédigé à Brest en 1676 par le sieur Courcelle, lieutenant de vaisseau : « Aux Yiles S. Pierre, dit-il, le mouillage n’est pas bon pour de gros vaisseaux parce qu’ils ne peuvent entrer dans le barachoy qui est un havre de maré pour les moyen bâtiment.
Barachois, définition
Les linguistes sont catégoriques : le mot barachois n’est pas une déformation de « barre à choir ». L’origine est plutôt à chercher du basque barratxoa, « petite barre ». Les pêcheurs basques, comme ceux des côtes bretonnes et portugaises, ont fréquenté l’est de l’Amérique du Nord bien avant la venue de Jacques Cartier et autres « découvreurs ». Nulle surprise, donc, à ce qu’ils aient laissé leur marque dans le vocabulaire. Barachois, cependant, est propre aux pays de la Nouvelle-France et de l’Acadie.

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