Sylviculture au Québec

Sylviculture au Québec et reboisement

La sylviculture est la science et l’art de la culture des forêts. Elle englobe la gestion et la conservation des forêts existantes, ainsi que la création et le renouvellement des peuplements forestiers. Au Québec, la sylviculture revêt une importance particulière en raison de l’ampleur des ressources forestières de la province.

Au Québec, la sylviculture a plusieurs objectifs :

  1. Production de bois : Le Québec est un important producteur de bois d’œuvre, de pâtes et papiers. La sylviculture vise donc à optimiser la croissance des arbres pour répondre à cette demande industrielle.
  2. Conservation de la biodiversité : Les pratiques sylvicoles modernes au Québec visent à conserver la biodiversité. Ceci est réalisé par des coupes sélectives, la conservation de zones refuges pour la faune et la flore, et la préservation de vieux peuplements et d’habitats particuliers.
  3. Reboisement : Après une coupe, des opérations de reboisement sont souvent nécessaires pour assurer le renouvellement de la forêt. Ceci peut se faire par plantation ou par régénération naturelle.
  4. Protection contre les maladies et les ravageurs : La sylviculture inclut aussi des pratiques pour protéger les forêts contre les maladies et les ravageurs qui peuvent compromettre la croissance des arbres ou même détruire des peuplements entiers.
  5. Récréation et tourisme : Les forêts québécoises sont aussi des lieux de détente et de loisirs pour la population. Une gestion sylvicole adaptée permet de concilier la production de bois et la conservation de milieux naturels attractifs pour le tourisme et la récréation.
  6. Conservation des sols et de l’eau : Les forêts jouent un rôle essentiel dans la conservation des sols et la régulation du cycle de l’eau. Les pratiques sylvicoles veillent à minimiser l’érosion et à préserver la qualité des cours d’eau.

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La sylviculture au Québec est réglementée par des lois et des normes strictes pour assurer une gestion durable des ressources forestières. Les entreprises et les propriétaires forestiers doivent élaborer des plans d’aménagement qui sont soumis à l’approbation des autorités gouvernementales. Ces plans doivent démontrer comment les ressources seront utilisées de manière durable, tout en respectant les multiples fonctions écologiques, économiques et sociales de la forêt.

La sylviculture est aux forêts ce que l’agriculture est aux fermes. Si l’on ensemence, éclaircit, fertilise, on peut arriver à doubler le rendement de nos forêts. Une hausse constante de la production forestière est importante pour tous les Québécois et les Canadiens. Parfois, par exemple, la cueillette de cônes de la cime d’arbres géants et génétiquement supérieurs, se fait par hélicoptère. Meilleurs sont les cônes, plus rapide sera la croissance. Dans les climats plus chauds, les arbres poussent plus vite que chez nous.

Les ventes de produits de pâtes et de papiers à l’étranger injecteront dans l’économie de milliers de dollars par famille canadienne. Les Canadiens, par la voie de leurs gouvernements, sont propriétaires de 90% des forêts canadiennes.

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L’industrie des produits forestiers leur verse donc des redevances pour le bois qu’elle récolte et un loyer pour les terres. Ces paiements, plus les impôts que payent l’industrie et ses employés, ajoutent annuellement quelque deux milliards de dollars aux fonds publics. Les gouvernements en réinvestissent une partie — environ 5 cents par dollar — dans la régénération forestière.

Les forestiers au service du gouvernement et de l’industrie, croient fermement que cet investissement devrait être plus substantiel. C’est pourquoi on s’intéresse de plus en plus  au reboisement. Et le reboisement d’aujourd’hui assure les récoltes des générations futures.

Les gouvernements provinciaux et l’industrie travaillent de concert pour créer les forêts de demain. sylviculture pour améliorer les récoltes futures. Le Congrès canadien de la forêt, a contribué à faire prendre conscience des possibilités d’améliorations du rendement de la forêt. Les économistes prévoient que la demande mondiale de pâtes et de papiers va doubler au cours des vingt prochaines années. Il semble donc fort sage d’investir dans nos forêts surtout quand on sait qu’un emploi canadien sur dix en dépend.

Pour en apprendre plus :

association des pâtes et papiers
Ces deux pins ont le même âge même si celui de droite présente plus de cernes. C’est qu’il a été fertilisé …un moyen, entre autres, d’accélérer la croissance des arbres.. Source de l’image : Association canadienne des producteurs de
pâtes et papiers.
Une forêt québécoise typique. Photo de GrandQuebec.com.
Une forêt québécoise typique. Photo de GrandQuebec.com.

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