Réserves fauniques et réserves écologiques du Québec
Au Québec, le réseau des réserves fauniques et écologiques s’étale en de vastes contrées forestières et sauvages. Chaque réserve offre des activités et des services favorisant le maintien des traditions associées à la nature, notamment la chasse et la pêche.Quant à la réserve écologique, il s’agit des territoire conservés à l’état naturel : une île, un marécage, une tourbière, une forêt, un bassin hydrographique, etc. Tous les sites choisis pour former une réserve écologique présentent des caractéristiques écologiques distinctives.
Réserve écologique de Ristigouche
Située à 5 kilomètres au sud-est de la municipalité de Saint-André-de-Restigouche et 9 kilomètres au nord-est de la municipalité de la paroisse de Matapédia, dans le canton de Ristigouche, cette réserve écologique a une superficie de 468 hectares. Son territoire se trouve entre les ruisseaux Moffet et Fraser. Sa création par décret, le 27 avril 1983, vise à conserver en échantillon des écosystèmes de l’érablière à bouleau jaune de la rivière Ristigouche. L’appellation de la réserve s’inspire à la fois du nom de la rivière et de celui du canton.
Réserve faunique des Chic-Chocs – réseau des réserves fauniques
L’histoire de la réserve faunique des Chic-Chocs est intimement liée à celle du parc national de la Gaspésie. Lorsqu’on l’a établie en réserve de chasse et de pêche, en 1949, elle couvrait un territoire situé à l’ouest et au nord du parc. La réserve assurait alors à celui-ci une meilleure protection de sa faune en absorbant une grande partie des pressions exercées par les chasseurs et les pêcheurs. Quand elle obtient le statut de réserve faunique, en 1979, son territoire conserve presque intégralement ses limites originelles.
C’est en 1981 qu’on en a considérablement transformé la physionomie en la délestant de toute sa partie ouest et en l’agrandissant sensiblement à l’est et au sud-est. Ainsi amputée de sa section occidentale, la réserve perdait les derniers sommets importants des monts Chic-Chocs (monts Logan, Fortin, Matawees, Collins, Coleman, Nicol-Albert) qui pouvaient encore justifier sa désignation. Il faut en effet préciser que les autres entités orographiques majeures de cette chaîne, les mont Albert, Jacques-Cartier, Richardson et McWhirter se retrouvaient déjà à l’intérieur du parc de la Gaspésie. Il ne reste donc plus, pour appuyer cette appellation, que quelques sommets localisés dans les sections orientale et méridionale de la réserve, soit les monts Béland, Brown, Blanche-Lamontagne et Vallières-de-Saint-Réal.
Réserve faunique de Port-Daniel – réseau des réserves fauniques
Situé à 6 km au nord de Port-Daniel, ce territoire de 62 kilomètres carrés fut nommé Parc Port-Daniel lors de sa création en 1948, dans le but d’accorder une meilleure protection aux saumons fréquentant la rivière Port-Daniel. Cinq ans plus tard, il devenait une réserve faunique, en 1974, une réserve de chasse et de pêche et, en 1984, redevenait une réserve faunique. Ce territoire a subi des modifications en 1974 et les plus récentes en 1992, où un espace fut enlevé au sud et un autre de superficie à peu près égale, ajouté à l’est. Le nom reprend celui de la municipalité dont l’origine remonte à 1845
Réserve écologique de la Pointe-Heath
Cette réserve écologique d’une superficie de 864 ha, créée par décret le 22 mars 1978, se retrouve dans la partie sud-est de l’île d’Anticosti. Elle occupe la pointe Heath, entre les baies de Naufrage et Cybèle. Son socle rocheux est caractérisé par l’alternance de calcaires argileux et de schistes aux couleurs et aux textures variables. La végétation est constituée de lande basse. Quant à la faune, on y retrouve le cerf de Virginie.
La pointe Heath, aussi identifiée comme la pointe de la Lande et la pointe aux Bruyères, est mentionnée dès 1776 sur une carte de Des Barres, puis, sur les cartes de James Richardson (1856) et de David Têtu (1879), sous la forme Heath Point. Le terme anglais « heath » peut tout aussi bien désigner une lande qu’une bruyère, petit arbrisseau de la famille des Éricacées qui pousse habituellement dans les landes. Cette plante, que l’on retrouve dans certains secteurs riverains du golfe du Saint-Laurent ne se rencontrerait cependant pas à l’Île d’Anticosti, selon les spécialistes consultés.
Réserve écologique du Pin-Rigide
Cette réserve écologique située à environ 25 km au sud de Beauharnois fut créée par décret le 7 décembre 1977. Elle couvre une superficie de 65 ha et vise à protéger, en particulier, un peuplement de pins rigides (Pinus rigida). Cette essence constitue, selon le frère Marie-Victorin, l’une des 28 espèces de pins qui se rencontrent en Amérique du Nor. Le pin rigide, assez courant dans l’ouest du Canada, est très rare au Québec. L’appellation qualifie donc judicieusement ce petit territoire protégé qui se situe au sud du hameau de Saint-Pierre, autrefois Cairnside, dans Châteauguay.
Réserve faunique de Papineau-Labelle – réseau des réserves fauniques
Grand territoire de la région de l’Outaouais, la réserve faunique de Papineau-Labelle couvre une superficie de 1 667 km2. Elle s’étend juste à l’est de Val-des-Bois, soit à 27 km au nord de la ville de Thurso. Deux Bassins hydrographiques y ont leur tête d’eau. D’abord celui de la rivière de la Petite Nation, qui s’écoule du nord au sud vers la rivière des Outaouais, puis, celui de la rivière du Sourd, qui rejoint à l’ouest la Lièvre. La réserve faunique est couverte d’une forêt mixte, dominée par l’érablière à bouleau jaune, qui crée des conditions favorables à l’épanouissement de la vie faunique.
On peut d’ailleurs y observer des populations importantes de cerf de Virginie, d’orignal et de castor. Outre cette activité, il est possible d’y pratique le canot-camping, le canotage, la pêche à la truite mouchetée et grise, la chasse au petit gibier, le ski de randonnée, la voile, la cueillette des fruits sauvages et la motoneige. Chalets, refuges et terrains de camping facilitent l’accueil des visiteurs. Inaugurée en 1971, la réserve a pris le nom des anciennes divisions de recensement de Papineau et de Labelle. Cette désignation commémore deux grands personnages de l’histoire québécoise que sont Louis-Joseph Papineau (1786-1871), célèbre orateur et chef des Patriotes de 1837, et Antoine Labelle (1833-1891), curé de Saint-Jérôme et ardent promoteur de la colonisation des Pays-d’En-Haut. Les noms de Papineau et de Labelle se rencontrent fréquemment dans la toponymie de l’Outaouais et des Laurentides.
Parc national du Mont-Orford
Le parc du Mont-Orford que l’on trouve à 4 km au nord du lac Memphrémagog, a une superficie de 58 km2. Constitué d’un important massif appalachien d’où se détachent les mont Orford (854 m), Alfred-DesRochers (848m) et Chauve (600 m), il se situe sur la ligne de partage des eaux des rivières Saint-François et Missisquoi. Les lacs Stukely et Frazer sont parmi les principaux plans d’eau qui le baignent. Ce parc national offre, toute l’année.
Une gamme d’activités et de services aux amateurs de plein air. Les zones de récréation intensive permettent, au gré des saisons, la pratique du ski alpin, sur le versant est du mont Orford, du ski de randonnée, de la raquette, du camping, du golf, de la baignade et du nautisme. Une autre zone est réservée à la découverte et à l’exploration du milieu ambiant, tandis que les zones de préservation privilégient l’interprétation de la nature, à travers un réseau de sentiers de randonnée pédestre.
La base de plein air Jouvence, implantée sur les rives du lac Stukely, le centre d’arts Orford, foyer d’animation culturelle et artistique de renommée internationale, ainsi que le camp musical, créé en 1951 par les Jeunesses musicales du Canada, complètent le champ des infrastructures récréatives. Le festival de musique qui se tient chaque été jouit d’une grande réputation. Le parc a pris le nom du mont Orford dès sa création en 1938.
Réserve écologique du Micocoulier
Formé des îles Arthur et Bienville, dans le fleuve saint-Laurent, cette réserve écologique est située dans la municipalité de Coteau-du-Lac, au nord de l’île d’Aloigny et du pont Monseigneur-Langlois. Elle a été établie par décret, le 7 janvier 1981, et son nom reprend celui du micocoulier (Celtis occidentalis), arbre pouvant atteindre 40 m et souvent confondu avec l’orme dont il est voisin.
La réserve a été créée dans le but de préserver quelques peuplements de ces arbres et de l’orme rouge (Ulmus rubra). Les deux îles, alors propriété d’Hydro-Québec, furent acquises en 1979 par le gouvernement du Québec. Le toponyme Île Arthur évoque Philippe-Arthur Guignerand ou Quiqueran de Beaujeu, dernier propriétaire du manoir seigneurial de la famille de Beaujeu. L’île Bienville, quant à elle, rappelle la mémoire de Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville (1680-1767), fondateur de La Nouvelle-Orléans et trois fois gouverneur de la Louisiane.
Réserve écologique Marie-Jean-Eudes
Cette réserve, d’une superficie de 9 km2, créée par décret le 15 avril 1992, se situe à l’ouest du parc national de la Mauricie et au nord du lac Shawinigan. Son territoire montueux est baigné par les lacs du Merle, du Cresson, Bellemare, Girard, Gélinas et Hector.. Sa création vise à protéger un échantillon représentatif de la région écologique des Moyennes-Laurentides où se rencontrent des peuplements d’aulnaies rugueuses, d’érablières, de chênaies, des sapinières et de pessières.
On y relève de plus de landes tourbeuses à éricacées et à sphaignes. Sœur Marie-Jean-Eudes, née Marie-Bernadette Tellier (1897-1978), originaire de Saint-Damien, dans la région de Lanaudière, est une pionnière dans l’étude des sciences naturelles et dans le domaine de la vulgarisation scientifique au sein des Cercles des jeunes naturalistes. Entre 1925 et 1931, elle étudie auprès du frère Marie-Victorin, naturaliste.
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En 1943, sœur Marie-Jean Eudes obtient une maîtrise qui porte sur la flore de Rawdon. Cette étude avait été précédée par la création d’un herbier qui atteindra 1200 spécimens. Sa participation à la vie scientifique s’amorce avec la création des Cercles des Jeunes naturalistes en 1931 dont elle est coordinatrice au sein de sa communauté des Sœurs de Sainte-Anne. À Lachine, elle organise un musée d’histoire naturelle acquis en 1971 par la Cité des Jeunes, mais son herbier sera déposé à l’Université de Montréal. En 1963, elle entreprend une monographie des Cercles des jeunes naturalistes qui sera publiées en 1981.
Réserve écologique Manche-d’Épée
Cette réserve écologique se situe à 80 km à l’est de Sainte-Anne-des-Monts. De part et d’autre du ruisseau de Manche-d’Épée, à près de 3 km au sud du hameau du même nom. On a constitué ce territoire de quelque 460 ha en réserve écologique par le décret, le 11 avril 1984. Sa création visait notamment à protéger une érablière à bouleau jaune sise dans un territoire caractérisé par de hautes plateaux. Son sous-sol se démarqué par la présence de roches appartenant à l’ordovicien moyen et supérieur. Ces roches se composent de calcaire, d’ardoise et de schiste. Sur chacun des flancs rocheux dévalent de petits cours d’eau soit, à l’est, la coulée à Stanislas. À l’ouest, les coulées à Édouard et de la Sucrerie, la Grande Cavée et la décharge du Lac à Raphaël.
Réserve écologique Louis-Zéphirin-Rousseau
D’une superficie totale de 5 ha, cette réserve écologique, établie le 4 mai 1988, se forme de deux petites îles. Soit les îles Ronde et Verte sur le lac des Trente et Un Milles. On l’a créé afin de protéger un échantillonnage de forêt mature de thuya occidental de type cédrière sèche. On lui a attribué le nom de Louis-Zéphirin Rousseau (1901-1987). Originaire de Beauport, le jeune Rousseau, alors étudiant en arpentage et génie forestier, accompagnait le frère Marie-Victorin sur le terrain, en Gaspésie, dès 1923.
Après avoir réalisé plusieurs inventaires forestiers, il allait, à partir de 1937, se consacrer entièrement à l’enseignement. Principalement de l’écologie et de la phytogéographie, à l’École d’arpentage et de foresterie de l’Université Laval. Il contribua à l’hisser au rang de faculté, et dont il fut doyen pendant plusieurs années. Sous-ministre des Forêts à Ottawa en 1962, il rédigea à partir de 1966, la version française de la « Terminologie forestière multilingue », ouvrage publié en 1975. Récipiendaire de plusieurs honneurs et décorations, Louis-Zéphirin Rousseau fut constamment actif au sein d’associations. Telles la Société linnéenne, la Société de géographie de Québec et l’Association forestière québécoise.
Réserve écologique Louis-Babel
À 200 km au nord-ouest de Sept-Îles et centrée sur le mont Babel, au milieu de l’île René-Levasseur, on trouve cette réserve écologique. Elle couvre une superficie de 22 445 km2. Comme le souligne le décret de création de 30 janvier 1991, la réserve écologique renferme sur son territoire l’un des cinq situes québécois caractérisés par une structure métamorphique de choc. Cette structure se relie à l’impact d’un météorite. Cet impact fait partie du plus grand et plus complexe cratère connu au Canada.
On y trouve notamment d’importants gisements de zéolithes, pierres semi-précieuses rares au Québec. Ainsi que des peuplements d’épinettes noires caractéristiques de la forêt boréale. Aussi divers groupements végétaux particuliers à la région. Le père oblat Louis-François Babel (1826-1912), à la demande de l’archevêque de Québec, monseigneur Pierre-Flavien Turgeon, entreprenait une mission au pays des Naskapis, au Labrador, en 1866. Cette mission allait se répéter en 1867, 1868 et 1870. Le gouvernement canadien, instruit de ce voyage, mandata le père Babel pour une exploration officielle du territoire. Le missionnaire produira la première carte de l’intérieur des terres de la Côte-Nord et du Labrador. Le père Babel s’installe par la suite à Betsiamites et, à l’arrivée des Eudistes sur la Côte-Nord, il se rendra, en 1911, à Pointe-Bleue, dont le nom, aujourd’hui, de la réserve indienne est Mashteuiash.
Réserve faunique La Vérendrye – réseau des réserves fauniques
Cette réserve s’établi en 1939 sous le nom de Réserve de la Route-Mont-Laurier-Senneterre. C’est en effet cette année-là qu’on s’attendait à compléter les travaux routiers permettant de relier Mont-Laurier à l’Abitibi. En rendant ainsi accessible à des milliers de chasseurs et de pêcheurs un territoire d’une richesse faunique exceptionnelle, il devenait par le fait même important de le protéger.
En 1950, le gouvernement transforme cette réserve de chasse et de pêche en parc. Alors il profite du 200e anniversaire du décès (1749) de l’explorateur Pierre Gaultier de Varennes et de La Vérendrye pour lui attribuer son nom. Doté du statut de réserve faunique depuis 1979, ce territoire d’une superficie de 13 615 km2 est toujours un lieu de rendez-vous privilégié pour les amateurs de plein air. On y retrouve plus de 4 000 lacs et rivières. Aussi que deux immenses réservoirs. Soit Cabonga et Dozois. En plus de la chasse et de la pêche, la réserve offre la possibilité de pratiquer le camping sur des sites aménagés ou rustiques. Ou encore le canot-camping sur plus de 2 000 km de circuits. Deux localités amérindiennes, celles de Grand-Lac-Victoria et de Lac-Rapide se retrouvent à l’intérieur des limites de la réserve faunique.
Réserve écologique de Lac-à-Tortue
D’une superficie de 546 ha, cette réserve écologique créée par décret le 27 mai 1992, s’intègre à l’intérieur d’une tourbière de 54 km2. On y retrouve notamment la plée de Saint-Narcisse. Sa création vise la protection d’une partie de cette tourbière de type ombrotrophe non structuré avec des mares. Elle se compose de trois espèces rares au Québec. Soit la Habenaria blephariglottis, la Utricularia geminiscapa et la Xyrix montana. Espèces représentatives des terres humides de la région écologique des Laurentides. Son nom est inspiré par la localisation en très grande partie dans la municipalité de Lac-à-la-Tortue. Avec une partie résiduelle dans la ville de Shawinigan (Secteur de Shawinigan-Sud).
Réserve faunique des Laurentides – réseau des réserves fauniques
Ce vaste territoire de 8 706 km2 de superficie s’étend entre les régions de Québec au Sud, de Charlevoix à l’est, du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Terminée en 1950, cette voie succède notamment à l’antique sentier des Jésuites du XVIIe siècle (dans la partie ouest). Aussi au « chemin des Poteaux » du début du XXe siècle.
Réserve écologique Judith-De Brésoles
Sur la rive est du lac Édouard, a environ 50 km au nord-est de La Tuque, cette réserve écologique couvre un territoire de 11 km2. Sa création par décret, le 8 avril 1992, cherche à protéger un échantillon des terres humides des Basses-Laurentides. En fait, c’est le domaine climacique de la sapinière à bouleau jaune. Judith Moreau de Brisoles (1620-1687), originaire de Blois, figure parmi les premières hospitalières. Elle s’était faite religieuse infirmière au couvent de La Flèche dès 1645. Arrive à Montréal en 1659 avec Jeanne Mance et les mères Catherine Macé et Marie Maillet. Elle partage avec ses deux consœurs religieuses l’insigne honneur de la fondation de l’Hôtel-Dieu de Montréal. Là où elle exerça pendant près de 30 ans son grand talent de pharmacienne et d’infirmière.
Réserve écologique James-Little
Ce territoire de 204 ha situe à quelque 5 km au sud-est de la municipalité de Rapides-des-Joachims. Sur la rive nord de la rivière des Outaouais. Sa création, par décret du 8 mai 1991, vise à conserver intégralement une forêt mature de pins rouges régénérée en pins blancs. Ainsi à préserver une forêt d’érables argentés établie sur des alluvions récentes. Représentative d’écosystèmes de milieux humides. On reconnaît James Little (1803-1883), marchand, comme un partisan de la conservation des forêts. Arrivé au Canada en 1823, il s’installe dans le Haut-Canada, à Caledonia. Il se lance alors dans le commerce du bois à partir de 1848.
Deux ans plus tard, il possède déjà plusieurs scieries. Il se rend compte que les ressources forestières s’épuisent rapidement. Ainsi il poursuit ses activités au Québec après 1860, dans la région du Saint-Maurice. À partir de 1873, il exercera le métier de courtier en bois à Montréal. Sa réflexion sur le gaspillage et l’épuisement possible des forêts l’amènera à publier deux brochures. Le premier : The lumber trade of the Ottawa Valley. With a description of some of the principal manufacturing establishments (1871). Le second : The timber supply question of the Dominion of Canada and the United States of America (1876).
Il y préconise la mise en place d’une réglementation gouvernementale. Aussi l’établissement de réserves forestières, tout comme le reboisement et la protection des jeunes arbres. Ainsi que la formation de forestiers professionnels. De son vivant, cependant, Little verra assez peu des vœux se réaliser. La formation professionnelle des forestiers ne débutera, par exemple, qu’en 1898.
Réserve écologique Irénée-Marie
Au cœur de la ZEC du Chapeau-de-Paille, cette réserve écologique couvre une superficie de 189 ha dans le canton d’Arcand. De part et d’autre de la rivière des Aigles, sur la rive nord-est du lac Arcand. Soit à 50 km à l’ouest de Sainte-Joseph-de-Mékinac. On constitue cette entité par décret, le 31 octobre 1985, dans le but de maintenir dans son état naturel. Aussi de manière permanente, maintenir les principaux écosystèmes présents. Soit, notamment, des peuplements de pins blancs, de pins rouges et de pins gris. Son nom commémore Joseph Caron (1889-1960). On le mieux connaît comme le frère Irénée Marie, des Frères de l’Instruction chrétienne. Originaire de Saint-Boniface-de-Shawinigan, il a été l’un des principaux collaborateurs du frère Marie-Victorin. En 1938, il avait soutenu à l’Université de Montréal une thèse de doctorat sur des Desmidiées des environs de Montréal.
Réserve écologique Irène-Fournier
Cette réserve écologique se trouve sur le versant nord des monts Berry. Au sud des monts Chic-Chocs, dans le canton de Richard, en Gaspésie. Elle se situe à environ 60 km au nord de Carleton. Établie par décret le 20 novembre 1991, la réserve couvre 440 ha. Sa création vise à protéger une forêt mature et naturelle de qualité exceptionnelle. Cette forêt se compose notamment d’une sapinière à bouleau blanc. Sœur Irène Fournier (1912-1974), des Sœurs du Saint-Rosaire, était originaire de Baie-des-Sables, au sud-ouest de Matane.
Elle consacra plus de 40 ans de sa vie à organiser des Cercles de jeunes naturalistes dans le Bas-Saint-Laurent. Dans ce contexte, elle fut l’initiatrice de la formule des festivals de la nature. Elle assura la coordination et l’animation de nombreux camps de sciences naturelles. Par la suite fonda même, en 1969, le Jardin de la nature pour les enfants. Il le fait selon un modèle pédagogique proposé par Marcelle Gauvreau.
Réserve écologique du Ruisseau-de-l’Indien
Au sud-ouest de la zec Saint-Patrice, on trouve cette réserve écologique, située en bordure de la rivière des Outaouais. À la limite des cantons de Malakoff et d’Esher. Elle couvre une superficie de 324 ha. Son appellation reprend celle du ruisseau de l’Indien. Ce ruisseau court sur une longueur de près de 10 km depuis le lac Farrell. On établie la réserve par décret le 8 mai 1991 dans le but de conserver « ce territoire à l’état naturel ». Aussi de réserver les espaces pour la recherche scientifique et l’éducation. La réserve vise en outre à préserver un échantillonnage de forêt mature de pin blanc et de pin rouge. Aussi à sauvegarder des espèces animales et végétales menacées de disparition.