Parc Marin du Saguenay

Parc Marin du Saguenay – Saint-Laurent

Le Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent recouvre la partie de l’embouchure de la rivière Saguenay ainsi qu’une partie de l’estuaire du Saint-Laurent, de Cap-à-l’Aigle aux Escoumins. Bref, la quasi-totalité du fjord du Saguenay. On peut dire que ce parc est constitué entièrement d’eau.

Le Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent a été aménagé afin de conserver la richesse de l’écosystème présent très complexe, mais nonobstant fragile. Au fait, ce parc marin est le premier parc au Québec à protéger un territoire exclusivement marin.

La superficie totale du Parc marin est de plus de 1245 kilomètres carrés et le parc couvre une partie de l’estuaire du Saint-Laurent et du fjord du Saguenay.

La frange terrestre du parc constitue une zone administrative ou aire de coordination. Le comité de coordination de l’administration du parc est formé des représentants des intervenants locaux et régionaux, soit des municipalités bordant les eaux protégées.

Les fosses profondes du parc aquatique, ses falaises et ses battures hébergent une vie marine diversifiée qui se développe dans cette ancienne vallée glaciaire, le fjord du Saguenay.

La gigantesque confluence des eaux provoque deux phénomènes particuliers : une effervescence des eaux qui s’appelle le clapotis, ainsi qu’une ligne blanchâtre qui traverse le fjord, le panache. Cette zone de confluence abrite une vie marine d’une exceptionnelle diversité.

Le fjord du Saguenay, pour sa part, saura éblouir par ses falaises spectaculaires. Au fait, le lieu de rencontre de cres deux géants constitue le cœur du parc marin et les humains bénéficient de richesses de cet environnement depuis des millénaires.

En arrêtant dans les villes, les villages et les îles bordant le parc marin, c’est l’occasion de visiter les différents centres d’interprétation et, de percer, petit à petit, tous les mystères du milieu marin.

Pour rejoindre le Parc marin du Saguenay – Saint-Laurent :

182, rue de l’Église
C. P. 220
Tadoussac
Québec
G0T 2A0.

Téléphone : 418 235-4703.

falaises du parc marin
Une falaise de 900 pieds à escalader. Attention aux genoux à la descente. Photo : © GrandQuebec.com.
canards du parc marin
Pour tous ces animaux marins, le fjord du Saguenay est un milieu de vie accueillant. Manger prend une place importante, mais il n’y a pas que la bonne bouffe qui compte ! Photo : © GrandQuebec.com.
park marin du saguenay
Les rorquals doivent aussi pouvoir y pratiquer d’autres activités, mais sans nourriture, ils ne pourraient séjourner dans cette région en période estivale. Photo : © GrandQuebec.com.
falaises du parc marin
Parois du fjord. Photo : © GrandQuebec.com.

Toponyme de Gardons

La Commission de toponymie du Québec adopta, en juin 1996, six nouveaux toponymes d’origine cévenole pour désigner trois caps et trois anses du parc de conservation du Saguenay. Ces désignations toponymiques revêtaient un caractère spécial puisqu’elles étaient le fruit d’un échange toponymique entre le parc de conservation du Saguenay et le Parc National des Cévennes, en France, suite au jumelage, survenu en 1984, de ces deux grands espaces voués à la protection et à la mise en valeur de leur milieu naturel respectif, l’un québécois, l’autre français. Voilà qui explique aujourd’hui la présence de cette grappe de toponymes cévenols dans le paysage toponymique du fjord du Saguenay : Cap Lozère, Anse du Tarn, Cap Aigoual, Anse de la Jonte, Cap des Cévennes et Anse des Gardons.

Ces noms ne pouvaient trouver meilleur décor que le segment remarquable du fjord qui les a accueillis. On peut admirer également les caps Liberté, Égalité et Fraternité (rappel de la devise française) qui prolongent la série sur la même rive nord, de même que les caps Trinité et Éternité qui leur font face sur la rive opposée.

Parmi ces nombreux toponymes évocateurs, Anse des Gardons ne manque pas d’originalité. Ici, il faut bien rappeler que le terme gardon ne correspond pas au poisson d’eau douce de la famille des Cyprinidés, mais bien à différents petits torrents aux crues violentes que l’on retrouve dans les Cévennes. Les « gardons » les plus importants ou les plus connus portent généralement les noms des principales localités qu’ils traversent. On reconnaît, par exemple, le Gardon d’Alès, qui naît au Col de Jalcreste et reçoit lui-même les eaux des « gardons » de Saint-Frézal et de Dèze, et, plus au sud, le Gardon d’Anduze, formé par les « gardons » de Saint-Jean et de Mialet.

Région très accidentée de moyennes montagnes, les Cévennes se situent dans le sud de la France, à moins de 100 km de la Méditerranée. Les autorités françaises créèrent à cet endroit, le 2 septembre 1970, le plus grand de leurs parcs nationaux. Ce dernier a deux missions importantes : freiner l’exode de la population qui délaissait de plus en plus ce pays rude au cours des dernières décennies, mais surtout protéger les écosystèmes particulièrement riches qui s’y étaient développés. Une zone du parc porte d’ailleurs le nom de Gardonnenque : elle correspond à l’ensemble des chaînes cévenoles séparées par les « gardons » et dont le point culminant est la Montagne du Bougès.

Cap Lozère

Dans le cadre du jumelage du Parc national des Cévennes, en France, et du parc du Saguenay, au Québec, un projet d’échange de toponymes entre les deux entités administratives a vu le jour en 1994 et c’est concrétisé en juin 1996. C’est dans ce contexte que le Mont Lozère, le sommet le plus élevé des Cévennes, a prêté son nom à un impressionnant cap du fjord du Saguenay. Ce dernier, haut de 210 mètres, est situé sur la rive nord du Saguenay, à environ 50 km à l’est de Chicoutimi. Le cap Lozère est, à partir de l’ouest, le premier d’une suite de caps dont les noms évoquent officiellement et solennellement la France : Lozère, Aigoual, Cévennes, Liberté, Égalité, Fraternité. Il y a également Tarn, Jonte, Gardons, trois autres noms émanant des Cévennes qui s’intercalent entre les trois premiers noms, eux-mêmes cévenols, puis identifier de magnifiques anses aux formes évasées.

C’est donc un segment de plus de 8 km d’une côte spectaculaire, offrant un paysage d’une qualité exceptionnelle, qui est dédié toponymiquement à la France. Le Mont Lozère, lui, situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Mende, préfecture du département de la Lozère, dans l’arrière-pays du Languedoc-Roussillon, est une imposante masse granitique qui culmine à 1 700 m d’altitude, au Sommet de Finiels, à la limite méridionale du Massif Central ; mentionné par Pline l’Ancien, il tient son nom d’un mot indo-européen ayant désigné un lieu faisant bord ou une élévation allongée. Terre de transhumance, pays de pâturage, l’été, mais la neige, froid, poudrerie et vent y font loi en hiver, le massif du mont Lozère offre un climat dur et un paysage rude, mais d’une pureté fascinante, égale à celle des hauts plateaux du Saguenay.

Sur le massif, qui fait plusieurs dizaines de kilomètres carrés, les tourbières, petites et grandes, se comptent par centaines. Celles-ci, comme de véritables éponges, régularisent l’eau des pluies torrentielles d’automne. Les constructions de l’homme, dispersées dans les collines et souvent en ruines, sont toutes de granite, se fondant ainsi dans un paysage généralement dénudé et essentiellement rocheux, avec granite en place et blocs erratiques.

Voir aussi :

Laisser un commentaire