Parc des Îles-de-Boucherville
Le parc national des Îles-de-Boucherville se trouve à quelques kilomètres du centre-ville de Montréal sur cinq îles situées au milieu du fleuve Saint-Laurent. Ce site de conservation du milieu naturel, avec ses espaces verts et ses chenaux, avec ses sentiers, est aménagé pour la randonnée pédestre, le vélo, l’observation de la nature, le canot et les activités sportives.
De plus, de nombreuses activités d’interprétation aident à faire la découverte de la flore et de la faune locale. Le parc abrite deux cents espèces d’oiseaux et quelques dizaines d’espèces de mammifères.
En hiver, on peut se promener dans le parc en ski ou en raquettes.
De plus, dans le parc sont conservés des vestiges, recueillis lors de recherches archéologiques sur le site.
La superficie totale du Parc National des Îles-de-Boucherville est de plus de 8 kilomètres carrés. On y compte environ 200 espèces d’oiseaux.
Le parc comprend l’arboretum Stephen-Langevin protégeant des dizaines d’essences différentes, représentatives du milieu naturel. Une aire de repos permet d’observer les oiseaux à loisir.
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Pour accéder au parc national des Îles–de–Boucherville, il faut prendre l’autoroute 25, sortie #1 ou le bateau-passeur à partir du Vieux-Longueuil et de l’île Charron.
Vous pouvez également utiliser le bateau-passeur partant de la promenade Bellerive à Montréal.
À noter : Les sorties en rabaska dans les marais sont fort intéressantes et les pique-niques en famille sous un saule sont inoubliables.
À l’origine, les îles de Boucherville, entre l’est de l’île de Montréal et la rive sud du fleuve, étaient connues sous le vocable d’Îles-Percées. L’Îsle Commune apparaît une première fois en 1750 sur la carte générale des paroisses. Selon les termes mêmes de Pierre Boucher, premier seigneur du lieu, une île nommée de la Commune avait été concédée aux habitants pour soustraire les bestiaux à la « rage des Iroquois ». Partie intégrante du parc national des Îles-de-Boucherville, elle est populaire auprès des amateurs de plein air et d’observation de la nature.
Notons finalement que la municipalité a acheté plusieurs hectares de terrain sur le bord du fleuve pour en faire un espace récréatif doté de panneaux d’information.
Téléphone : 450-928-5088 ou 1 800 665 6527.
Îles de Boucherville
Ces îles sont situées dans le Saint-Laurent, à l’est du chenal qui longe l’île de Montréal. Le groupe d’îles le plus important, d’une largeur de 1,5 km sur plus de la moitié de sa longueur, est séparé de la rive sud par le chenal de 400 mètres de largeur dévolu aux petites embarcations et s’étend sur 8 kilomètres. Il comprend, du nord au sud, les îles Grosbois, de la Commune, à Pinard et Saint-Jean, séparées par des chenaux étroits, ainsi que les îles Sainte-Marguerite et Charron, presque entièrement soudées depuis les travaux qui ont précédé l’ouverture du pont-tunnel Louis-Hippolyte-LaFontaine en 1967.
Au cours des âges, le nom de ces îles a cependant varié. Hautes de 7 ou 8 mètres, plates et dénudées – sauf l’île Grosbois où se trouve un petit boisé – elles offrent plutôt des bosquets qui alternent avec des prairies et des champs en culture.
Le parc de récréation des Îles-de-Boucherville a une superficie de 8 km2. On l’établit en 1984 sur les plus importantes de ces îles. On le géré depuis lors par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche du Québec.
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Lors de leur concession à Pierre Boucher en 1664, ces îles portaient collectivement le nom de Percées et servaient à identifier – non officiellement – la future seigneurie de Boucherville qui Pierre Boucher reçut en 1672. C’est l’année suivante que le nom Boucherville s’applique au fief. Au XVIIIe siècle, les mots « Commune » ou « Isle Commune » paraissent sur la Carte générale des paroisses (1750), de même que sur la carte de Bellin (1764). Également sur une carte d’après la Conquête pour identifier l’ensemble des îles. Ce nom collectif de Commune, que l’amiral Bayfield identifie Isle à la Commune en 1858, trouve son explication dans le fait que le gouvernement avait concédé une île nommée de la Commune aux habitants pour soustraire les bestiaux à la rage des Iroquois, selon les mots mêmes de Pierre Boucher. En 1681 s’y retrouvaient 107 bêtes à corne.
Quant au nom collectif Îles de Boucherville, il semble paraître pour la première fois sur la carte marine de l’amiral Bayfield en 1858 sous la forme de Boucherville Islands. Au début du XXe siècle, on l’employait en langue française. Depuis lors, ce nom collectif n’a pas bougé. Contrairement aux îles du second groupe identifiées à partir des années 1930 seulement, celles du premier groupe reçurent des noms à partir du XVIIIe siècle. Cela se fait à la suite de la première nommée Île de la Commune.
Île de la Commune
Coincée entre l’île à Pinard et l’île Grosbois, l’île de la Commune constitue l’une des nombreuses îles de Boucherville, sises en face de la municipalité du même nom, au nord-est de Montréal. Le 17 août 1698, le gouverneur Frontenac et l’intendant Champigny accordent à Pierre Boucher, déjà seigneur de Boucherville depuis 1664, une augmentation, soit les îlots et les battures situés au devant, avec droit de pêche jusqu’au milieu du Saint-Laurent.
Selon l’acte de 1698, on désignait l’ensemble des îles sous l’appellation d’îles Communes ou Isles Percées. Cette dernière dénomination évoquant les nombreux filets d’eau et chenaux qui les sillonnaient. Divers actes par la suite, notamment en 1713, préciseront que la commune se réserve à la garde des bestiaux. La chasse n’y s’autorise que pour les habitants de la seigneurie de Boucherville. Les documents cartographiques ne présentent que de légères variantes dans la graphie de ce toponyme. Ainsi trouve-t-on « Isle Commune » (d’Anville, 1755) ; « l. Commune » (Gale et Duberger, 1795). Aussi « les îles Communes ou les îles Percées » (Bouchette, 1815) ; « Île de la Commune » (Jobin, 1834). Variante : Île au Raisin.
Île Montbrun
Constituante des îles de Boucherville, près de Montréal, cette île émerge du fleuve Saint-Laurent à 4 km en aval du pont-tunnel Louis Hippolyte-LaFontaine. Coincée entre les îles Lafontaine à l’ouest et Grosbois à l’est. Ce toponyme évoque le souvenir de Jean Boucher de Montbrun (1667-1742), commandant de milice, explorateur et traiteur. Durant sa jeunesse, il prend part à des campagnes militaires contre les Iroquois. Notamment en compagnie de trois de ses frères à la déplorable expédition de La Barre dans l’anse de la Famine, dans le lac Ontario.
En 1693, son père, Pierre Boucher, seigneur de Boucherville, lui accorde un fief noble sans justice comprenant cette île. Il s’installe dans la seigneurie, où il aide son père dans l’administration. Il s’occupe alors de la meunerie et de la voirie. De 1715 à 1729, il occupe la fonction de commandant de la milice de la « côte du sud ». Cela ne l’empêchera pas de participer à plusieurs expéditions de traite et d’exploration dans l’Ouest. Il participera de même à l’établissement du fort Beauharnois en compagnie de son frère René. Des historiens rapportent que Boucher de Montbrun a manifesté un esprit de bonne entente et de cordialité tout au cours de sa vie. Variante : Île à Denis.
