Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé
Situé à l’extrémité de la péninsule gaspésienne, sculpté par la mer, le vent et le temps, le Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé, d’une superficie de 5,8 kilomètres carrés, s’affiche dans une extrême démesure par un riche patrimoine naturel et historique
Le passé géologique de ces terres est surprenant et sa flore et sa faune singulières, dont sa grande colonie de fous de Bassan, en font une destination incontournable.
Cette cité rocheuse est un prolongement des Appalaches dans les eaux du golfe et son point culminant sont l’île Bonaventure et le rocher Percé qui se dresse tel un énorme vaisseau de pierre.
Berceau de la Nouvelle-France, l’île Bonaventure fut fréquentée par les pêcheurs saisonniers, basques, bretons et normands. Des compagnies morutières anglo-normandes vinrent s’y établir en permanence après la Conquête, la plus importante étant Le Boutillier Brothers.
Au fil du temps, pêcheurs et cultivateurs Irlandais, Anglo-normands et Français forgent une communauté d’insulaires profondément attachés à leur île. Séparés du continent, exposés à la rigueur des saisons, ne devant compter que sur eux-mêmes, ces gens de mer et ces gens de terre y vivront pendant au rythme des saisons.
Dès le début du XXe siècle, avec la fin des entreprises de pêche et le lent dépeuplement insulaire, l’île Bonaventure est amenée à développer une seconde vocation: le tourisme.
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En 1971, le gouvernement du Québec fait l’acquisition de l’île. D’abord, réserve faunique, l’île Bonaventure et le rocher Percé deviennent parc de conservation en 1985 afin d’assurer la pérennité de la faune, de la flore et des vestiges de la vie insulaire qui les caractérisent.
Sur l’île, vous trouverez la douce quiétude des forêts et des fleurs des bois et ce territoire est un véritable paradis pour les oiseaux de mer. De très beaux bâtiments historiques permettent aux visiteurs de revivre cette époque colorée. Avec la deuxième plus grande colonie de fous de Bassan au monde, la réputation du Parc national de l’île Bonaventure-et-du-Rocher-Percé comme destination ornithologique n’est plus à faire.
Plus de 220 espèces d’oiseaux ont déjà été recensées sur le territoire. Au bout du sentier des Colonies, on peut observer de tout près les rituels amoureux des fous de Bassan et leurs petits qui s’éveillent à la vie.
Coordonnées du Parc national de l’Île-Bonaventure-et-du-Rocher-Percé :
4, rue du Quai
Case postale 310
Percé
GOC 2LO
Téléphone : 418 782-2240
Pic de l’Aurore
Cap gaspésien situé à 1 km au nord-est du mont Blanc. On le voit dans la ville d Percé, entre la Grande Coupe, un ravin, et le cap Barré. Il se termine abruptement par la Muraille. Il s’agit en fait d’une falaise spectaculaire qui plonge dans les eaux de la Malbaie. C’est un rentrant du golfe du Saint-Laurent. Le pic de l’Aurore est l’un de ces accidents géographiques grandioses. Ils confèrent tant de pittoresque à la nature percéenne.
Selon une publication du ministère de la Voirie (1930), le cap doit son nom à « son sommet nu que caressent les premiers rayons du soleil levant. Qui prend une magnifique teinte rose lorsque les rayons de l’aurore l’illuminent ». L’appellation anglaise qu’on lui connaît, Rosy Peak, s’inspire aussi des couleurs aurorales. Cet accident géographique n’est pas nommé dans l’ouvrage de Thomas Pye intitulé Canadian Scenery : District of Gaspé (1866). La commission de toponymie l’a officialisé en 1978.
Trou des Guillemots
Ce toponyme s’applique à une crevasse le long d’une corniche de plus de 50 m de haut. Elle se trouve du côté est de l’île Bonaventure, près de Percé en Gaspésie. Sanctuaire d’oiseaux célèbre depuis le début du XXe siècle, l’île héberge un grand nombre d’espèces. En effet ils y séjournent d’avril à octobre. Parmi celles-ci, il y a le guillemot de Troïl (Uria aalge), appelé communément marmette, ainsi que guillemot de Brünnich (Uria lomvia). Tous deux sont de couleur blanche, avec la tête et les ailes noires.
Bien qu’originaires de l’Arctique, ils nidifient un peu partout le long de la côte est de l’Amérique du Nord, dans des endroits plutôt désertiques (glace, pierre). Ils se nourrissent de poissons et de petits crustacés. Des colonies très denses se sont installées sur les corniches de l’île Bonaventure ; l’activité s’y déroule au son de cris de muoure, onomatopée qui est à l’origine du nom anglo-américain de murre pour désigner la marmette. On connaissait donc cet endroit aussi sous le nom Murre Hole. Un autre membre de cette famille est le guillemot à miroir, appelé aussi pigeon de mer (Cepphus grylle) ; c’est le guillemot proprement dit. Il est tout noir pendant l’été.
Plus indépendant que les autres guillemots, il se disperse davantage, dans des lieux d’accès difficile. Tels que des éboulis et des crevasses profondes. Les guillemots se trouvaient déjà sur l’île à l’arrivée des premiers morutiers européens, ceux-ci avaient, à la grande joie sans doute des amateurs d’omelettes, l’habitude de briser les œufs pour les obliger à une ponte supplémentaire. Le toponyme Trou des Guillemots a été recueilli lors d’une enquête toponymique en 1794.