Monts-Valin

Monts-Valin dans la région du Saguenay-Lac-Saint-Jeam

Les Monts-Valin se déploient dans la région du Saguenay – Lac-Saint-Jean, dominant le paysage de la région du haut de ses 900 mètres. Ces montagnes font partie du massif des Laurentides. La longueur de la chaîne est de 120 kilomètres et la largeur est de 60 kilomètres. La superficie totale des Monts-Valin atteint 6 900 kilomètres carrés.

Le massif comprend le mont Valin, comprenant les pics Dubuc, Bellevue, Lagacé, de la Hutte, du grand Corbeau et de la Tête de Chien, le Dos de Cheval; mont Victor-Tremblay; mont Arthur-LeBlanc; mont Francis-Amyot; mont Éboulé; mont Magloire-Gagnon; montagne de Bardsville, montagne à Bouleaux, montagne du Bras Morin; montagne Brûlée; montagne du Chapeau; montagne des Gardes-Feu; montagne du Lac Otis; montagne Ronde; montagne de la Tour.

Au sommet du Pic de la Hutte, à une altitude de 900 mètres et au pic Dubuc (980 mètres), les arbres sont plus petits, et on note la présence de lichen et de plantes arctiques alpines.

La rivière Valin traverse le territoire du massif. Cette rivière peut être parcourue en canot ou en kayak. Il n’est pas rare d’y croiser un castor. Il est permis de mettre pied à terre sur une petite rive sablonneuse de l’étang Bélanger, fréquentée d’ailleurs par l’orignal. La rivière Sainte-Marguerite, une rivière à saumons, creuse une vallée profonde dans le massif. Sur chacune des ses rives s’élèvent des collines de 500 et 800 mètres d’altitude.

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On y trouve aussi la rivière Shipshaw et la rivière des Escoumins.

Au total, cinq rivières agrémentées de rapides innombrables et de quelques chutes sillonnent le massif.

Sur les hauts plateaux des Monts Valin, de grands lacs sont ouverts à la pêche. Au total, on y compte près de 125 plans d’eau, où on trouve des ombles de fontaine (truite mouchetée) et plusieurs autres espèces.

Le massif s’impose par sa surface découpée en un dédale de bombements et de dépressions où les vallées profondes et les cuvettes alternent avec des collines plus élevées aux versants abrupts. Ses hauts sommets, constitués de roches très anciennes, dominent le paysage et atteignent parfois 980 mètres d’altitude.

Monts-Valin
Monts-Valin. Photo : © Station Le Valinouët.

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Les études de terrain mettent en évidence l’action des glaciers et leur influence sur la surface du terrain et le réseau hydrographique (les montagnes sont protérozoïques et ses roches sont anorthosites).

La végétation des monts Valin présente une grande diversité en raison de l’altitude et de la présence de deux zones forestières, l’une de type mixte et l’autre de type boréal. La flore recèle plus d’une centaine d’espèces de plantes vasculaires dont certaines sont rares.

La variété du milieu forestier et la qualité du milieu hydrique du massif offrent une importante gamme d’habitats fauniques. Pour ce qui est des oiseaux, les observateurs de la région ont répertorié plus environ 120 espèces. Plusieurs espèces de mammifères occupent le sud du mont Valin. Parmi ceux-ci, signalons le castor, l’orignal et le loup.

L’hiver, l’enneigement exceptionnel transforme le territoire en haut lieu de raquette, de ski nordique et de ski de fond.

Deux phénomènes climatiques charment les amants d’activités hivernales: des «momies» et des «fantômes» parsèment les vallées enneigées et les cimes balayées par les vents.

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En 1989, les municipalités du secteur nord du Saguenay, la station de ski Le Valinouët et l’association l’Aménagement des monts Valin (AMVI) se regroupent pour former la Corporation du parc régional des monts Valin afin de promouvoir la création du parc régional des Monts-Valin qui devient le parc national des Monts-Valin, en 1996.

Des chalets et camps rustiques sont disponibles pour un agréable séjour. Sur les abords de la rivière Valin, deux campings rustiques accueillent les campeurs qui désirent passer une nuit en forêt. Un camping à aire ouverte, L’Eau-Vive, situé à un kilomètre du centre de découverte et de services est accessible en véhicule. Le camping d’hiver, un camping léger est autorisé dans un seul secteur, le camping L’Eau Vive.

Réserve écologique G.-Oscar-Villeneuve

À environ 40 km au nord-est de Chicoutimi, à la limite des cantons de Silvy, Durocher et Saint-Germains, la réserve écologique G.-Oscar-Villeneuve se trouve dans le secteur de la montagne à Bouleaux. D’une superficie de 868 ha, elle a été constituée par décret le 21 juin 1989 en vue de protéger intégralement une forêt mélangée de sapinière à bouleau blanc et à bouleau jaune.

Après ses études à l’Université Laval en arpentage et en foresterie, Georges-Oscar Villeneuve (1914-1982) obtenait de l’Université Yale, en 1946, un doctorat comportant la présentation d’une thèse sur les rapports entre les conditions climatiques et la forêt au Québec. Directeur du Bureau de météorologie de la province de Québec, Villeneuve enseigna cette discipline à l’Université Laval et publia un grand nombre de travaux scientifiques et d’ouvrage de vulgarisation. On lui doit notamment un Manuel de l’observation en météorologie descriptive (1952) et un Glossaire de météorologie et de climatologie (1974) où sont répertoriés et définis près d’un millier de termes couramment utilisés en français et en anglais.

Lac La Sorbière

Formé de quatre baies allongées, aux échancrures multiples, cette nappe d’eau se trouve au cœur d’un paysage accidenté et sauvage, à environ 100 km au nord du Saguenay. Elle mesure 10 km de long sur 4,5 km de large. La rivière aux Chutes y draine les eaux de plusieurs autres lacs, dont le lac Rouvray, pour ensuite se déverser dans le réservoir Pipmuacan, à environ 8 km au nord.

L’avion est le seul moyen d’accès au lac La Sorbière. On trouve mention de ce lac, ainsi dénommé, sur une carte publiée en 1957, mais dont le relevé date de 1948. Cette appellation rappelle François-David Triaire de La Sorbière, lieutenant au régiment de Berry. Dans une lettre à Bourlamaque en mai 1758, Montcalm met en doute les capacités de cet officier pour la carrière militaire ; il mentionne également qu’il est originaire d’une famille d’ingénieurs de Montpellier. Les événements confirmeront le scepticisme du général Montcalm en juin de l’année suivante. En effet, La Sorbière, cantonné à L’Ange-Gardien, abandonne alors la lieutenance en second de la compagnie de Bonchamp pour retourner en France. Variante : Lac à la Croix.

Lac Onatchiway et Petit lac Onatchiway

Le lac Onatchiway et le Petit lac Onatchiway sont des élargissements de la rivière Shipshaw. Ils se situent à environ 60 km au nord de Chicoutimi. Les deux plans d’eau ne sont séparés que par des presqu’îles qui forment un passage étroit. De nombreuses irrégularités caractérisent leur pourtour. Dont une grande baie à l’ouest du plus étendu des deux lacs. Ce dernier s’étire sur plus de 20 km, couvrant une superficie de 29 km carrés. La surface de l’autre dépasse 15 km carrés.

Le secteur où se trouvent ces lacs a été arpenté par L. Stein en 1889. William Du Tremblay l’a décrit en 1898. On a construit un ouvrage nommé Barrage Onatchiway à la décharge du lac principal. Ce barrage a provoqué par la suite un reflux des eaux. En fait, cela a élargi la partie sud du lac. Le paysage se présente comme une succession de crêtes et de roches nues. Cela s’accentue à certains endroits par un déboisement depuis il y a plusieurs décennies.

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Ces étendues d’eau ont alors largement servi au transport des travailleurs forestiers chargés de convoyer les billes jusqu’au Saguenay. On a désigné sous le nom de Dépôt-Onatchiway un camp forestier, adjacent au barrage. Le milieu demeure giboyeux, ce dont témoigne le voisinage de la zec Onatchiway qui longe les lacs du côté est.

Plusieurs cours d’eau alimentent ces étendues d’eau, en particulier les rivières de la Tête Blanche et de la Boiteuse ainsi que la rivière Onatchiway. Cette dernière coule sur le territoire de la ZEC, drainent notamment le lac au Poivre et le Grand lac. L’appellation serait une déformation du mot montagnais « unatshishineu » qui ferait allusion à la tromperie, à la duperie, au stratagème. Selon la tradition orale, les Montagnais y auraient échappé à une poursuite iroquoise en bernant leurs ennemis par quelque stratagème amusant. Pendant plusieurs siècles, le territoire environnant faisait partie des domaines de chasse et de trappe des bandes montagnaises. Lors de son second voyage vers la baie d’Hudson, en 1674, le père Albanel a dû séjourner dans ces parages par suite d’un accident qui l’immobilisa pour quelques mois. Variante : Lac Cruiser.

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