
Montagne De La Sergerie et ses environs
De la route 132 traversant la municipalité du Bic, à une quinzaine de kilomètres à l’ouest de Rimouski, le voyageur peut apercevoir, presque en face de Cap-à-l’Orignal, ce petit mont d’environ 150 mètres de hauteur qui s’élève du côté sud de la route et qui porte le nom de Montagne De La Sergerie. Cette élévation tient son nom de Samuel Sergerie ou De La Sergerie, dit Saint-Jorre, qui vivait dans la seigneurie du Bic en pied de la montagne. La tradition orale rapporte que cet homme avait fort mauvaise réputation, pillant et assassinant les voyageurs qui trouvaient refuse sous son toit. Il paraît avoir joui de se voir attribuait fort injustement, à ce qu’il semble. La légende de l’hôte criminel qui s’est développée autour de ce personnage a été favorisée par les circonstances : d’une part, le paysage sauvage marqué par une concentration d’accidents géographiques inhospitaliers comme des éléments de reliefs abrupts, faiseurs d’ombre et d’obscurité et propres à inspirer la frayeur ; d’autre part, dans les parages du Bic résonnait encore l’écho des méfaits attribués à une hôte prétendument criminelle, la veuve Petit, qui tenait une auberge au pied de la montagne De La Sergerie, à la fin du XVIIIe siècle et au début du suivant. Seul lieu de repos entre Trois-Pistoles et Rimouski, d’où le nom de Côte-du-Repas ou Côte-de-Repose donné à l’endroit, la maison de la veuve Petit passait pour accueillir d’infortunés voyageurs venus y chercher refuge durant les tempêtes de janvier et qui n’y trouvaient que la mort. C’est ce qui racontent l’abbé J.-B.-A. Ferland, sir James MacPherson Le Moine et l’abbé Joseph-D. Michaud au sujet de ces personnages du Bic. Cette entité orographique est parfois appelée la Montagne à Casita, probablement d’après le nom de famille local Casista. Montagne De La Sergerie, toponyme en usage localement, n’est répertorié que depuis 1897. On le retrouve mentionné toutefois dans une « Histoire du Bic » datée de 1976.
MRC Rimouski-Neigette
Municipalité régionale de comté de 2 762 kilomètres carrés située dans le Bas-Saint-Laurent, entre le fleuve Saint-Laurent et le Nouveau-Brunswick. Aux îles, estrans et terrasses propres au littoral succède une contrée plus accidentée et bien plus vaste, couverte par les monts Notre-Dame. La beauté et la richesse du pays de la mer et de l’arrière-pays de monts expliquent la concentration de territoires voués à la conservation ou à la réaction : le parc de conservation du Bic, le centre éducatif forestier de Macpès, la réserve faunique de Rimouski, la réserve Duchénier et la ZEC du Bas-Saint-Laurent.
Établie en mai 1982, la MRC se compose de quinze municipalités, dont Rimouski qui regroupe près des deux tiers de la population, et de deux territoires non organisés couvrant plus de 40 % de la superficie.
Trois autres municipalités de la MRC incluent Rimouski dans leur dénomination. C’est un pays francophone, majoritairement urbain, dominé par une véritable capitale régionale, Rimouski, ville universitaire qui donne le ton à toute l’activité économique du Bas-Saint-Laurent, avec les services qu’elle offre et les institutions qui y sont implantées (cégep, université, centres de recherche orientés sur la mer, etc.). La MRC a succédé à la municipalité du comté de Rimouski de laquelle elle tire une partie de son nom. Quant à l’autre partie de la dénomination, Neigette, elle est largement en usage dans la désignation d’organisme régionaux. Un canton, un hameau et quelques entités naturelles de la MRC portent aussi le nom de Neigette.
Canton de Neigette
Situé dans la MRC de Rimouski-Neigette, le canton de Neigette s’étend au sud des anciennes seigneuries Lessard et de Rimouski. Il renferme de Saint-Anaclet-de-Lessard, de Sainte-Blandine, de Saint-Marcellin et de la municipalité de Saint-Gabriel, à quelques kilomètres au sud-est de Rimouski.
Le canton a repris cette appellation de la rivière Neigette, diminutif de neige qui identifie dans la langue régionale une faible chute de neige. Le toponyme est déjà largement attesté dans les rapports des arpenteurs Duncan Stephen Ballantyne (1852), Louis-Stanislas-Étienne Grondin (!864) et L.-J. Garon (1883) pour désigner les cours d’eau et le canton de ce nom. Rarement signalé dans les dictionnaires et lexiques, le terme « neigette » fait partie de l’abondant vocabulaire de la neige et rejoint d’autres termes comme « neigeailler, neigeasseer et neigeotter ». Proclamé en 1868.
Rivière Neigette
Le Grand lac Neigette, long de 3,7 km. Reçoit les eaux de plusieurs petits lacs formant les sources de la rivière Neigette. Tributaire de la rivière Mitis, celle-ci coule vers le nord en partie puis, vers le nord-est, sur une distance totale de 40 km. Son cours est perturbé à 15 km en amont de son embouchure par deux ruptures de pente du même nom. Elle irrigue au passage les cantons de Ouimet et de Neigette et débouche à un peu plus de 3 km en aval de Sainte-Angèle-de-Mérici, près de Mont-Joli, dans le Bas-Saint-Laurent. Son bassin versant de 400 kilomètres carrés renferme deux autres entités géographiques du nom de Neigette : le Petit lac Neigette, d’une longueur de 3,1 kilomètre carrés et constituant une expansion de la rivière à 1,6 km en aval du Grand lac Neigette après un périple de 22 km depuis le lac Cœur, situé près de Saint-Narcisse-de-Rimouski. Sur la carte du canton de Neigette de 1852, l’arpenteur Duncan Stephen Ballantyne identifie déjà la Grande et la Petite rivière Neigette.
Ancienne municipalité de Sainte-Blandine
À 14 km au sud du noyau urbain de Rimouski, cette ancienne municipalité, aujourd’hui arrondissement de Rimouski occupe un espace d’environ 75 km2 entre Sainte-Odile-sur-Rimouski et Mont-Lebel, dans la région du Bas-Saint-Laurent. Le territoire a d’abord été desservi comme mission à partir de 1870, avant d’être érigé canoniquement en paroisse en 1881, et devenir une municipalité de paroisse en 1884.
Le nom de Sainte-Blandine, qui identifie chacune de ces entités de même que le bureau de poste local créé en 1881, honore la mémoire d’une jeune fille martyrisée sous Marc Aurèle à Lyon en 177, en compagnie de 47 autres personnes qui refusaient de renier leur foi. Sa condition d’esclave ne l’a pas empêchée de subir héroïquement la torture et d’y résister en démontrant un courage surhumain. On célèbre sa fête le 2 juin. La station de ski de Val-Neigette, anciennement connue sous l’appellation de Mont-Blanc, attire un nombre significatif d’amateurs de ce sport et de touristes d’hiver, dont l’apport économique contribue à la prospérité des Blandinois.

Facebook
Twitter
RSS