
Montagne des Érables (Acropole des Draveurs) dans Charlevoix
Située dans Charlevoix, au sein du parc national des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie et de la réserve écologique des Grands-Ormes, la montagne des Érables, surtout connue sous le nom de son versant ouest, l’Acropole des Draveurs, fait partie du massif du Lac Jacques-Cartier dans la chaîne des Laurentides. Cette montagne culmine à 1 048 mètres.
Le nom de son versant ouest, l’Acropole des Draveurs, provient d’une expression poétique de l’écrivain Félix-Antoine Savard utilisée dans son poème Salut à Charlevoix. Ce poème a paru dans son recueil «Le Bouscueil»: « …puissante forteresse que je surnommai l’Acropole, parce que j’y élevai un Parthénon de rêve sur la frise héroïque duquel défilaient les grands draveurs… ». Les draveurs en question, auxquels l’écrivain rend hommage, sont des ouvriers qui s’occupaient à diriger le flottage du bois dans la descente de la rivière.
L’Acropole des Draveurs se présente sous la forme d’une paroi rocheuse dominant la vallée de la rivière Malbaie de plus de 800 mètres de haut. On distingue trois « sommets » du côté de cette paroi. Outre l’Acropole, la montagne est constituée d’un grand plateau vallonné où se trouvent entre autres les lacs du Pic Chevelu, du Pic Maculé et du Moucherolle.
Bien que la chaîne des Laurentides soit l’une des plus âgées de la Terre et donc très érodée, de grandes fissures sont visibles sur ce sommet ainsi que sur les montagnes environnantes en raison de la pression sur la faille des Hautes Gorges3
La montagne des Érables est composée en majeure partie de gneiss charnockitique et de migmatite. L’escarpement ouest, dénudé, permet d’avoir un aperçu de la couche supérieure de la croûte terrestre..
Description d’une expédition à l’Acropole des Draveurs
Grimper, courir, pédaler, pagayer, marcher, skier, camper, escalader… le plein air a de nombreux visages au Québec. Mais derrière tous ces sports, une constante : un corps humain qui doit s’adapter à l’effort, à la chaleur et au froid. Pour ce faire, la machine humaine doit mettre en branle des mécanismes internes complexes et fascinants. On ne se doute pas de tout ce qu’implique pour l’organisme une simple randonnée en montagne.
Les voici donc ces Hautes-Gorges de la rivière Malbaie. Il y a de quoi se sentir petit au fond de cette grande gueule verticale ouverte dans le granit de l’arrière pays charlevoisien. Grandiose! Notez que nous aurions pu vous présenter Forillon, Val-David ou le mont Mégantic ; les endroits ne manquent pas au Québec. En levant les yeux devant cet immense mur, on devine le belvédère de l’Acropole des Draveurs qui culmine à 1 100 mètres d’altitude. De là-haut, paraît-il, la vue est époustouflante, mais la conquête de ces paysages se fait au prix d’un effort. Sur la carte, le sentier est classé «très difficile».
Le dépliant ne ment pas : après quelques minutes, la randonnée prend des allures d’escalade. On utilise les mains autant que les pieds, et les cordages installés aux endroits stratégiques ne sont pas superflus. La progression est ardue et les muscles travaillent fort.
Après deux heures, l’Acropole se révèle dans toute sa splendeur… et dans le froid. La grande plaine rocailleuse n’oppose aucun obstacle au vent, qui connaît de surprenantes accélérations. Les rafales, contre lesquelles on peut presque s’appuyer, glacent la sueur sur la peau.
Il faut remettre les vestes, et sortir gants et cache-oreilles. Le paysage est splendide, mais le froid se fait sentir jusque sous les vêtements. Dans ces moments, qu’est-ce qu’on ne donnerait pas pour un t-shirt sec!
Rassasié et réchauffé, on peut prendre le sentier du retour.

commons.wikimedia.org/wiki/File:Lac_du_Moucherolle_et_du_Pic_Macul%C3%A9.jpg.
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