Parcs et forêts

Forêt de Sault-au-Cochon

Forêt de Sault-au-Cochon

Forêt ancienne de Sault-au-Cochon

Sault-au-Cochon est un Territoire Non Organisé situé dans la MRC de La Côte-de-Beaupré, dans la région de la Capitale-Nationale du Québec, au nord-est de Sainte-Anne-de-Beaupré. Le territoire s’étend sur près de 69 kilomètres carrés, dont une partie de 62 hectares constitue un écosystème forestier exceptionnel grâce à la forêt ancienne de Sault-au-Cochon qui renferme une bétulaie jaune à sapin et à érable à sucre née il y plus de 320 ans.

C’est une des rares forêts qui n’ait pas été sévèrement affectée par les incendies ou par les épidémies causées par des insectes, ce qui est exceptionnel pour une forêt si âgée. De plus, la forêt n’a jamais été perturbée par les activités humaines et elle a évolué en conservant les caractéristiques typiques des forêts anciennes, dont une structure inéquienne (composée d’arbres d’âges différents) et la présence d’arbres sénescents. Des chicots de débris au sol peuvent atteindre la taille de gros arbres. Des tiges de bouleau jaune ont plus de 90 centimètres de diamètre à hauteur de poitrine d’homme.

Rappelons que le 9 septembre 1949, vers 10 h 45, un avion DC-3 de la Quebec Airways parti de l’aéroport de L’Ancienne-Lorette à destination de Baie-Comeau, a explosé et s’est écrasé à Sault-au-Cochon. Vingt-trois personnes, dont 19 passagers et 4 membres d’équipage ont trouvé la mort. Cette tragédie a été occasionnée par une bombe artisanale fabriquée par M.Généreux Ruest, un horloger de Québec qui l’avait placé à bord avec la complicité de sa sœur Marguerite Ruest Pitre. C’était une commande de M. Albert Guay, un bijoutier de Québec qui voulait se débarrasser de son épouse Rita Morel, l’une des passagères. Suite à la mort de cette dernière, le bijoutier pensait profiter d’une assurance de dix mille dollars. Les trois coupables ont été pendus au début des années 1950.

Selon une version, le Sault-au-Cochon emprunte son nom à une appellation ancienne des marsouins qui abondaient jadis dans ces lieux.

Lac des Bordeaux

Voisin sud du lac Dechéne dont il reçoit les eaux, cet important élargissement de la rivière Toulnustouc, d’une superficie de 15 kilomètres carrés, se situe à 65 km au sud du Petit lac Manicouagan. Adopté avant 1914, ce toponyme honorait le publiciste, professeur à l’École des sciences politiques et homme politique français Jacques Bardoux (1874-1959). Spécialiste des questions anglaises dans certains journaux, il était l’un des présidents de La Canadienne, société parisienne de colonisation, fondée par Jean Lionnet et Léopold Léau en vue de favoriser l’émigration vers le Canada, surtout vers l’Ouest du pays. Pour diffuser ses idées, l’organisme publiait une revue mensuelle. La Canadienne, de 1903 à 1914.

Cap Tourmente

Ce cap imposant, haut de 579 m, s’avance dans le Saint-Laurent à une quarantaine de kilomètres au nord-est de Québec, entre le Petit Cap et le cap Brûlé, vis-à-vis de l’Île au Ruau et de la Grosse Île. Cette masse du Bouclier canadien marque la limite orientale des basses-terres du Saint-Laurent sur la rive nord. Champlain l’a baptisé « cap de tourmente », en 1608, parce que le fleuve, par grands vents, est agité à cet endroit.

Lieu-dit Côte-McLean

Cette appellation désignant à l’origine un relais sur le chemin des Caps, entre Québec et Baie-Saint-Paul, John McLean, écuyer et marchand demeurant à Québec, s’est vu concéder 365 ha de terre en 1835 à Saint-Tite-des-Caps, dans un secteur que le Séminaire de Québec n’avait pas encore ouvert à la colonisation. Pour sa part, Archibald McLean, menuisier et navigateur, avait obtenu en 1831 une concession de dimension plus réduite, délimitée notamment par la rivière Lobrette, qui a déjà porté le nom de McLean.

La propriété de John se trouvait à proximité du site du village de Saint-Tite-des-Caps et celle d’Archibald dans le secteur appelé Les Chenaux, plus au nord.

Le constituant Côte rappelle qu’une dénivellation importante ponctuait l’itinéraire de la route : on disait que le chemin traversait un ravin puis montait « comme un mur ». Le tracé a été modifié par la suite pour en faciliter le parcours. Le nom Côte-McLean a été plus tard retenu pour identifier un arrêt ferroviaire sur le chemin de fer reliant la Côte-de-Beaupré à Baie-Saint-Paul, cet arrêt avait aussi été connu sous le nom de Les Caps. La désignation s’applique maintenant à un lieu-dit, localisé au même endroit.

Débarcadère Petit-Débarquement

Ce toponyme s’applique à un débarcadère longtemps utilisé comme lieu de refuge par les navigateurs qui voyageant autrefois avec de frêles embarcations sur le Saint-Laurent, entre Baie-Saint-Paul et Québec. Situé à proximité de l’anse aux Bardeaux, il a pu aussi servir pour le changement du bois qu’on y préparait au XVIIIe siècle en vue de l’exportation aux Antilles. Une petite pointe dénommée Pointe du Débarquement ferme l’anse du côté est. Les deux noms ont été relevés dans plusieurs sources, qui parfois confondent les deux entités. Une carte marine de 1941 mentionne le Petit-Débarquement. L’abbé Alexis Mailloux prétend, en 1880, que ces noms auraient été attribués par les gens de l’île aux Coudres. Il ajoute que ce lieu était aussi appelé La Petite-Gribane, par opposition à la Grande-Gribane, aussi nommé Le Grand-Débarquement. Sur sa carte de 1815, Bouchette indiquait le Débarquement de la Gribane.

forêt ancienne du sault-au-cochon

Carte géographique de la forêt ancienne du Sault-au-Cochon. Image libre de droits.

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