Forêt de la Rivière-Portneuf

Forêt rare de la Rivière-Portneuf dans la Côte-Nord du Québec

La forêt rare de la Rivière-Portneuf, située à 30 kilomètres à l’ouest de Forestville, aux environs de l’embouchure du Saguenay, constitue un écosystème forestier exceptionnel de la région de la Côte-Nord.

En effet, la présence de secteurs composés de peuplements dominés ou codominés par le frêne noir, auquel s’associe l’orme d’Amérique, est considérée comme exceptionnelle.

En plus d’être situées à la limite de leur aire de distribution, ces deux essences sont associées à des milieux riverains inondés périodiquement, fragiles, peu fréquents et qui couvrent des superficies réduites à une bande de quelques dizaines de mètres de large le long des cours d’eau.

Ces peuplements ont été peu touchés par la maladie hollandaise de l’orme qui sévit au Québec depuis 1930 et qui a fait des ravages considérables en détruisant un grand nombre d’ormaies.

Sous-domaine de la sapinière à bouleau blanc de l’est

La forêt rare de la Rivière-Portneuf fait partie du sous-domaine bioclimatique de la sapinière à bouleau blanc de l’est. La plupart des peuplements de cette forêt occupent des milieux relativement protégés au fond des vallées et, par conséquent, à l’abri des températures extrêmes.

Ces peuplements ont comme particularité d’être situés sur des terrain périodiquement inondés par les crues qui offrent une combinaison de conditions bien particulières: ils renferment un sol riche, en raison des apports de sédiments, et présentent des variations hydriques saisonnières auxquelles peu d’espèces d’arbres peuvent survivre.

Le frêne noir fait partie des essences les mieux adaptées à ce genre de conditions et ces espèces ont donc colonisé la forêt. Ces arbres sont accompagnés à l’occasion par le sapin baumier.

Frênaie noire

La frênaie noire elle occupe des terrains submergés par la rivière au printemps, lors de la fonte des neiges, et constitués de dépôts meubles fluviatiles. La seconde association, la frênaie noire à aulne rugueux, présente un couvert arborescent plus clairsemé; elle occupe des sols au drainage imparfait ou mauvais un peu plus en contrebas sur le bord de la rivière où les inondations printanières sont probablement plus importantes que dans la frênaie noire à orme.

En plus de l’orme et du frêne noir, lequel domine la forêt en nombre et en hauteur (certains individus atteignent 18 m), on note aussi la présence du sapin baumier sur les microsites un peu plus élevés et moins humides.

Le Saint-Laurent reçoit les eaux de la rivière Portneuf, qui draine le lac Segent et quelques autres petits affluents, à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières.

Portneuf Forêt rare de la Rivière-Portneuf
Rivière Portneuf. Photographie de GrandQuebec.com.

Canton de Tonty

Orienté vers le sud-est, ce quadrilatère cantonal se situe dans les Laurentides. La distance est d’une trentaine de kilomètres. C’est au nord-ouest de Saint-Raymond. Arrosé par de nombreux lacs distribués parmi les collines. C’est la rivière Blanche et la rivière à Pierre qui le drainent. Elles joignent leurs eaux un peu plus bas, hors des limites, à la rivière Batiscan. Des sommets qui atteignent au moins 625 m en quelques endroits vers le nord dominent ces affluents de la Batiscan. Le personnage ici honoré est Henry de Tonty (1649- ou 1650-1704). Il a été capitaine des troupes et garde – marine né à Gaeta (Gaète), ville du Latium (Italie), de parents napolitains.

Fidèle compagnon de Robert Cavelier de La Salle avec lequel il est arrivé à Québec en 1678, Tonty se lia aux aventures de l’explorateur pendant une vingtaine d’années. Au cours de cette période, il a contribué de diverses façons à la construction ou au commandement des forts Conti, Miami, Crèvecœur et Saint-Louis. Son plus grand titre de gloire consiste à avoir atteint le golfe du Mexique avec La Salle, en 1682. Par ailleurs il a favorisé l’installation française en Louisiane.

En fait, cela se doit à son aide empressé envers Pierre Le Moyne d’Iberville et Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville, de 1700 à 1704. Cet explorateur courageux mourut en 1704 au fort Louis-de-la-Louisiane. On l’avait surnommé Main de Fer. En effet, il portait un membre artificiel à la suite d’un accident survenu au siège de Messine. Cela passa un an avant son arrivée à Québec. Les autorités ont proclamé le canton en 1920.

Rivière Portneuf

Tributaire du Saint-Laurent, la rivière Portneuf trace son lit sur la rive nord. Elle parcourt son trajet à mi-chemin entre Québec et Trois-Rivières. Depuis sa source au lac Sept-Îles, elle coule d’abord du nord au sud sur 25 km. Par la suite elle modifie son cours vers le sud-ouest sur 17 km. Cela avant d’atteindre finalement son embouchure. Des petits affluents alimentent cette rivière. En effet, ce sont les rivières des Sept-Îles, Blanche, Chaude et la décharge du lac Sergent.

Quelques infrastructures telles que des moulins et des chantiers maritimes ont occupé ce bassin. On y trouve encore aujourd’hui deux barrages désaffectés dans les municipalités de Portneuf et de Notre-Dame-de-Portneuf. Se remarque également à l’embouchure de la rivière un quai de 1 km de longueur. On a construit ce quai au cours des années 1956 à 1958. Cette rivière a reçu son nom de la seigneurie de Portneuf qu’elle traverse avant de se jeter dans le fleuve. Accordée en 1636, on a confirmé la concession de cette seigneurie en 1647.

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