Chaîne de montagnes

Monts et chaînes de montagnes

Mont

Indistinctement, il peut utiliser le mot « mont » pour désigner une montagne : Mont Blanc et Mont Tremblant dans les Laurentides, le Mont Grand-Fonds dans Charlevoix, le Mont Sugar Loaf à l’arrière de Montmagny à Saint-Joseph-de-Coleraine. Le terme peut désigner une colline : les collines Montérégiennes, les collines Odakobiwadji, à l’est de la rivière Harricana à la Baie-James.

Chaîne de montagnes

Disposée en long, une chaîne de montagnes est un système de hauts reliefs issu de plissements de la croûte terrestre. Les Appalaches vont, sur près de 2000 kilomètres, de l’Alabama jusqu’à Terre-Neuve. Au Québec, elles s’étendent des Cantons-de-l’Est (dont les monts Sutton) jusqu’en Gaspésie (dont les monts Chic-Chocs).

Dans son ouvrage L’Est du Canada français (1935), le géographe Raoul Blanchard a écrit : Ces hautes terres qu’on appelle les monts Shick Shocks, méritent ce nom de montagnes à cause de la raideur de leurs pentes septentrionales.

Aujourd’hui, désignés comme les monts Chic-Chocs, leur appellation provient du mot micmac sisôq qui signifie « rochers escarpés » ou « montagnes rocheuses ».

Dans les Cantons-de-l’Est, les Appalaches se partagent en différents massifs autour des monts Sutton, Orford, Owl’s Head, dans l’axe des montagnes Vertes au Vermont, au sud de la frontière.

Un organisme, Les sentiers de l’Estrie, y entretient quelque 150 kilomètres de sentiers balisés qui permettent de découvrir, par la marche, la raquette ou le ski de fond, les multiples beautés de ces montagnes formées lors de l’ordovicien, il y a plus de 400 millions d’années.

Recouvrant entre autres la Beauce, Lotbinière, la région de Thetford et la Côte-du-Sud, Chaudière-Appalaches est à la fois une région administrative et une région touristique.

Mont Gosford

D’une hauteur de 1 186 mètres, le mont Gosford, sommet le plus élevé du Sud du Québec, occupe toute la partie sud du canton de Woburn, à la frontière séparant le Québec du Maine. Il est enclavé dans la ZEC (zone d’exploitation contrôlée) Louise-Gosford et dans la municipalité de la paroisse de Saint-Augustin-de-Woburn. Cet oronyme, en usage depuis le début du XXe siècle, évoque le souvenir d’Archibald Acheson, 2e compte de Gosford (1776-1849), gouverneur du Canada au XIXe siècle.

Mont des Grandes Palettes

Partagé entre les cantons gaspésiens de Faribault et de Courcelette, à 15 km à l’ouest du mont Albert, ce massif rocheux des Chic-Chocs s’élève à 838 mètres au-dessus du niveau de la mer. Il porte depuis 1989 le nom plus ou moins connu donné à la ramure des cervidés, en l’occurrence, l’orignal ou élan d’Amérique (Alces alces), qui vit en assez grand nombre aux environs du mont des Grandes Palettes, secteur protégé du parc de la Gaspésie. Ce nom a été suggéré par l’administration du parc, en remplacement de Mont Orignal. L’orignal représente, selon certains, notamment en raison de la forme et de l’importance des bois qui ornent la tête de l’adulte mâle, le trophée dont rêvent tous les chasseurs.

Mont Chauve

D’une hauteur de 900 mètres, le mont chauve s’élève à une dizaine de kilomètres au sud-ouest du Gîte-du-Mont-Albert, au sud du parc de la Gaspésie. De la route qui traverse la péninsule gaspésienne de Sainte-Anne-des-Monts à New Richmond, le voyageur peut apercevoir ce massif dénudé, aux flancs grisâtres et mornes, surplombant une vaste région aux paysages grandioses.

Le mont Chauve constitue un affleurement granitique à travers la masse ordovicienne des Appalaches. Pour des raisons d’altitude, de sol et de microclimat, la végétation se limite aux lichens et aux arbustes nains et les flancs de la montagne sont presque entièrement dénudés. C’est pourquoi cette entité orographique a été, jusqu’en 1962, désignée sous le nom de Mont Barren. Barren, mot anglais, a le premier sens de « stérile, improductif ». Le terme s’utilise également au pluriel et désigne alors des terres improductives, tels les Barren grounds, prairie arctiques qui s’étend à l’ouest de la baie d’Hudson. L’usage de ce terme en Amérique du Nord remonterait à 1651, selon Dudley Stamp, auteur de « A Glossary of Geographical Terms » (1961). Chauve n’est pas à proprement parler la traduction de « barren » mais une nouvelle désignation plus ou moins inspirée de l’ancien nom.

Monts Chic-Chocs

Cet ensemble montagneux de la Gaspésie, formé d’un haut plateau étroit, constitue l’extrémité orientale de la chaîne de montagnes que sont les monts Notre-Dame. L’ensemble imposant de cette bande orographique, qui a une longueur d’environ 95 km et une largeur de 10 km, suit parallèlement le Saint-Laurent à une distance de 20 à 40 kilomètres, à l’intérieur des terres. Le géographe Raoul Blanchard écrit dans l’Est du Canada français que « Ces hautes terres qu’on appelle les monts Shick-shocks méritent ce nom de montagnes à cause de la raideur de leurs pentes septentrionales. » Le mot micmac sigsog signifie « rochers escarpés » ou « montagnes rocheuses » selon les auteurs. Dans son journal concernant l’exploration des comtés de Gaspé, Rimouski et Bonaventure, Joseph Bureau écrit en 1883 : « Il y a de grosses montagnes qu’on appelle les Chic-Chocs ». Cet oronyme a connu plusieurs variantes graphiques, notamment Chikchaks (1836), Shickshock (1857), Chick-Saws (1863).

Mont Comi

Bien connu dans la région pour ses infrastructures récréatives, le mont Comi s’élève à une hauteur de 573 m, entre les municipalités de Saint-Donat et de Saint-Gabriel, au sud de Mont-Joli. Dès le XVIIe siècle, cette élévation servait de point de repère aux navigateurs du Saint-Laurent. En 1611, Champlain signale cette montagne sans toutefois la nommer. En 1686, Franquelin la désigne Mont Carmel. Au XVIIIe siècle, des cartes de Bellin (1753), du sieur d’Anville (1755) et Carver (1776) utilisent « Mont ou Montagne Camille », dénomination que l’on retrouve sur la carte de D.S. Ballantyne de 1839, établissant la ligne arrière de la seigneurie Lepage-et-Thivierge, puis sur celle de l’amiral Bayfield, datée de 1849. Par ailleurs, l’arpenteur Frédéric Bélanger indique Mount Comming sur un plan de tracé du chemin Taché de 1858. On relève également les formes Mont Commis chez l’arpenteur Augustus-Télésphore Bradley (1854), et dans Forestiers et Voyageurs (1863) de Taché, Mont Comis (Eugène Taché, 1870 et Arthur Buies, 1890, Mont Câmi (XIXe siècle). La graphie actuelle, Mont Comi, est attestée, en 1950, sur un plan du canton de Fleuriau. On pense généralement que le spécifique Comi est la déformation de Camille, dénomination apparue au XVIIIe siècle et qui, elle demeure énigmatique même si elle était encore en usage en 1916.

Monts McGerrigle

Les monts McGerrigle, constituants des monts Chic-Chocs, couvrent une superficie approximative de 100 kilomètres carrés à la limite ouest de Murdochville, dans le nord-est de la Gaspésie. Ces élévations, dominées par le mont Jacques-Cartier à 1 268 mètres, forment le plus haut massif montagneux de cette partie de l’est du Canada. Appelé autrefois Tabletop, le massif porte officiellement son nom actuel depuis 1965, en l’honneur du géologue Harold William McGerrigle (1904-1970). Né à Ormstown, en Montérégie, le géologue McGerrigle a acquis sa formation aux Universités McGill (Montréal) et Princeton (New Jersey). Durant sa carrière au service du gouvernement du Québec, de 1937 à 1970.. McGerrigle a occupé, notamment, le poste de directeur du Service de l’exploration géologique et a effectué, principalement de 1939 à 1959, d’importants travaux couvrant de péninsule géologue et a été membre de la Société royale du Canada, de l’Association géologique du Canada et de l’Institut canadien des mines et de la métallurgie. Il est décédé à Québec, le 9 novembre 1970.

Mont Macoun

Récemment dénommé, ce mont du parc de conservation de la Gaspésie, dans les monts McGerrigle, est situé à 5 km au sud-est du Gîte-du-Mont-Albert et à 37 km au sud-est de Sainte-Anne-des-Monts. Le mont Macoun s’élève jusqu’à 883 mètres sur la rive droite de la rivière Sainte-Anne qu’il surplombe. Son nom lui vient du patronyme de deux naturalistes qui ont travaillé pour la Commission de géologie du Canada : John Macoun et James, son fils. Né en 1831 et immigrant d’Irlande, John Macoun arrive au Canada en 1850 et s’installe en Ontario. Dès 1868, il enseigne la botanique et la géologie au Albert Collège de Belleville. Nommé explorateur par le gouvernement canadien, in entreprend une expédition dans la région du mont Albert, en 1882, à titre de naturaliste pour la Commission géologique. Il meurt Vancouver en 1920, ayant constitué durant sa vie un herbier de 100 000 spécimens. Son fils James, né en 1868, était devenu son assistant à l’âge de 21 ans. En 1918, il fut promu chef de la division biologique de la Commission géologique, eu regard à ses connaissances étendues en biologie, en botanique et en géologie. Il meurt en 1920 à Ottawa. Durant leur carrière, ces deux naturalistes ont contribué à ‘Herborisation d’au moins 700 espèces dans la région du mont Albert. La Commission de toponymie a officialisé le nom Mont Macoun en 1989, sur proposition des autorités du parc de la Gaspésie.

Mont Lily-Butters

Ce mont qui se dresse à l’ouest du massif du mont Orford est enclavé dans la municipalité de Stukely-Sud, en Estrie. Il s’élève à plus de 484 m au-dessus du niveau de la mer et à 165 m au-dessus du territoire environnant. Son nom souligne l’œuvre de Lily Butters (1894-1980), pionnière au Canada du traitement en clinique privée des maladies mentales. Assistée de son mari John Butters, elle a fondé à Austin, en Estrie, en 1947, un hôpital pour enfants souffrant de déficience mentale, The Cecil Butters Memorial Hospital. Malgré la perte de son mari en 1964, elle poursuivra son œuvre humanitaire couronnée par l’obtention de l’Ordre du Canada en 1973. Elle se retire en 1970, à l’âge de 76 ans. Son établissement est alors pris en charge par le ministère des Affaires sociales en 1977, et rebaptisé Butters Centre. Le toponyme est officiel depuis 1983 et s’inscrit dans le programme de désignations commémoratives de la Commission de toponymie.

Mont Laura-Plamondon

D’une altitude d’environ 250 mètres, cette éminence surplombe la municipalité de Saint-Raymond, dans la MRC de Portneuf. Considérée comme un site panoramique, on y trouve depuis quelques années un parc touristique et des installations de ski. Cette désignation toponymique fut attribuée par la Commission de toponymie en 1984 en l’honneur de Laura Plamondon (1888-1983), citoyenne de Saint-Raymond qui a consacré beaucoup d’efforts dans l’aménagement de cette colline. Donnant suite à un désir de sa mère d’honorer les ancêtres de la famille, Laura Plamondon et son mari ont acquis un terrain situé au sommet de la colline en 1944. Ils y ont d’abord érigé une croix en pierre de la région pour souligner la foi des premiers défricheurs. Une chapelle fut édifiée en 1957. Localement, on a longtemps utilisé l’appellation Montagne Sac à Papier, parce que le mari de Laura Plamondon, Armand Rinfret, ponctuait souvent ses phrases de cette exclamation qui finit par désigner cette saillie du relief avant que le toponyme officiel ne soit proclamé.

Mont Kaeble

Sise sur le territoire de la base militaire de Valcartier, cette colline s’élève à 270 m d’altitude. Avoisinant l’aéroport de Valcartier et surplombant les installations du camp militaire, le mont Kaeble fait partie de la municipalité de Saint-Gabriel-de-Valcartier. Ce toponyme figure sur les cartes depuis 1962, honorant la mémoire d’un jeune héros de la Première Guerre mondiale, le caporal Joseph Kaeble (1892-1918). Sur une carte de 1950, cette entité était désignée sous le nom de Colline Maple. Originaire de Saint-Moïse, dans la région du Bas-Saint-Laurent, Joseph Kaeble s’est enrôle en 1916 et il a été envoyé au front avec le Royal 22e Régiment. C’est sur une ligne de tranchée du nord de la France que ce sous-officier a été l’acteur d’un fait d’armes souligné pour une bravoure exceptionnelle. À un contre cinquante, il a repoussé des assaillants allemands. Blessé mortellement, on lui a accordé à titre posthume la croix Victoria, la plus haute distinction militaire britannique. Premier Canadien français à obtenir cet honneur, le caporal Kaeble descendait d’un immigrant allemand installé dans la région de Matane vers 1790.

Monts La Bolduc

Ces hauteurs sont situées dans le canton de Fletcher, à environ 35 km à l’est de Murdochville, du côté est de la route qui relie cette ville à Gaspé. Les monts La Bolduc sont constitués de trois pics atteignant 484 mètres d’altitude, dominant la vallée de la rivière York. C’est en 1982 que ce toponyme a été adopté pour honorer la mémoire de Mary-Rose-Anne-Travers (1894-1941), connue sous le nom de La Bolduc. Née à Newport en Gaspésie, elle a épousé le violoneux Édouard Bolduc et entreprit une carrière de chanteuse d’abord pour aider son mari alors en chômage. Installée à Montréal, sa popularité s’est étendue à tout le Québec ainsi qu’à la Nouvelle-Angleterre, et elle est passée à l’histoire musicale comme une pionnière de la chanson québécoise. S’inspirant des petites misères quotidiennes des gens pendant la grande crise économique des années 1930, ses chansons sont de véritables chroniques de l’entre-deux-guerres. Connu de son vivant comme Mme Bolduc, la tradition populaire a fait d’elle un personnage quasi légendaire sous le nom de La Bolduc. Jouant du violon et de la bombarde, cette chanteuse a été caractérisée par son turluttage, un terme qui vient de l’ancien français turlutter, qui signifie fredonner ; turlutter c’est répéter un motif chanté sans parole, à la façon d’une rengaine.

Mont du Lac à l’Empêche

Ce mont d’au moins 930 mètres d’altitude fait partie d’un massif de l’arrière-pays de Saint-Urbain, qui constitue la frange nord du cratère météoritique de Charlevoix. Il est situé à la limite sud de la zec des Martres et avoisine le mont du Lac des Cygnes. Son nom lui a été attribué en relation avec un petit lac situé à environ 10 km au sud-est, le lac à l’Empêche. Ce dernier apparaît sur une carte de 1850 sous la forme Lac Nampêche ; à l’époque, peu d’entités géographiques de ce secteur étaient nommées. Pour sa part, le mont est indiqué sur un plan de 1927. En ancien français, « empeechier » signifie « entraver, mettre aux fers, prendre au piège, embarrasser, arrêter, retenir, obstruer ». On rapporte toutefois qu’un ancien chemin forestier du siècle XIX passait près du lac à l’Empêche, servant de raccourci pour les gens de Notr-Dame-des-Monts qui voulaient atteindre la route de Saint-Urbain à Grande-Baie (La Baie). Il est possible qu’un obstacle sur ce tracé ait empêché une bonne circulation. Les caractéristiques physiques de ce mont (géomorphologie, végétation) en font un ensemble écologique à la fois riche et fragile. Ces dykes d’anorthosite sont uniques au monde ; on peut aussi y observer des phénomènes périglaciaires d’érosion paléogénétique de pains de sucre. La flore d’ici est subalpine et alpine et elle s’y présente en grande variété : pessière noire à sapins. Krummholz. Toundra, sphaignes, etc. Ce milieu a été naturel a été perturbé par des incendies de forêt en 1807, 1915 et 1991, ce qui rend le processus de reforestation difficile au sommet, lequel demeure exposé à des cycles de gel intense et à une forte action érosive des vents.

Lac McWhirter

D’une hauteur qui atteint 1036 m le mont McWhirter est l’un des sommets des monts McGerrigle, constituants des Chic-Chocs. Il s’élève dans le centre de la péninsule gaspésienne. À quelque 30 km à l’ouest de Murdhochville. C’est en 1931 que le géologue I. W. Jones a utilisé le nom de Steve – ou Stephen – McWhirter pour identifier cette entité orographique. Selon un résident de la municipalité de Maria, en Gaspésie, McWhirter était un prospecteur originaire de Cascapédia et il aurait escaladé ce mont durant l’été de 1927.

Mont Mégantic

D’une altitude de 1 105 mètres, soit le deuxième en importance en Estrie, le mont Mégantic domine une magnifique région boisée propice aux activités de plein air et située entre Scotstown et la frontière américaine. Le mont Mégantic jouit d’une grande réputation, surtout depuis l’aménagement, en 1977, d’un observatoire administré conjointement par les Université. Laval et de Montréal. Le site a été retenu par la clarté du firmament et l’absence de pollution. Selon les sources les plus fiables, ce nom, emprunté à celui du lac, serait d’origine abénaquise. Il apparaît sous cette graphie et d’une façon continue dans divers documents depuis la second moitié du XIXe siècle. L’arpenteur F. W. Blaiklock, par exemple, écrit dans sa description du canton de Marston, en 1863 « the north-east slope of Megantic Mountain ». Dans la région, le mont Mégantic est aussi connu sous les appellations de Saint-Joseph, de Saint-Léon de Chesham ou encore de Val-Racine. Par ailleurs, il est couronné par une série de monts dont l’altitude est à peine moins élevée et qui ont pour noms : Le Pain de Sucre, Montagne des Cohoes, Montagne Noire, Mont Notre-Dame, Mont Saint-Joseph, Mont Victoria et Montagne de Franceville. Cette dernière accueille, depuis 1988, la réserve écologique Samuel-Brisson.

Mont-Apica et lieu-dit Mont-Apica

Dans les environs du mont Apica, à quelque 130 km au nord du Québec, dans la partie nord de la réserve faunique des Laurentides, ce lieu-dit désigne le site d’une station radar établie de 1952 à 1990. Mis sous le contrôle de l’armée canadienne, les lieux ont pu compter jusqu’à 500 personnes. Partie du réseau de NORAD depuis 1957 (North American Air Defence rebaptisé North American Aerospace Defence Command), la station de Mont-Apice couvrait un rayon d’un peu plus de 300 km. L’évolution à la fois technologique et politique a rendu désuètes les stations de ce type au profit de celles qui se situent dans l’Arctique. Le toponyme Mont-Apica a été étendu à un territoire non organisé sur le plan municipal dans lequel se trouvait l’ancienne station radar.

Mont de La Noyée

La Noyée, mont dont l’un des trois sommets atteint près de 1000 mètres, s’étend à l’extrémité nord-ouest de la municipalité de Sainte-Aimé-des-Lacs dans la région de Charlevoix, à environ 7 km au sud du parc des Hautes-Gorges-de-la-Rivière-Malbaie. Cette importante élévation, située à quelque 20 km au nord-ouest de Clermont, est visible surtout de la municipalité de Notre-Dame-des-Monts. Voici comment Judith Girard dans « La Paroisse aux trois clochers » décrit le mont : « Il s’agit, en fait, de trois montagnes dont la disposition nous laisse voir un corps de femme étendue sur le dos, comme si elle était couchée sur un lac, à demi submergée, sa longue chevelure flottante sur les eaux. » Cette image, qui s’est imposée d’elle-même dans ce pays montagneux couvert de forêts, a montré le choix populaire du toponyme La Noyée. Ce nom, recueilli en 1975, est inscrit au Répertoire toponymique du Québec (1978).

Collines d’Oka

Les collines d’Oka, connues aussi sous le nom de Les Montagnes, sont groupées à l’ouest de l’île de Montréal, au nord du lac des Deux Montagnes et font partie des collines Montérégiennes. Le sommet le plus connu de ces collines peu élevées, boisées et aux pentes douces, atteint 250 m de hauteur et se nomme Mont-Bleu. On y trouve la montagne de la Baie, la montagne du Radar et le calvaire d’Oka connu dès 1739 sous le nom de Montagne du Calvaire. C’est au sommet de cette modeste protubérance d’à peine 140 m de hauteur que le sulpicien Hamon Guen a érigé, en 1740, « sept petits oratoires ou stations en pierre », selon les termes employés en 1846 par le supérieur des Sulpiciens, Joseph-Vincent Quiblier. Jusqu’en 1772, le pèlerinage au Calvaire était réservé surtout aux Indiens de la mission du Lac-des-Deux-Montagnes qui s’y rendaient le 14 septembre à la fête de l’Exaltation de la Sainte-Croix. Les chapelles furent restaurées par le ministère des Affaires culturelles du Québec et le calvaire classé site historique en 1982.

Voir aussi :

Les ombres des montagnes descendent en grandissant, rapprochent de toutes parts la pointe et les côtés de leurs pyramides gigantesques, et finissent par s’embrasser en silence sur la terre obscure; quand les images fantastiques des nuages s’étendent, se confondent et rentrent ensemble sous le voile protecteur de la nuit, comme des époux clandestins (Charles Nodier Smarra.) Photographie de Megan Jorgensen.
Les ombres des montagnes descendent en grandissant, rapprochent de toutes parts la pointe et les côtés de leurs pyramides gigantesques, et finissent par s’embrasser en silence sur la terre obscure; quand les images fantastiques des nuages s’étendent, se confondent et rentrent ensemble sous le voile protecteur de la nuit, comme des époux clandestins (Charles Nodier Smarra.) Photographie de Megan Jorgensen.

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