Le Bois-de-Coulonge
Spencer Wood a été ainsi nommé en l’honneur de Spencer Perceval, premier ministre de la Grande-Bretagne, assassiné en 1812, à qui était apparenté le propriétaire du domaine à compter de 1811, Michel Henry Perceval.
Durant près d’un siècle, de 1870 à 1966, le domaine de Spencer Wood a été le lieu de résidence des lieutenants-gouverneurs du Québec. Le lieutenant-gouverneur Paul Comtois y perd sa vie en février 1966 pendant l’incendie du magnifique « château » qui s’y dressait depuis 1862.
C’est en 1950 que le domaine est baptisé Bois-de-Coulonge car le site faisait autrefois partie de la châtellenie de Coulonge, érigée en 1657 par la Compagnie de la Nouvelle-France pour Louis d’Ailleboust, de Coulonge et d’Argentenay, troisième gouverneur de la Nouvelle-France.
Le parc du Bois-de-Coulonge est accessible par le chemin Saint-Louis. Il s’étend sur un site majestueux et surplombe, du haut de la falaise, le boulevard Champlain et le fleuve Saint-Laurent. Deux kilomètres de sentiers serpentent ce parc, à la fois jardin d’agrément et parcours éducatif.
Le « château » qui s’y dressait a été la proie des flammes en février 1966.
Le Bois-de-Coulonge se trouve là où se sont rassemblés les soldats de l’armée du général Wolfe après avoir grimpé l’escarpement derrière l’anse au Foulon ; de là, ils se sont dirigés vers les plaines d’Abraham pour la bataille décisive.
L’endroit a été successivement connu sous les vocables de châtellenie de Coulonge, Powell Place et Spencer Wood, qui a été le lieu de résidence des gouverneurs du Canada et des lieutenants-gouverneurs du Québec entre 1854 et 1966. Y a été construit en 1849 le Spencer Cottage, aujourd’hui dénommé Villa Bagatelle. En 1950, le domaine de 24 hectares reçoit l’appellation actuelle. Le parc lui-même a vu le jour en 1986 On peut encore y admirer les anciennes écuries – très luxueuses – et se balader parmi les aires gazonnées, les chênes rouges d’Amérique, les érables à sucre, les épinettes blanches et bien d’autres espèces.
Historique du Parc du Bois-de-Coulonge
Ce domaine de 22 hectares se trouve à Sillery, près des limites de Québec., et s’étend jusqu’à la falaise qui surplombe l’anse au Foulon, en bordure du Saint-Laurent. Propriété du gouvernement du Québec depuis 1870, il a servi de résidence au lieutenant-gouverneur jusqu’à l’incendie de la résidence principale en 1968. Les autres bâtiments ont été restaurés et le parc mis en valeur par divers aménagements, notamment celui d’un théâtre d’été.
Le parc du Bois-de-Coulong représente une partie de l’ancienne châtellerie de Coulonge, regroupement de quatre terres acquises entre 1649 et 1653 par Louis d’Ailleboust de Coulonge et d’Argentenay, qui a été gouverneur de la Nouvelle=France de 1648 à 1651. Le sieur d’Ailleboust, déjà porteur du titrre de sieur de Coulonge depuis 1643, obtient, lors d’un séjour en France en 1657, que son domaine, appelé Terre de Coulonge soit élévé au rang de fief et châtellerie, en récompense de services rendus à la colonie.
Dès 1651, l’exloitation était amorcée et des bâtiments avaient été érigés. La propriété sera cédée en 1670 et 1671 à l’Hôtel-Dieu de Québec, qui revend le tout au Séminaire de Québec en 1676. En 1766, des négociants anglais en achètent une grande partie. Le site du parc actuel échoit au général Henry Watson Powell ; il y fait construire une résidence, Powell Place, qu’il habite de 1780 à 1796. Cette résidence est ensuite louée au gouverneur Craig avant que la propriété ne soit vendue en 1811 à Michel Henry Perceval qui nommera les lieux Spencer Wood, en l’honneur de son oncle, Spencer Perceval, premier ministre de l’Angleterre assassiné en 1812.
En 1852, le gouvernement du Bas-Canada en devient propriétaire pour en faire la résidence du gouverneur, lord Elgin. Après la Confédération, enfin, l’ensemble est cédé au gouvernement du Québec. Ce n’est qu’en 1950 qu’une loi du Québec remplace la désignation de Spencer Wood par celle de Bois-de-Coulonge, à l’instigation de la Société historique de Québec.
