Femmes du Quebec

Femmes de la Nouvelle-France

Femmes de la Nouvelle-France

Femmes de la Nouvelle-France au XVIIe siècle

Ligne du temps

1617 : Au printemps, la famille de Marie Rollet et Louis Hébert s’établit au Canada. C’est la toute première famille française qui s’y établit. Marie Rollet partagera l’administration de la première pharmacie à Québec avec son époux. Leur première fille Anne décèdera en donnant naissance à son premier fils. La seconde fille, Guillemette, aura dix enfants, les premiers enfants d’origine européenne, nés au Canada.

1620 : L’arrivée à Québec d’Hélène Boullé de Champlain, épouse de Samuel de Champlain. Madame de Champlain passera quatre ans au Canada. Elle décédera en 1654 en France, où on la connaît comme fondatrice du monastère d’Ursulines à Meaux.. Plusieurs lieux au Canada, dont l’île de Sainte-Hélène en face du Vieux-Montréal, portent son nom.

1 août 1621 : Célébration du premier mariage des colons européens au Canada, celui de Guillemette Hébert et Guillaume Couillard. Le premier couple aura dix enfants, moins que le nombre moyen d’enfants dans les familles à l’époque, quand une famille a en moyenne de 12 à 14 enfants (les filles de Guillemette se marieront  à l’âge de onze et douze ans, les mariages de filles impubères étant fréquents).

1 août 1639 : Les premières religieuses arrivent en Nouvelle-France à bord du vaisseau Saint-Joseph. Parmi les religieuses, on trouve trois Ursulines : Marie Guyart, mieux connue comme Marie l’Incarnation, la Mère de Saint-Joseph et la Mère Cécile de Sainte-Croix ; et trois Augustines hospitalières de Dieppe : la mère Marie Guenet de Saint-Ignace, la mère Anne Le Cointre de Saint-Bernard et la mère Marie Forestier. D’ailleurs, deux femmes laïques accompagnent les Hospitalières : dame Madeleine de la Peltrie et de servante Catherine Chevalier qui s’était engagée à servir de domestique aux religieuses pendant dix ans. Les Augustines hospitalières ont été financées et envoyées par la duchesse d’Aiguillon. À son arrivée à Québec, les religieuses sont accueillies par le gouverneur Huault de Montmagny et par toute l’élite de la Nouvelle-France.

Automne 1639 : Marie Guyart (Marie l’Incarnation), gérante d’une entreprise de transports en France, fonde à Québec le couvent des Ursulines. Marie l’Incarnation est la première d’une lignée de fondatrices qui développent, en Nouvelle-France, ce que l’on appelle aujourd’hui un réseau de services éducatifs et sociaux.

Automne 1639 : Une épidémie de petite vérole éclate parmi les habitants de Québec. Les premières religieuses établies au Canada font ériger des cabanes d’écorces autour de leur résidence temporaire pour abriter les malades. Les bonnes sœurs sont les seules à s’en occuper des malades et d’ensevelir les morts, personne ne voulant les aider jusqu’en février 1640, quand les Jésuites les remplacent auprès des malades. L’épidémie finira vers mars 1640.

Janvier 1640 : Ouvre ses portes le monastère et l’hôpital des Hospitalières.

Février 1640 : Les Ursulines, Marie l’Incarnation, Marie de Saint-Joseph et Cécile de Sainte-Croix ouvrent leur monastère à Québec. Elles y aménageront une première école pour les filles des colons et des Amérindiens. Marie l’Incarnation est la première femme au Québec à contester ouvertement l’autorité des hommes sur les congrégations féminines et à oser protester contre certaines décisions de Mgr Laval, évêque de Québec, touchant la vie sociale de la colonie. Par exemple, elle se prononce pour le droit des femmes de danser dans les bals.

8 août 1640 : Deux autres sœurs Ursulines et deux sœurs Augustines Hospitalières arrivent en Nouvelle-France pour prêter main forte aux premières religieuses (v. 1639).

8 août 1641 : Jeanne Mance débarque à Québec et assume les fonctions d’administratrice des provisions, d’économe et d’infirmière de la Société Notre-Dame de Montréal dont le but est de fonder une ville dans l’île-de-Montréal. Jeanne Mance passe l’hiver dans la maison de M. de Puiseau, partageant le logement avec Madeleine de La Peltrie, avant de partir pour l’île-de-Montréal avec Paul de Maisonneuve et une cinquantaine de premiers colons.

17 mai 1642 : Parmi les premiers colons qui débarquent dans l’île-de-Montréal et y fondent la Ville-Marie, future ville de Montréal, on trouve trois femmes : Jeanne Mance, Madeleine de La Peltrie et Charlotte Barré, servante de la dernière.

8 octobre 1642 : Jeanne Mance fonde Hôtel-Dieu de Montréal, premier hôpital de Montréal où on soigne Français et Amérindiens. Elle devient ainsi la toute première infirmière laïque en Amérique du Nord.

1653 : Arrivée au Canada de Marguerite Bourgeoys. Elle s’établit à Ville-Marie.

1658 : Marguerite Bourgeoys ouvre à Ville-Marie (future ville de Montréal) une première école pour infants. Mme Bourgeoys préconise l’instruction gratuite et l’apprentissage de la lecture à partir du français et non pas du latin. Cette école est aménagée dans une maison de pierre, qui avait servit d’étable. Les classes seront données au grenier, où l’on avait jusqu’alors élevé des pigeons. L’institutrice et les élèves y accèdent par une échelle.

1659 : Les Hospitalières de Saint-Joseph prennent charge de l’Hôtel-Dieu de Montréal, mais Jeanne Mance dirigera l’hôpital pendant plus de 30 ans.

1663 – 1673 : Époque des Filles de Roy. Afin de répondre aux besoins de peuplement de la Nouvelle-France, le roi Louis XIV donne la permission de recruter dans les milieux différents des femmes célibataires pour émigrer en Amérique, où il n’y a pas presque de femmes. La plupart d’entre elles se marieront une fois arrivées au port de Québec. Leur voyage et leur établissement sont financés par la Couronne et c’est pourquoi on leur donne le nom des Filles de Roy. Au total, au moins 800 jeunes femmes célibataires et déterminées viendront au Canada avant 1673.

1664 : La Nouvelle-France reçoit le statut de la colonie et est régie par la Coutume de Paris, le premier code civil français, qui instaure le régime de la communauté de biens entre époux. La gestion des biens est confiée au mari en vertu de la puissance maritale. La femme mariée devient inapte juridiquement, sauf la femme marchande. Au décès du mari, la veuve retrouve l’exercice de ses droits juridiques sur la communauté de biens.

1671 : Fondation de la Congrégation de Notre-Dame par Marguerite Bourgeoys, première congrégation de religieuses non cloîtrées à être fondée au XVIIe siècle, au monde. Cette congrégation jouera un rôle d’extrême importance dans la vie sociale du Canada, pendant des siècles.

1685 : Catherine Jérémie est l’une des premières sages-femmes à exercer la profession en Nouvelle-France où elle pratique aussi comme herborisatrice. À ce titre, elle contribue à faire connaître la flore du Québec auprès des naturalistes français.

22 octobre 1692 : Madeleine de Verchères, âgée de 14 ans, défend avec de l’aide de quelques femmes et un vieillard, le fort de Verchères contre une douzaine d’Iroquois jusqu’à l’arrivée de renforts.

30 octobre 1692 : Ouvre ses portes l’Hôpital Général de Montréal, dirigé par Marie-Ursule Gariépy, de la Congrégation Notre-Dame. Il s’agit de la deuxième institution médicale à Montréal. Marie-Ursule Gariépy en sera directrice pendant cinq mois, jusqu’à l’arrivée des Ursulines.

1697 : Sœurs Marie Morin est considérée comme la première femme écrivaine née en Nouvelle-France.

1697 : Fondation du Pensionnat des Ursulines à Trois-Rivières, première institution de l’enseignement pour les filles françaises et amérindiennes dans la ville et dans la région. Le pensionnat est dirigé par cinq Ursulines.

marguerite bourgeoys

Sainte Marguerite (Marguerite Bourgeoys). Tableau de la basilique Notre-Dame. Photo : © GrandQuebec.com.

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4 Comments

  1. Nicole V. dit :

    8 août 1641 : Jeanne Mance …avant de partir pour l’île-de-Montréal avec Samuel de Champlain et une cinquantaine de premiers colons.

    Il ne s’agirait pas plutôt de Maisonneuve, Champlain étant mort, je crois, à ce moment

  2. admin dit :

    Oups ! Gros merci, Nicole.

  3. Denise Campeau dit :

    Pouquoi ne pas nommer les filles du Roy istallées dans la régon. Ce serait un plus en cette année du 350e anniversaire de leur arrivée.
    Petite suggestion
    Autresuggestion: les nommer-hommages lors des activités de la St-Jean, elles sont Mères de la nation, du moins une partie

  4. Marguerite St-Gelais dit :

    Bonsoir
    Notre grande oubliée
    Agathe de St-Père né en 1657 fille du premier notaire de Montréal Jean de St-Père .
    Femme d’une entreprise de textile

    merci MSTG

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