Suisse ou tamia

Tamia ou suisse au Québec

Les tamias (Tamias) ou les Suisses, forment un genre de petits mammifères rongeurs de la famille des écureuils vrais (Sciuridae). Les tamias se différencient en plusieurs espèces souvent confondues entre elles à cause de leur aspect approchant.

Les tamias sont désignés au Québec par les termes suisse, petit suisse, ou suisse rayé. Ce nom vient de la similitude du pelage avec la tenue à rayures des gardes suisses du Vatican. On les nomme chipmunk en anglais, ce terme étant parfois utilisé par les francophones.

On croit que les suisses viennent de l’Asie et la migration vers l’Amérique du Nord s’est probablement réalisée par le détroit de Béring, situé entre l’Alaska et la Sibérie, à des époques où les deux continents ont été reliés par une bande de terre.

Avec son pelage roux, marqué de cinq rayures brun foncé ou noires et de bandes chamois sur le dos, le suisse se confond à merveille avec le paysage d’automne. Par contre, la fourrure de sa partie ventrale est blanche. L’automne, sa fourrure devient beaucoup plus chaude en prévision de l’hiver. La queue est rousse.

Les yeux ronds dominent sa tête et observent le monde de tous les côtés. Son museau sensible, doublé d’une vue perçante, flaire facilement des graines enfouies sous la litière de la forêt.

Contrairement à de nombreux autres animaux, le mâle et la femelle tamia sont de la même taille. Leur longueur du corps est de 22centimètres à 30 centimètres et la longueur de la queue atteint 12 centimètres, mais est en moyen de 7 centimètres. Leur poids adulte est en général entre 70 grammes et 120 grammes, mais à la naissance, le poids des petits varie entre 2,5 grammes et 4 grammes. Ainsi, de la même famille que l’écureuil, le suisse est plus petit que celui-ci.

Le suisse affectionne les forêts de conifères mais il s’installe volontiers à l’orée des bois, là où les u suisse, les petits arbrisseaux ou les hautes herbes sont abondants. Il évite les terrains détrempés, impropres à ses habitudes de fouissage.

Le domaine du suisse vital s’étend dans un rayon d’une cinquantaine de mètres autour de son terrier, creusé dans un sol sec et dissimulé sous un amas de roches, dans les broussailles ou dans un tas de bûches, mais il ne niche jamais dans les arbres, comme le fait son cousin l’écureuil. Son terrier peut avoir plusieurs entrées et lui sert durant plusieurs années.

Le terrier est situé à une profondeur variant entre 60 et 90 centimètres. La demeure est constituée de tunnels de 5cm de diamètre menant à une pièce principale d’un diamètre d’environ 30 centimètres, aménagée en lit confortable à l’aide de feuilles déchiquetées et d’herbes séchées. Avec les années, le suisse creuse d’autres galeries et pièces secondaires où il peut entreposer sa nourriture d’hiver et loger les petits à la naissance. Par temps très chaud ou durant une pluie abondante, il se réfugie au frais et au sec dans son terrier, ne se permettant que quelques brèves sorties.

Principalement herbivore, l’animal mange en grand quantités de petits fruits sauvages comme les fraises, les framboises, les bleuets, le thé des bois, les graines de pins, les champignons, les racines ou même les œufs d’oiseaux. En période de disette, il peut manger des chenilles, des sauterelles, des vers et même des petites grenouilles. L’automne, le suisse se gave de glands, de faines et de noix dont il fait en plus des réserves importantes en prévision de la période hivernale. Au moment de la chute des feuilles, il transporte dans son terrier une quantité imposante de graines en prévision de l’hiver. Au printemps, quand les réserves de l’hiver sont épuisées, il se contente de glaner ici et là quelques jeunes pousses ou des bourgeons.

Le suisse est un rongeur solitaire strictement diurne, qui s’affaire à chercher des graines pour les enfouir dans le sol, les cacher sous les feuilles et même les rassembler en petits monticules.

Il en oublie un grand nombre par la suite, alors celles-ci germent, favorisant ainsi le reboisement de la forêt.

Inquiet, le suisse agite la queue en poussant des cris et si le danger est imminent, il décampe la queue en l’air, puis du haut d’une branche, il se manifeste bruyamment face à un ennemi.

Au printemps, les mâles se livrent des combats qui permettent de déterminer celui d’entre eux qui s’accouplera à la femelle convoitée. Ces combats n’occasionnent que rarement des blessures graves aux belligérants. Après l’accouplement, le mâle quitte la femelle et retourne vivre seul dans son territoire. La femelle allaite de 3 à 5 rejetons. La femelle s’occupe seule d’élever ses petits. À quatre semaines, les petits ouvrent les yeux, leur ouïe se développe et ils risquent quelques sorties hors du terrier. Au bout de 8 semaines, ils sont sevrés et prêts à vivre d’une façon autonome. À la fin de l’été, il arrive que la femelle donne naissance à une autre portée. À dix semaines, la période de croissance presque terminée et la famille se disperse. L’automne venu, chacun aménage son propre terrier et commence à y stocker des provisions.

Dans son milieu naturel, le suisse vit en moyenne 4 ans. En captivité, épargné par les prédateurs, les rigueurs du climat et l’abondance plus ou moins grande de nourriture, il peut vivre jusqu’à 8 ans.

Le suisse rencontre de nombreux prédateurs sur sa route : les oiseaux de proie comme la buse ou l’épervier peuvent le surprendre à tout moment. La belette, le coyote, la martre, le renard, le raton-laveur, le lynx, le chat domestique sont tous ses ennemis jurés. Désavantagé par sa petite taille face à des adversaires plus gros que lui, la fuite est son seul moyen de défense. Il grimpe alors dans l’arbre le plus près, se cache dans un amas de branches ou de roches ou se précipite dans son terrier.

Quant à son rapport avec les humains, plutôt craintif de prime abord, le suisse se laisse facilement apprivoiser et devient un compagnon agréable.

tamia suisse
Le suisse ou le tamia. Photo : © V. Petrvosky.
suisse mange
Les suisses sont très curieux quand il s’agit de la nourriture. Ne les nourrissez jamais! Photo : © V. Petrvosky.
tamia
En quête d’une nouvelle aventure. Photo : © V. Petrvosky.
tamia sentinelle
Tamia sentinelle. Photo : © V. Petrvosky.
tamia_écureuil
Ici, on voit que le suisse appartient à la famille des écureuils vrais. Photo : © V. Petrvosky.
un suisse qui mange
Un Suisse qui mange. Photo : © V. Petrvosky.
le penseur
Le Penseur. Photo : © V. Petrvosky.

À lire également :

5 réflexions au sujet de “Suisse ou tamia”

  1. j’en ai vu beaucoup au Canada et …. les gens leurs donnent des cacahuètes , à central-parc idem , ils ne sont pas farouches du tout

    Répondre
  2. J’ai une famille de tamias rayés dans ma cour, boisée. Faut-il s’inquiéter versus la maladie de Lyme et/ ou la rage? Merci

    Répondre
  3. Bien sûr que non. À moins que vous les laissez entrer dans la maison. Les suisses sont facilement aprivoisable et ne mordent jamais contrairement à l’écureuil. J’en ai un dans un petit bac blessé à la queue. J’attends qu’il récupère avant de le relâcher. Il a fait une mauvaise rencontre avec ma chatte. Elle a beau avoir une cloche au cou. Elle reste un chaseur redoutable. ???

    Répondre
  4. Bien sûr que non. À moins que vous les laissez entrer dans la maison. Les suisses sont facilement aprivoisable et ne mordent jamais contrairement à l’écureuil. J’en ai un dans un petit bac blessé à la queue. J’attends qu’il récupère avant de le relâcher. Il a fait une mauvaise rencontre avec ma chatte. Elle a beau avoir une cloche au cou. Elle reste un chaseur redoutable.

    Répondre

Laisser un commentaire