Médecine vétérinaire comme science

Médecine vétérinaire au Québec

La médecine vétérinaire, par sa définition encyclopédique, est à la fois une science et un art qui a pour but la prévention, le traitement, le soulagement et la guérison des maladies chez les animaux.

Nous convenons que le vétérinaire est avant tout un médecin qui soigne les animaux ; il doit, de plus, s’intéresser à la zootechnie, cette science dont l’objet est l’élevage des animaux domestiques et des moyens de les adopter à des besoins déterminés. Cette connaissance qu’il a de cette science en fait, auprès des éleveurs, non seulement l’homme qui guérit ses bêtes, mais aussi un conseiller dans les problèmes que comportent l’entretien et l’adaptation de ses animaux.

La médecine vétérinaire est une science basée sur un certain nombre de règles fondamentales et de préceptes, qui ont été catalogués systématiquement par suite de recherches laborieuses, d’observations, d’expériences pratiques et d’études organisées. C’est une science universitaire.

Elle est aussi un art, car celui qui l’exerce doit d’abord être de constitution robuste, capable d’initiatives personnelles, doué de dextérité, d’habilité et d’adresse en maintes circonstances. Ces conditions sont indispensables en raison des situations nouvelles qui, peut-on dire, se présentent quotidiennement.

En plus de prodiguer des soins aux bêtes souffrantes, en plus d’être animalculteur, le vétérinaire est aussi devenu hygiéniste. Ses connaissances en bactériologie, en médecine préventive, en médecine comparée et en salubrité publique en font le collaborateur de tous les jours du médecin des hommes. En effet, à ce titre d’hygiéniste, la loi lui confie l’application des mesures destinées à prévenir l’extension des maladies contagieuses d o n s le cheptel national, à plus forte raison, celles qui sont transmissibles à l’homme.

Les tribunaux le désignent comme expert dans les litiges auxquels donne lieu le commerce des animaux.

Le champ d’action de cet homme de profession s’élargit de jour en jour et le monde moderne lui crée sons cesse des sphères d’activités nouvelles. Aujourd’hui, la profession vétérinaire compte un grand nombre de praticiens ruraux et urbains, exerçant en clientèle, pratiquant la médecine dans le sens le plus large du mot, c’est-à-dire traitement et chirurgie des grands et des petits animaux.

Les ministères de l’Agriculture en ont à leur service un grand nombre qui s’occupent du dépistage et du contrôle des maladies contagieuses, ou encore sont chargés de la surveillance de la production des viandes et du lait destinés à la consommation humaine. Non seulement l’État en a dans les cadres de ses fonctions publiques, mais aussi les villes et municipalités leur offrent des situations à temps complet ou partiel.

Nous retrouvons également des vétérinaires ou service des divers ministères de la Santé, dons des laboratoires, ou attachés à des firmes de produits biologiques et pharmaceutiques. D’autres, enfin, se trouvent des situations Intéressantes dans diverses institutions à titre de chercheurs ou de professeurs.

Cette carrière vétérinaire est peut-être l’une des moins bien connues. Elle n’est souvent appréciée à sa juste valeur que dans les milieux médicaux, scientifiques et agricoles ; on peut dire que la grande masse du public l’ignore ou en méconnaît l’importance.
Nous ne saurions conseiller trop fortement à toutes les associations rurales et groupements agricoles organisés de s’attacher un médecin vétérinaire à titre de conseiller. Sa présence dans certaines délibérations, surtout lorsqu’elles touchent le domaine de la santé des bêtes et les grandes mesures sanitaires, ne saurait certainement pas nuire.

Depuis quelques années, les programmes des vétérinaires ont été modifiés et le jeune diplômé est prêt aux problèmes actuels qui se posent en agriculture. Qu’il s’agisse de choses routinières ou extraordinaires, il est aux aguets et répond de la santé des animaux. De plus, sa collaboration reconnue indispensable au maintien de la santé humaine, ses diverses fonctions publiques ou ses nombreuses situations qu’il occupe dans des cadres extrêmement variés, l’a placé parmi les carrières scientifiques, au même plan que toutes les autres professions libérales.

(Dr Jacques St-Georges, D.M.V., texte paru dans l’Inter, en janvier 1964).

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La médecine vétérinaire est à la fois une science et un art. Photo : © GrandQuebec.com.

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