Porc-épic au Québec
Avant tout, expliquons que les piquants du porc-épic sont des poils modifiés, utilisés par l’animal comme système de défense. Le porc-épic en possède trois sortes : des poils courts – bourres, des poils longs – jarres et des piquants.
La pointe des piquants est composée de minuscules crochets (barbes ou aiguillons) qui se gonflent dans la chair. En s’accrochant dans la chair de l’ennemi, à chaque contraction musculaire, le piquant s’enfonce plus et peut même tuer la victime s’il transperce un organe vital.
Rassurez-vous, le porc-épic ne lance pas ses piquants. S’il est attaqué, il frappe son ennemi avec sa queue et c’est à ce moment que les piquants se détachent et peuvent s’accrocher à l’attaquant, ce qui donne la fausse impression que le porc-épic lance ses piquants.
Le porc-épic d’Amérique ou erethizon dorsatum est le plus gros rongeur au Québec après le castor. C’est une créature lente et flegmatique qui habite dans les forêts.
Les mâles mesurent environ 70-90 cm et peuvent atteindre 15 kilogrammes. Le porc-épic est un animal nocturne et il est actif toute l’année.
L’été, le porc-épic mange des feuilles d’arbres et d’arbustes, en hiver, du cambium et du liber des arbres (ce sont des tissus végétaux et cellulaires situés sous l’écorce). Étant friand de sel, il ronge tout ce qui en contient. Alors, il ronge les avirons, les manches des haches, et les selles d’équitation laissées à terre. Le porc-épic est myope.
Le porc-épic s’accouple d’octobre à décembre. Une femelle s’accouple avec plusieurs mâles et c’est elle qui fait des avances. Au moment de l’accouplement, elle pleure, crie, grogne, respire profondément et gémit. Le reste du temps, ces animaux sont très silencieux.
Le pékan (une sorte de martre) est le plus redoutable prédateur du porc-épic, mais le carcajou, le lynx, le puma, le renard, l’ours ou l’aigle s’y attaquent aussi.
En hiver, le porc-épic d’Amérique peut partager sa tanière avec sa famille.
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